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Carence en fer : symptômes, causes, traitement

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CARENCE EN FER : LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES

Bien sur, en état de carence, on ne cumule pas l’ensemble de ces symptômes. Plusieurs symptômes constatés peuvent néanmoins « suggérer » une carence en fer…..
1/ FATIGUE PHYSIQUE (asthénie marquée)

Essoufflement à l’effort
Fatigue matinale se prolongeant dans la journée
Nuits longues, et pourtant peu réparatrices
Vertiges
Troubles de la libido

2/ FATIGUES NERVEUSES et LASSITUDE

Pouvant entraîner crises d’angoisse, dépression, anorexie…

3/ TROUBLES DIGESTIFS RÉGULIERS

gastrite, inflammations, sensibilité au gluten, diarrhées chroniques.

4/ SENSIBILITE AUX MALADIES INFECTIEUSES

Angines, otites, Pharyngites, Bronchites…
Candida albicans, mycoses…

5/ SENSIBILITE AU FROID

Frilosité chronique, extrémités froides.
Mauvaise circulation veineuse.
Troubles de la vision (fatigue,dégénérescence…)

6/ DOULEURS MUSCULAIRES – CRAMPES

souvent associées à une carence en magnésium

7/ CHUTE DE CHEVEUX ONGLE MOUS, CASSANTS, STRIES

Chute prolongée et inhabituelle

8/ SYMPTÔMES DIVERS

Pâleur du teint non génétique.
Saignements fréquents du nez (enfants notamment)
Fendillements des commissures des lèvres
Sécheresse excessive de la peau (certains types d’acnés récidivantes )

9/ PICA

Le Pica est un trouble du comportement qui consiste en une envie irrépressible, incontrôlable d’ingérer des substances diverses comestibles ou non.

Géophagie pour la terre, l’argile
Pagophagie pour des glaçons
Rysophagie pour du riz (souvent cru)
Amylophagie pour le blé et l’amidon
Lithophagie pour les pierres
Ce peut être aussi des gommes, grains de café, chocolat ou cornichons.
Le pica est très fréquent dans les pays sous-développés. Mais aussi aux Etats-Unis, où l’on a noté que plus de la moitié des patients atteints de carence martiale avait un pica.

Le pica est symptomatique d’une carence prononcée en fer. En effet, on note sa disparition totale avec un traitement de fer efficace. Le pica récidivera avec une nouvelle carence. On n’en a pas d’explication médicale, mais les faits sont têtus…

Ce trouble alimentaire comportemental est donc considéré comme secondaire à une carence martiale (donc une forte carence en fer). Et nous savons maintenant que la carence martiale peut entraîner des altérations des capacités cognitives et donc du comportement, par des atteintes des neurotransmetteurs dopaminergiques. Il est d’ailleurs reconnu que des carences martiales prolongées entraîneraient souvent un retard du développement intellectuel. Le fait que le pica soit moins connu en Europe pourrait venir du fait que le trouble nerveux est le plussouvent soulagé par la cigarette, l’alcool, le sucre, les médicaments ! Par contre, dans les pays plus pauvres, ingérer de la terre, des glaçons ou du riz non cuit (en fait par défaut d’autre nourriture ou drogue) est évidemment considéré comme un trouble psychologique.


Carence en fer : Les causes
Les facteurs alimentaires

Les principaux facteurs alimentaires qui peuvent expliquer l’instauration d’une carence en fer sont :

Une alimentation globale insuffisante
Une alimentation vegetarienne
Une mauvaise alimentation générale : le raffinage des aliments

Une alimentation globale insuffisante.

Un régime très basse calories ou une anorexie. Les jeunes filles sont particulièrement concernées par ce problème.

Elles suivent des régimes sévères dès l’adolescence afin de ressembler à ces mannequins anorexiques qui défilent pour des faiseurs de mode inconscients. Elles ont souvent leurs premières règles, en même temps qu’elles commencent leurs premières restrictions alimentaires et se retrouvent en grosse carence de fer très rapidement. C’est à l’heure actuelle un problème de santé publique, largement sous-estimé. Les problèmes de santé, parfois grave, qui vont bien sûr découler de ces carences importantes, seront traités par symptômes avec des médicaments allopathiques, sans rétablissement du terrain, et donc de la carence en fer (accompagnée souvent de carences protéiques, minérales et vitaminiques). Notons, de plus, que les jeunes filles cumulent souvent avec leur « régime » basses calories, un végétarisme voire un végétalisme qui n’est pas compensée par un apport de légumineuses suffisant. Elles compensent plutôt par un excès de produits laitiers, ce qui fatigue le foie et aggrave à long terme les problèmes.
Une alimentation végétarienne.

