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Au collège

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   Je travaille dans un immense bâtiment, une fourmilière avec plus de 2000 personnes. Je me souviens du parcours qui m'a mené jusqu'à la grande bibliothèque Nationale.

   Mon destin professionnel n'était au premier abord pas destiné à me retrouver entouré, tous les jours, de multitudes de livres.

   Plus jeune au collège, je n'aimais pas lire, c'était pour moi une perte de temps. Mes parents ouvriers n'entretenaient jamais de conversations concernant la littérature, cependant, ma mère,  c'était abonnée à France loisir et chaque mois elle commandait un livre. Elle nous en avait commandé pas mal lorsque nous étions petit. C'était des petites histoires illustrées. Souvent, elle nous disait "faut lire, c'est important"!!!

  Malgré la possession de quelques livres quelle exposait comme une décoration dans l'appartement, je la voyait très rarement lire. C'était en vacance qu'il lui arrivait de s'allonger sur un transat et se plonger dans le silence de la lecture.
  A la maison, ce qui occupait toute notre attention était la télévision. Pendant les repas, elle était toujours allumée. Nous suivions Starky et Hutch, l'amour du risque, Benny Hill, l'homme qui tombe à pic et bien d'autre série.
Toute jeune, elle avait pu regarder, cette appareil innovant qu'elle n'avait pas chez elle. Seuls les familles aisées pouvaient à l'époque se permettre d'acheter les premières télévisions.

   C'est peut être pour cette raison que la télé est devenue à ses yeux un appareil de compagnie. C'était une fenêtre sur le monde, un regard sur les autres.
Contrairement à certaines familles, ce n'était pas mon père qui choisissait les chaînes télé, c'était toujours ma mère. Mon père la laissait choisir et il suivait sagement ce qu'elle pouvait lui offrir.
Lorsqu'on allez voir les parents de ma mère, il arrivait qu'elle dise dans des conversations :  "ma télé" . Mon père la reprenait avec le sourire "notre télé" et sa faisait rire la famille.

  Je préférais voir un film plutôt que lire un livre qui prenait bien plus de temps à découvrir. Ca me paraissait logique, c'était une facilité qui me permettait de gagner du temps tout simplement. De plus, je n'avais pas une lecture rapide, vu que je ne lisais jamais.

   Aux premières années de collège, nous devions parfois faire des fiches de lecture, c'était un travail contraignant et non un plaisir. Ma cousine, si elle m'entendait dire ça, rougirait de rage,  tant elle aimait lire et je dois avouer que sa diction en est le reflet. Plus on lit et plus les mots viennent facilement.
Mon ami Rachid a lui aussi beaucoup lu, encouragé vivement par sa mère. Il s'exprimait mieux que nous autres. Il avait des bonne note en anglais grâce à  Michael Jackson  dont il était fan. Il s'était evertuer à  traduire toutes les chansons. À  l'époque nous avions pas les traductions sur internet.

   J'avais toujours une note catastrophique pour ce qui concernait les fiches de lecture,  je pense que tu te souviens de l'exercice. Il fallait lire un livre qu'on choisissait nous même et en faire une présentation avec un résumé et des commentaires.
Des élèves étaient choisis par le professeur. Ils devaient, debout, devant toute la classe présenter leur livre. C'était un devoir que je préférait rendre sans devoir passer par l'échafaud.
   J'étais très timide à l'époque et l'idée d'exposer un livre que je n'avais en plus pas lu, devant toute la classe, s'avérait être une terrible épreuve. Je priais pour ne pas être choisi.
  C'est tout de même arrivé, dressé devant toute la classe, ma peau tournait au rouge et toute ma gêne s'exposait, tel un phare dans la nuit. Des discrètes moqueries ce laissaient entendre dans des vagues chuchotements.

__ Taisez vous,  disait  le professeur. on vous écoute Olivier.

   Je n'avais presque rien en main. Comment donner vie à un livre que je n'avais pas lu. 
Je ne pouvais lire que mon maigre travail sans valeur.
  Des camarades, bien plus studieux que moi, rendaient un travail meilleur. J'aimais les voir présenter leur travail. 
  À la fin du cours, tous les élèves rendaient leur fiche de lecture.
La prof ne me demandaient plus, au bout de trois ou quatre fois, de présenter mon livre, elle avait compris qu'il ne fallait pas gâcher du temps pour un élève médiocre  Elle préférait voir la petite Audrey avec ses romans qui font voyager, où encore David qui aimait beaucoup les histoires sociales.
    Je préférais me prendre une mauvaise note, plutôt que perdre un temps infini pour lire un livre. J'avais souvent une note autour de 5. Je magouillais le résumé, situé derrière le livre et je reformulait les phrases d'une autre manière. Pour les commentaires, je choppais un texte au pif sans savoir si c'était le plus intéressant. Breffff c'était une catastrophe.

