Ah la la, les manipulations continuent et vous tombez dedans à vouloir ne suivre que les complotistes.
Voilà ce qu'en dit Le Blog de Jaco48 publié sur Médiapart le 10 avril (
lien vers Médiapart)
Aujourd'hui circulaient sur la toile, probablement
alimentées par les réseaux-sociaux auxquels je n'appartiens pas, des
révélations fracassantes.
"Ils" ont enfin tout compris de cette crise sanitaire, doublée d'une
crise économique, triplée d'une crise sociale et quadruplée d'une crise
morale.
C'est Jacques Attali qui avait tout prévu ou tout manigancé....
"Je n'aime pas bien Jacques Attali non plus. Remarquez ce n'est pas vraiment sa faute. C'est que lorsque j'étais moins attentif au
fait politique, moins expérimenté à décrypter les paroles, les actes et
distinguer les engagements des convictions, je le pensais de gauche. Ce
n'est qu'à parti de 1983 et sans avoir à remonter forcément le cours et
les méandres du premier président socialiste de la Cinquième, que j'ai
commencé à comprendre à quelle bande d'enfoirés nous avions à faire.
Plus que social, Attali était un libéral pur et dur, un cynique, un
jésuite affublé d'une gueule de con. Ceux qui en doutaient furent enfin
édifiés lorsqu'il rallia la Sarkosie. Et reconnaissez-le, pour rejoindre
la Sarkosie, c'est juste impossible. On ne fait pas pire... A moins
peut-être la Macronie ! Ne me dites pas que... Si, si Attali, aussi !
Alors vous pensez bien que lorsqu'un ami m'a fait parvenir un long texte sensément écrit par l'énarque, je me suis essuyé les yeux et
tapoté les joues pour vérifier que je ne rêvais pas. Ça commençait fort :
" A l'avenir il s'agira de trouver un moyen de réduire la population.
Nous commencerons par les vieux, car dès qu'il dépasse les 60-65 ans
l'homme ... coûte cher à la société. Ensuite les faibles, les inutiles
qui n'apportent rien à la société, car il y en aura de plus en plus et
enfin les plus stupides. L'euthanasie devra être un instrument essentiel
de nos sociétés futures. On ne pourra bien sûr pas exécuter ces gens ou
faire des camps ! Nous nous en débarrasserons en leur faisant croire
que c'est pour leur bien."Attendez parce que la régalade n'est pas terminée :
" Nous trouverons quelque chose ou le provoquerons - poursuit le texte courant sur fessebouc et les résos -
une pandémie qui cible certaines personnes, une crise économique - réelle
ou pas -, un virus qui touchera les vieux et les gros, peu importe, les
faibles y succomberont, les peureux et les stupides y croiront et
demanderont à être traités. Nous aurons pris soin d'avoir prévu le
traitement, un traitement qui sera la solution. La sélection des idiots
se fera toute seule : ils iront eux-mêmes à l'abattoir."Et tout ceci est censé être contenu dans un livre-entretien avec Michel Salomon - mais non pas Jérôme ! - " L'avenir de la vie" chez
Seghers. Pendant quelques minutes je me suis retrouvé conspirationniste
et cela m'allait bien. Mais lorsqu'on a quarante ans de journalisme au
compteur, on ne s'emballe pas. On est même totalement incrédule.
Et l'on s'aperçoit que cela fait bien longtemps que les propos d'Attali - l'une
des cibles préférées de l'extrême-droite, allez bien savoir pourquoi ! -
sont ainsi totalement déformé, assemblés grossièrement afin de
transformer une théorie perspective sombre et réaliste, en apologie de
l'euthanasie et pourquoi pas aussi de l’État nazi et la solution finale !Bon mais là c'était du copieux quand même ! Un amoncellement d'inepties calomnieuses, une grossière manipulation dont les sites
proches des fascistes et des Russes notamment deviennent les champions.
J'ai donc atterri sur un site pestilentiel du nom de Média-Zone qui,
s'il n'est pas l'auteur de ce texte diffamatoire et honteux, en a au
moins été l'un des relais avec ses innombrables followers…
Nous en sommes arrivés à un point d'hystérisation, de violence où tous les coups sont permis et tout semble réuni pour provoquer une
guerre civile plus ou moins larvée. Et je voudrais recommander à tous
mes camarades d'être, à propos de tout ce qui se diffuse aussi bien sur
les zéros-socios que sur les chiennes d'infos, extrêmement vigilants et
combatifs. Comment peut-on accepter d'être manipulés sans cesse,
ballottés par les uns et les autres. Les bêtes et les méchants.Et une fois encore je n'en finirai pas sans désigner celui qui à mon sens est le premier coupable. M. Macron capitalise sur son nom un
dégoût, une antipathie, une haine qu'il n'a par ses choix sociaux
notamment, ses propos hallucinants, son arrogance, son calcul politique
minable, cessé d'attiser. Oui, il joue avec Mme Le Pen comme avec le
feu. Et oui, tous les jours me convainquent un peu plus qu'il va s'y
brûler et nous entraîner vers un désastre dont beaucoup ne mesurent rien
de la portée.Je n'aimerai jamais M. Macron - ni son inspirateur Attali - mais au moins pourrais-je lui être gré de cesser de monter sa petite caste
contre le reste de la société. Il le peut non seulement en réorientant
sa politique vers une répartition des richesses et de la solidarité
nationale, mais aussi en privilégiant une totale transparence dans la
politique menée à l'Elysée comme partout où se prennent les grandes
décision qui nous concernent tous. En cessant, enfin, à travers des
messages gouvernementaux et des interventions ministérielles débiles,
d'infantiliser la population. Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.