Une alimentation végétarienne sans poissons et insuffisamment compensée par des aliments complets, non raffinées.
Le problème du végétarisme est complexe car il y a presque autant de « régimes végétariens » que de « végétariens ». Certains mangent un peu de poissons, admettent les œufs, d’autres les refusent, d’autres encore équilibrent avec un régime céréalien alors que des inconscients souvent très jeunes se nourrissent de pâtes blanches, de légumes et de sucres.

Disons tout de suite qu’un régime végétarien strict, donc sans poissons, et sans œufs doit être associé à une alimentation très riche en céréales complètes, légumineuses et laitages. Supprimer les laitages revient à suivre un régime végétalien, (soit ne se nourrir que d’aliments végétaux), ce qui est totalement à déconseiller. Ce régime présente des risques majeurs de carences, à tous âges, et n’est pas adapté à une vie sociale normale. Il peut s’envisager dans le cadre d’un retrait de la vie sociale, vie monastique par exemple, pour privilégier la conscience spirituelle mais au dépens de la conscience corporelle.

Par contre un régime végétarien incluant des produits à base de laitages animaux est parfaitement envisageable, à condition de compenser suffisamment en quantité de nourriture. La nourriture végétale étant moins facilement assimilable que la nourriture animale, protéines et nutriments. Le problème de la carence en fer est évidemment cruciale dans le régime végétarien. A quantité égale, le fer contenu dans une viande (fer dit hémitique), sera mieux assimilé, surtout si la viande est accompagnée de fruits et légumes, que le fer contenu dans une céréale ou une légumineuse. D’autre part le lait n’est pas très riche en fer.

Donc, dans presque tous les cas de régime végétarien, il semble indispensable de prendre en complémentation de fer naturel. La plupart des produits ferreux sont parfaitement compatibles avec le végétarisme.

Il est stupide de placer la carence en fer au centre du débat entre végétariens et carnivores. Cette carence existe dans les deux camps. Par contre, il est important de dire que lorsqu’on choisit un régime végétarien, il s’agit d’une restriction d’aliments et donc il doit s’adapter à la vie et à l’âge de la personne qui le choisit. Et de savoir que si la personne fait partie d’un groupe à risques de carence en fer (enfant, femme réglée, sportifs…), Il faudra prévenir en amont et assez tôt cette carence, par l’alimentation et la complémentation.
Personnellement, ayant connu diffèrent régimes, nous conseillerons à qui décide de ne plus manger de viande, de manger du poisson, des œufs et des laitages (surtout fromages de chèvre et brebis). Avec une légère complémentation en fer, cette alimentation peut approcher la perfection. Si le poisson pose problème, garder les œufs, importants pour une bonne assimilation du fer par la vitamine B12 et l’apport protéïque de bonne qualité. Cela évite notamment de compenser avec trop de laitages en créant des problèmes de surcharge hépatique.
Une mauvaise alimentation générale – Le raffinage des aliments

Mal manger peut vouloir dire « trop manger », « manger des aliments de mauvaise qualité », « être sous alimenté » (sujet déjà traité). Le fait de trop manger va rarement aboutir à une carence en fer, sauf si ce « trop manger » s’accompagne de « manger des aliments pauvres en valeur nutritionnelle ». Et nos sociétés modernes se sont spécialisées depuis 50 ans à produire des aliments en grandes quantités mais hélas d’une piètre qualité (cf. Dr KOUSMINE : Sauvez votre corps). Pour des raisons de rentabilité, concept qui demande des produits fiables, de bonne conservation et à forte valeur ajoutée, nos sociétés ont privilégié les aliments raffinées, dévitalisés, lyophilisés, pasteurisés…

Ainsi les céréales, lorsqu’elles sont complètes, contiennent de 15 à 23 mg de fer pour 100g. Une fois blutées et raffinées, elles n’en contiennent plus que quelques milligrammes. Les légumes et certains fruits peuvent être riches en fer, mais poussant souvent sur des sols appauvris par des cultures intensives et des surcharges d’engrais, ils n’en contiennent plus suffisamment pour couvrir nos besoins. Le sucre brut, non raffiné, contient encore du fer, d’autres minéraux et des protéines qui tous, disparaissent complétement lors de sa transformation en sucre blanc. Et la mélasse, produit résiduel si riche en minéraux, ne fait plus partie de notre alimentation industrielle et va faire le bonheur de l’alimentation animale.