    J'étais bien plus attiré par l'écran, par les grands films. J'aimais aussi les musiques de film comme le parrain ou encore la triste musique de violon dans le film "Platoon" de Barber.

  Nous pouvions également étudier un roman en classe. Bien souvent c'était des grands titres qui avaient eu du succès. Je me rappelle des "rois maudits" de Maurice Druon. C'était pour moi d'un ennuie abyssal,  je n'attendais qu'une chose : la fin du cour. C'était en 5ème.

   La rédaction était mon point fort, non pas par la qualité d'écriture, mais plutôt grâce à mon imagination. Je cherchait toujours l'originalité en respectant l'énoncé.  J'étais libre d'écrire comme il me convenait de la manière dont je l'entendais.

   A la fin de ma 3eme pour le brevet, j'ai préféré éviter de me bousculer avec les autres élèves du collège pour retrouver mon nom, exposé sur tes tonnes de feuilles, dans le grand hall. La prof de science Nat m'avait dit deux jour avant "c'est bon pour toi Olivier, tu l'as eux de justesse".
  J'avais dit à mes potes que je n'avais pas besoin d'aller voir les résultats, il me fallait juste leur confirmation.
J'étais peut être un peu trop fier. La parole de ma prof me suffisait, j'avais confiance en elle.
Les copains sont revenus me rejoindre, après avoir était voir les résultats, tout en rigolant.  "Tu ne l'as pas, comme nous et tu iras aussi en BEP comme nous.
  Quelle déception !!!
  J'avais pourtant des notes convenables.

  Je suis allé voir la prof qui s'apprêtait à quitter l'établissement. C'était une prof de science naturelle très gentille, peut être trop parfois, avec qui j'avais de très bonnes notes. Je n'étais pourtant pas passionné de science naturelle, c'est juste qu'il était très simple de tricher aux contrôles.
Elle avait l'habitude d'improviser ses questions. Nous posions nos livres de science naturelle sur nos genoux et nous pouvions rapidement le repousser dans la large case, au cas où. Pour repérer où se situait la réponse plus facilement, on demandais à la prof
__on avait vu ça dans quel chapitre déjà ?
Elle nous indiquait naïvement, l'endroit exact où on pouvais trouver la réponse.

   Je me souviens aussi, la fois où elle nous avait demander de recopier le dessin de l'anatomie du corps humain présent dans le manuel de cour. C'était à faire chez nous et c'était noté. Je l'ai donc décalqué et j'ai pris soin après, d'y mettre les bonnes couleurs. J'avais eu un 20.
  Elle était pressée lorsque je l'ai abordée. Elle m'a toute même répondu
__Je me suis trompée, pardon. Je pensais qu'à un demi points près, on vous donnerait le brevet. C'est ce qui se passe souvent en général. Mes collègues on refusés. C'est à cause de vos comportements pendant l'année.

   Et oui !!! À cette époque la conneries régnait parmi mes copains et moi.
En dernière date, nous avions pris du papier toilette trempé et nous avions bombardé la grandes baie vitrée de la cantine. Le plaisir de voir éclater le papier toilette et constater les têtes surprises et amusées de certains élèves, nous suffisait. On bravait connement l'interdit.
  Des profs mangeaient à ce moment là, et ils avaient tout vu. Ce n'était pourtant pas l'heure à laquelle il se rendait à la cantine généralement. On avait mal calculé notre coup.  Normalement, à cette heures, il ne reste qu'une petite trentaine d'élèves et rien de plus. Pas de bol !!!!
 Nous avions eu une semaine de renvoie avec des devoirs à rendre. Si j'avais su, j'aurais évité  ce genre de connerie.

   Pour ce qui concerne  le passage en seconde, les professeurs ont estimés que ça serait beaucoup plus dur pour moi. La seconde demande beaucoup de travail à la maison. Il est vrai que je m'éternisais pas sur les devoirs.
__Malgré tout, m'a  telle dît, vos notes de l'année ont le niveau pour vous diriger vers une seconde normale. Si vous faite appel, ça sera accepté.
   J'avais étais déçu par mes résultats au brevet et j'avais moyen de me diriger en seconde. Il m'a fallu peu de temps pour me décider.  
Direction la seconde.

Dernière modification le mardi 24 Décembre 2024 à 13:46:41

23898 appréciations
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Tres bon texte qui raconte ton parcours scolaire....
Je confirme oui il faut lire lol
Comme toute personne qui travaille ta maman n'avait pas le temps , plus s'occuper de la maison...elle profitait de temps de vacances pour le faire .
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