Une alimentation basique est constituée pour une grosse part d’aliments raffinés. Et ce « raffinage » consiste à enlever la majorité des vitamines, minéraux, enzymes… nécessaire à un bon fonctionnement de l’organisme. Ce raffinage consiste aussi à chauffer fortement, à extraire à l’aide des dérivés chimiques, à transformer tellement les aliments basiques qu’ils perdent pratiquement toute leur vitalité biologiques, n’apportant plus que des « calories vides ».
Ainsi, dans le cadre d’une carence en fer, il est important, autant préventivement que curativement, de privilégier une alimentation vivante, rééquilibrant les apport nutritionnelles en minéraux, vitamines, enzymes, protéines…

Une alimentation vivante sera constituée d’une large part de fruits et légumes, biologiques ou d’excellente qualité, consommés crues ou en cuisson douce (vapeur ou basse température), d’aliments complets ou ½ complet (céréales, riz, pâtes, dérivés…), de poissons frais ou surgelés, de viande de qualité biologique (visitez les élevages industriels d’animaux… cela vaut toutes les explications !), d’œufs de qualité biologique ou fermier (attention aux fabrications industrielles, pseudo fermières…), et de laitages, le moins possible upérisés, pasteurisées (regardez les yogourts fabriqués au lait upérisés ou en poudre…).

Une alimentation vivante évitera au maximum, les produits préfabriqués, transformés. Il est certain que la fréquentation permanente de cantines et restaurants bas de gamme n’autorise pas la mise en œuvre d’un tel régime. Dans ce cas, une complémentation intelligente en éléments vivants s’avéra nécessaire et notamment préventivement ce qui aujourd’hui



Une autre cause de carence de fer :
Les pertes de sang.

Toute perte de sang entraîne évidemment une perte d’hémoglobine, de plasma et donc de fer importante. Un saignement occasionnel, accidentel et peu important sera évidemment compensé facilement par un organisme en bonne santé et à l’alimentation équilibrée. Le même saignement peut aussi être moins bénin chez une personne déjà très carencé en fer et ayant une alimentation pauvre en fer. La prise continue d’aspirine, fluidifiant le sang, aggravera aussi la perte de fer.

Les saignements peu importants mais répétés peuvent à la longue provoquer des carences en fer. Citons entre autres, les saignements gingivaux, les hémorroïdes, les saignements de nez chroniques. Et surtout lorsque d’autres facteurs favorisant cette carence viennent s’y ajouter.

Certaines interventions chirurgicales, provoquant des hémorragies importantes, vont aussi faire chuter le fer sérique et provoquer des carences qui souvent sont négligées. Les protocoles post-opératoires ne prennent guère en compte ce fait et ne conseillent pratiquement jamais de prises de vitamines et minéraux, qui pourtant aideraient grandement certains patients. Ainsi la pose de prothèses, notamment de la hanche, est devenu très fréquente et occasionne d’importantes pertes de sang.

Les réserves de fer vont être largement mises à mal, et le plus souvent pas ou insuffisamment compensées. Il s’agit le plus souvent de personnes relativement âgées, qui auront du mal à restaurer ces réserves de fer. La encore, d’autres facteurs de carence peuvent se cumuler et aggraver la carence et ses conséquences.

Ainsi, dans le cas d’interventions chirurgicales, associer une prescription de fer naturel à dose physiologique adaptée donne de merveilleux résultats sur la vitalité et la récupération des patients.Les économies réalisées sur la santé future de ces mêmes patients compenseraient largement le faible coût d’un tel traitement sans risques, ni effets secondaires.

Les donneurs de sang doivent évidemment être très vigilants quand à leurs réserves de fer. Nous rencontrons souvent des hommes souffrant d’un début d’anémie en étant donneur de sang régulier depuis de nombreuses années. Le problème n’est pas de donner son sang mais de bien compenser les pertes de fer occasionnées par des apports suffisants.D’autant que ces pertes peuvent se cumuler à d’autres comme des saignements digestifs ou des règles abondantes. Les réactions médicales seront souvent trop tardives et les réserves difficiles à restaurer avec une alimentation habituelle, même en espaçant les dons.Les femmes, ayant leurs règles, doivent être particulièrement hésitantes et souvent s’abstenir si elles ont une alimentation trop pauvre en fer et ne prennent pas de compléments de fer.

Dans tous les cas,une complémentation en fer est presque toujours indispensable et ce, sous peine de développer des problèmes de santé à plus ou moins long terme. Dans la plupart des études médicales faites sur des donneurs de sang, on a constaté des taux de ferritine bas ou très bas. Vigilance et précaution s’imposent donc ( voir chapitre traitements ). Les dons de sang ne doivent pas nuire à la santé des donneurs, qui d’ailleurs dans ce cas ne pourront plus exprimer leur générosité.Il est dans l’intérêt de tous de garder les donneurs de sang en pleine santé et pour cela de surveiller leurs apports en fer,et donc de complémenter sans hésitation avec des produits adaptés.


Évaluation d’une carence de fer par profil
ENFANTS (Groupe à risque)

Ages critiques :

Naissance
un an
3ans
6ans
9ans (poussée de croissance)
Et adolescence pour les filles.

Ressentis :

Fatigue physique et/ou nerveuse
Teint pâle
Sensibilité aux infections
Frilosité

Hygiène de vie :

Alimentation déséquilibrée
Excès de laitages, de sucres
Anorexie

FEMMES (Groupe à risque ; Risque maximum lors des grossesses)

Ressentis :

Fatigue, déprime
Teint pâle
Chute des cheveux. Ongles striés, mous cassants
Frilosité, mauvaise circulation
Crampes musculaires

Périodes à risque :

Période de règles importantes
Grossesse (le risque de carence augmente avec le nombre de grossesse)
Allaitement
Ménopause

Hygiène de vie :

Alimentation déséquilibrée
Végétarisme sévère mal compensé
Sport intensif
Dons du sang (risque majeur)
Pose de prothèses de hanche, genou. Opération ayant occasionnée une perte de sang.

Symptômes médicaux :

Sensibilité aux infections. Mononucléose infectieuse
Hypothyroïdie
Sensibilité au gluten. Diarrhées récidivantes
Etc.…

HOMMES

Ressentis :

Fatigue générale.
Déprime inexpliquée.
Vertiges

Hygiène de vie :

Sportif, végétarien strict. (Alimentation mal équilibrée.)
Donneur de sang régulier, sans prise de fer.
Pose de prothèses hanche, genou. Opérations ayant occasionné une perte de sang importante.

Symptômes médicaux :

Saignements digestifs : gastrites, ulcères, ulcérations intestinales, diverticules…
Problèmes hépato-digestifs.


CARENCE EN FER : TENEURS ET TRAITEMENTS
Teneur en fer et besoins

Le corps humain contient de 3 à 5g de fer qui se répartissent à peu près ainsi :

60 à 70 % du fer se trouvent dans l’hémoglobine du sang (taux normal 14g pour 100 millilitres de sang chez l’homme, 12g chez la femme).
Environ 15% de fer sont contenus dans les cellules tissulaires, cytochromes, enzymes…
Environ 8% de fer sont dans la myoglobine stockant l’oxygène au niveau des muscles.
Environ 15% du fer sont mis en réserves dans les dépôts, ferritine des tissus du foie, de la moelle, rate et plasma entre autres.

Retenons que la teneur en fer du plasma ne représente que 0.5% du fer total (transferritine).

Le fer peut s’accumuler dans les foyers inflammatoires, fibromes, cancers, et alors diminuer le taux de fer sérique.

Dans le sang, la quantité de fer normale est comprise entre 0.6 et 1.5 mg/L sang. La sidérémie (taux de fer sanguin) varie suivant l’âge et le sexe. Elle est moins élevée chez la femme (sauf cependant pendant la grossesse et l’allaitement) et plus élevé chez le nouveau né (de 1.1 à 2 mg).

Précisons encore la définition de l’anémie. Car dans le langage courant, anémie signifie manque de fer. Or en langage médical, l’anémie est un défaut d’hémoglobine, un appauvrissement du sang avec ou sans diminution du nombre de globules rouges. La chute du taux d’hémoglobine est donc le signe de l’anémie. Les globules rouges peuvent diminuer pour d’autres raisons que le manque de fer ( destruction ou pertes )..
Mais il est vrai que l’anémie par carence en fer est de loin la plus fréquente . Cette anémie est dite « microcytaire par carence martiale ». Elle est donc symptomatique de la carence en fer avancée et s’installe en trois étapes :

1ere étape : Absence de fer de réserve, les stocks sont très bas. Le taux de ferritine est très bas mais l’apport en fer pour l’érythropoïèse ( Fabrication des globules rouges ) est normal, comme le taux d’hémoglobine. Les signes cliniques sont présents mais considérés comme superficiels ( différentes molécules contenant du fer sont affectées, voir ci-après)

2eme étape ; Le fer de réserve est épuisé. L’approvisionnement pour l’érythropoïèse diminue, affectant la fabrication des globules rouges et le fonctionnement de toutes les molécules utilisant le fer : myoglobine, enzymes, cytochrome, flavoprotéines. Cette étape est marquée médicalement par une diminution du fer sérique, une élévation de la capacité de fixation de la trans-ferritine, et une diminution du coefficient de saturation. Les signes cliniques sont assez marqués.

3eme étape : La synthèse de l’hémoglobine est affectée. Son taux sanguin chute, signal de l’anémie.

L’anémie apparaît donc comme un fait tardif dans le processus insidieux et progressif du manque de fer dans un organisme.

En anémie, le taux d’hémoglobine descend en dessous de 110g/l chez la femme et en dessous de 120 g/l chez l’homme.

La ferritine a des valeurs très variables :

Femme de 20 à 150 …
Homme de 30 à 300….
Nouveau né 600…
Le taux de ferritine est très souvent bas chez les femmes et les enfants. Ainsi une étude hollandaise de 2005 sur des adolescents de 14 à 20 ans a révélé un taux de ferritine inférieur aux normes chez 99% des filles et 40% des garçons… !

Malgré ces constats, on refuse, de prendre en compte les effets dévastateurs sur la santé d’une carence en fer latente.


A propos de la ferritine

La ferritine, protéine fabriquée par le foie, sert donc à stocker le fer dans l’organisme. La production est diminue, en principe, lorsque le fer en stockage diminue et inversement. Toutefois son taux est très faible dans le plasma sanguin . Pourtant c’est ce taux que l’on utilise comme indicateur de la quantité de fer en réserve dans l’organisme.

D’autre part, la ferritine peut augmenter pour de nombreuses autres causes qu’un apport trop important de fer.

Les causes les plus fréquentes de l’augmentation de la ferritine sont :

Un syndrome poly-métabolique : en fait un disfonctionnement hépatique s’accompagnant souvent de surcharge pondérale, cholestérol, triglycérides élevées, diabète… La saturation de la trans-ferritine est normale.



Les maladies alcooliques du foie : donc une intoxication par l’alcool provoquent la aussi des disfonctionnements hépatiques et la aussi une ferritine élevée. Si l’intoxication s’arrête, tout rentre dans l’ordre, preuve que le fonctionnement perturbé d’un organe, ici le foie, peut ingérer dans le cycle du fer et le modifier.



L’hépatite chronique C (de nouveau une atteinte hépatique).



Pathologies diverses : comme certains cancers (dont les cancers digestifs), infections et inflammations notamment intestinales (maladie de crohn), hyperthyroïdie, intoxications diverses, traumatismes musculaires.

Dans tous ces cas, l’hyperferritinémie n’est pas liée à une surcharge de fer… et cela relativise beaucoup la fiabilité de sa mesure dans l’appréciation du stock réel de fer dans l’organisme.



Ferritine haute par apport de fer excédentaire dans l’alimentation.

Peu d’exemples à cités, si ce n’est celui de populations locales Bantous d’Afrique du Sud où l’on a notamment accusé une bière fabriquée localement et bue en grande quantité (ce qui accréditerait le facteur alcoolémie et non le fait d’ingérer trop d’aliments riches en fer). A méditer par rapport aux régions de France où les cas d’ hyperferritinémie et d’hémochromatose sont élevés, donc peut-être en rapport avec la consommation d’alcool troublant le métabolisme hépatique.

Ou l’exemple des sportifs professionnels qui prennent du fer par voie intraveineuse avec certainement des prises d’EPO.
En conclusion :

L’excès de fer en stock est apparemment peu lié à l’apport alimentaire excédentaire, ce qui est logique puisque l’organisme possède un système de régulation de son assimilation performant (grâce notamment à l’hepcidine). Une fois de plus, on constate que le problème de ferritine élevée vient plus d’un dérèglement du métabolisme hépatique, aux origines plus environnementaux et « hygiène de vie, que génétiques.

Même si le facteur génétique n’est pas étranger à une certaine prédisposition de terrain.

Cas d’hyperferritinémie par une destruction pathologique des globules rouges, par une hémoglobine anormale ou des atteintes de la moelle osseuse. Ces maladies sont rares et les patients souvent jeunes souffrent alors d’anémie…

L’hémochromatose : maladie dite génétique où une mutation d’un gène entraîne un défaut en hépcidine, l’hormone indispensable à la régulation de l’absorption du fer. Pour détecter cette maladie, il faut associer une ferritine élevée avec une saturation de trans-ferritine élevée et un test génétique.

On estime la fréquence de développement de la maladie à 1 cas sur 500 à1000 personnes au plus.

Le problème vient de la difficulté à établir un diagnostique fiable.De plus, être porteur d’un gène défectueux ne signifie pas forcément développer une surcharge en fer. Pour aborder une telle pathologie, on établit comme d’habitude un « consensus » d’experts sur la base de quelques preuves partielles et partiales en mettant de côté les contradictions évidentes.

Le traitement actuel proposé , « des saignées », omet totalement l’alimentation,si ce n’est le rejet d’aliments réputés riches en fer, le traitement hépatique par phytothérapie, l’hygiène de vie générale … « Pauvres patients », que l’on condamne, à vie ?, à subir des saignées. Ils ont de grandes chances d’abréger leur vie avant que la pathologie ne le fasse.

On devrait aborder l’hémochromatose d’une manière élargie, en l’incluant dans un disfonctionnement hépato-pancréatique ( Voir des études sur l’acoolémie et les troubles du métabolisme hépatique).

On se contente d’estimer, de se mettre d’accord par consensus, de garder de qui intéresse, de laisser ce qui gêne et ne rentre pas dans le cadre . On fabrique ainsi une théorie bien ficelée en apparence, qui permettra de valoriser son ego .

De plus, proposer des traitements incluant hygiène alimentaire, comportements nutritionnels, phytothérapie,thérapies de relaxation, traitements n’apportant aucune rentabilité médicamenteuse, est toujours rejeté en bloc par la recherche classique et a souvent peu de chances d’être entendu par les malades, même en les associant aux traitements allopathiques.



Nous ne nous étendrons pas plus sur toutes les pathologies et maladies du sang liées à une ferritine élevée. On peut se reporter à la nombreuse littérature médicale dont nous n’avons pas la prétention d’être des spécialistes. Notre but est avant tout d’apporter quelque chose de nouveau, une vision différente dans la façon d’aborder les problèmes de carence en fer.

La naturopathie est l’art et la science, « d’essayer » de rétablir les équilibres physiologiques et psychologiques avec l’aide des traitements les moins agressifs possibles et ce sans refuser un éventuel recours aux médicaments et traitements chimiques, allopathiques. On gradue ainsi les traitements par leurs effets secondaires nocifs…


LA CARENCE EN FER – l’anémie

Il est grand temps de mieux prendre en compte la carence en fer. Elle est en augmentation constante depuis 20 ans, à la fois en fréquence et en intensité. La carence en fer fragilise tout l’organisme, en diminuant l’oxygénation des tissus et des viscères. Carence de fer égale carence de vie ! Elle n’est pas mortelle, mais affaiblit l’énergie vitale. Elle touche principalement les enfants, les femmes, souvent les personnes âgées, de même que certains sportifs, végétariens ou personnes souffrant de troubles digestifs chroniques.

Il est plus facile de la diagnostiquer que de la traiter, surtout en cas de carence avancée (stade anémique). Traiter la carence en fer est une affaire de patience et d’équilibre, les règles de base d’une véritable naturopathie.
Le rôle du fer

Le fer est à la vie animale ce que le magnésium est à la vie végétale. Le magnésium permet aux plantes d’effectuer la photosynthèse, le fer permet aux animaux de respirer l’oxygène, en le fixant sur l’hémoglobine, le pigment rouge du sang. Le fer permet donc de capter l’oxygène de l’air, de le stocker dans les muscles, il intervient également dans plusieurs fonctions essentielles dont la fonction immunitaire.

La particularité du métabolisme du fer est son fonctionnement en circuit fermé. Le cycle du fer s’opère à l’intérieur de l’organisme en une boucle parfaitement organisée. L’organisme gère un stock de fer, maîtrisé, pour subvenir à ses besoins énergétiques. Ces besoins sont d’une part le fonctionnement normal de l’organisme et d’autre part les réserves nécessaires en cas de « coup dur », lors de besoins supplémentaires dus à des pertes soudaines ou un besoin énergétique accru.

L’organisme est particulièrement économe de son fer. Il réutilise celui-ci après destruction des globules rouges et en limite les pertes. Ainsi, le taux de réserve doit être constamment renouvelé et suffisant pour permettre de subvenir à des besoins soudains. Dès que les apports (alimentaires) ne compensent plus les pertes (hémorragies par exemple) ou que les pertes deviennent trop importantes, le taux de réserve en fer va chuter parfois jusqu’à atteindre zéro. C’est la carence en fer et, au-delà, l’anémie, s’il manque de fer pour la fabrication des globules rouges

Notons que le foie et le pancréas, organes vitaux en naturopathie, jouent un rôle central dans l’assimilation, la récupération et la destruction du fer.

L’organisme s’est doté d’un mécanisme sophistiqué pour équilibrer son équilibre en fer, évitant et d’en manquer et d’en assimiler tropLors de carence prononcée, l’organisme va toujours privilégier les fonctions vitales essentielles, dont la synthèse de l’hémoglobine. Par contre, les points faibles de l’organisme seront touchés en premier, les fonctions musculaires, tissulaires et le système immunitaire entraînant de nombreuses pathologies : fatigues physiques, infections diverses, divers problèmes circulatoires, inflammations musculaires et tissulaires, etc.
Pourquoi la carence est-elle si fréquente ?

Elle s’installe plus ou moins rapidement, suivant l’insuffisance des apports alimentaires, une mauvaise assimilation intestinale, des pertes importantes (saignements, hémorragies, règles abondantes…).

Il est évident que les modifications des habitudes alimentaires depuis 20 ans ont aggravé, dans les pays occidentaux, l’ampleur de la carence. D’une façon générale, on consomme moins de sous-produits animaux (abats, terrines, boudin…), et moins de légumineuses. Les céréales sont raffinées. De plus, la multiplication des « pseudo » régimes minceurs a des effets catastrophiques. On mange en « effet yoyo » : soit trop, soit pas assez, et souvent mal.

La plupart des jeunes filles , avec l’arrivée des règles et une alimentation déséquilibrée sont souvent carencées, voire anémiées. Les conséquences sur la santé de ces jeunes filles sont dramatiques : fatigue chronique, allergies, inflammations diverses, troubles digestifs, système immunitaire défaillant. Et souvent, on ne fait que constater une certaine carence en ne traitant que les conséquences pathologiques de cette carence. Or traiter la carence en fer, c’est avant tout traiter le terrain pour le renforcer.

De plus, les carences de ces mêmes jeunes filles vont s’aggraver lors des grossesses. La grossesse demande une quantité de fer importante, notamment après le cinquième mois. Si l’alimentation n’est pas meilleure, en quantité et en qualité d ‘aliments riches en fer, la carence va se transformer en anémie. Souvent la fatigue sera telle, que la fin de la grossesse et l’accouchement seront éprouvants et le bébé viendra au monde en carence de fer (qu’il sera alors difficile de corriger). De plus, l’allaitement sera compliqué et le nouveau-né, carencé, sera fragilisé dès sa première année (allergies diverses, sensibilité aux infections, difficultés de croissance…).

Retenons quela carence en fer est la plupart du temps le fruit de plusieurs facteurs cumulant leurs effets : alimentation carencée, pertes importantes, besoins en fer accrus, déséquilibres et inflammations hépatiques et intestinaux.
Diagnostic d’une carence

Dans de nombreux cas, la carence en fer est facile à détecter (signes cliniques, prise de sang). D’autres fois, masquée par des pathologies inflammatoires, elle devient très difficile à déceler, même avec une prise de sang complète.

Les principaux signes cliniques viennent d’une observation attentive de la personne (pâleur, chute de cheveux, ongles striés, commissures des lèvres fendillées, peau très sèche…) suivie d’un questionnaire portant sur des saignements anormaux (hémorragies ou inflammations digestives, règles importantes), une fatigue chronique inexpliquée, une sensibilité excessive aux maladies infectieuses ou allergiques, des problèmes circulatoires, des crampes ou douleurs musculaires (sensibilité au froid, pieds et mains froids…).

Par une simple prise de sang, un taux de ferritine (1) bas (entre 0 et 30 µg /l) indiquera forcément une carence en fer. A retenir, par contre, qu’un taux de ferritine élevé n’indiquera pas obligatoirement un taux de réserve élevé. La ferritine est un marqueur inflammatoire qui monte même en carence de fer. Des analyses complémentaires sont alors indispensables mais souvent négligées.

Dès que l’on soupçonne un début de carence en fer, un traitement naturopathie adéquat doit être prescrit, et notamment lors de grossesses ou de périodes de croissance chez l’enfant. Une alimentation saine et une complémentation efficace et bien tolérée sont à même de prévenir ou de corriger toute carence légère ou importante. Une carence en fer doit être traitée dans le temps (plusieurs mois à plusieurs années), car c’est l’organisme qui régule fortement son assimilation.


Les traitements naturels de l’anémie

La meilleure prévention reste d’avoir une alimentation équilibrée. Malheureusement, cela n’est souvent qu’un vœu pieux ! Entre les personnes qui ne déjeunent pas ou se contentent d’un café, celles qui courent entre cantines et horaires décalées, celles qui sont obsédées par les calories et le surpoids, celles qui ne digèrent plus rien, les hyper stressées et les surmédicalisées, il est trop souvent utopique de vouloir imposer une alimentation type idéale. Il faut s’adapter aux rythmes et aux habitudes des patients. Et personnaliser au maximum un traitement.

Retenons toutefois quelques règles basiques, nécessaires à un apport suffisant de fer alimentaire :

LE MATIN : Abricots secs, pruneaux, noix seront au menu. On pourra varier avec du cacao au lait d’avoine ou une crème budwig (2) ou des céréales complètes préparées au laits végétaux et de la mélasse noire. Pensez également aux graines germées (notamment au fenugrec) et, si le repas de midi est frugal, au petit déjeuner type anglo-saxon avec œuf mollet ou au plat, saumon ou jambon.

LE MIDI ET LE SOIR : En cas de fragilité et d’inflammations digestives ( fréquentes dans les grosses carences de fer), évitez absolument de consommer produits laitiers (lait, fromages,yaourts) et produits riches en gluten (pain et pâtes) dans les mêmes repas que les légumineuses (lentilles, soja, pois chiches…), les poissons, les fruits de mer et les viandes. La digestion sera grandement facilitée, l’intestin moins agressé et donc le fer sera mieux assimilé.

Evitez toujours le traditionnel yaourt en fin de repas, remplacez le si nécessaire par une compote.Les fruits seront consommées de préférence avant ou entre les repas.

Agrémentez les plats riches en protéines, viandes, légumineuses, poissons, de persil, poireau et algues marines ( wakamé, nori, kombu…).

Les légumes frais et bio seront évidemment à consommer sans modération, sous toutes formes culinaires. Le riz, le millet ou la quinoa (sans gluten) seront les meilleures sources de glucides lents et pourront être associés aux aliments protéiques précités. Préférez le riz complet dans les menus végétariens et le riz demi complet ou blanc en accompagnement du poissons ou des viandes.

Ne pas boire de thé noir ou vert, ni de tisane tannique comme le thym au cours ou trop proche du repas. Ces boissons peuvent être consommées loin du repas mais préférez tout de même les infusions de plantes ( verveine, camomille,mélisse,cynnorhodon,prêle,cassis…).

La spiruline et la chlorella, algues d’eaux douces très riches en protéines et nutriments, dont le fer, seront à utiliser pour enrichir certains repas. On peut les consommer en poudre, mélangées à du jus de pomme ou saupoudrées sur un plat ou une salade. La forme comprimée évidemment pratique, se prendra en début de repas et à dosages progressifs (commencez par 2 grammes et augmentez. On peut aller jusqu’à 20 g par jour suivant besoins et morphologie).

Le jaune d’œuf liquide permet une bonne assimilation du fer. Il contient toutes les vitamines nécessaires pour cela. D’ailleurs nos ancêtres faisaient régulièrement en cas de fatigue des cures de quelques semaines de jaunes d’œuf, ultra frais, délayés dans de l’alcool pour les adultes et dans du lait, non pasteurisé ou upérisé, pour les enfants. On peut délayer du jaune d’œuf, légèrement cuit , dans des légumineuses, du tofu ( essayez le tofu japonais) ou de la viande.

Il est souvent nécessaire de prendre des produits de complémentation riches en fer. Soit en cas de carences importantes, soit en cas de correction alimentaire impossible.

Le système digestif est conçu pour ingérer et digérer des aliments végétaux et animaux. Et donc, compléter une alimentation déficiente, c’est apporter les éléments nutritifs vitaux sous une forme alimentaire, et pas sous une forme d’élément minéral isolé.

C’est pourquoi les traitements de complémentation, sous forme de sels ferreux, ont des effets très différents suivant le type de molécule de fer présenté. On privilégie le fer sous forme chélatée, le bisglycinate, le pidolate, le gluconate. Les vitamines B, B6, B9, B12, C, le cuivre et le mangène contribuent à une meilleure assimilation.Il faut des apports suffisants, variables selon les présentations, dosage de 17 à 27 mg par comprimé ou gélule.

Il faut impérativement une parfaite tolérance digestive. On peut, en cas de grande sensibilité, prendre la dose en milieu de repas et en réduisant la posologie.

A l’heure actuelle, vu le peu d’intérêt que suscite la carence en fer, il n’existe que quelques traitements véritablement efficaces, sans effets secondaires mais qui doivent être pris correctement, en adéquation avec le patient, et dans un cadre global naturopathique (C’est-à-dire englobant d’autres rééquilibrages, alimentaire,respiratoire et équilibre psychologique.)

On trouve aussi d’excellentes préparations au fer naturellement, type Floradix, mélangé avec des plantes et des légumes, qui sont en général bien tolérées digestivement et bien assimilées. Les dosages par prise doivent être au maximum de 14 mg, et le nombre de prises peut monter à 3 par jour, 30 minutes avant les repas ou pendant le repas. Le sel de fer doit être accompagné des vitamines B9 et B12 et C.

La complémentation en fer ne doit poser aucuns problèmes digestifs, sous peine d’une mauvaise assimilation, et poursuivie suffisamment longtemps pour permettre une restauration des stocks de fer, de 3 mois à 1 an, ou plus.

Les médicaments pharmaceutiques (tous les soignants peuvent en témoigner) sont mal adaptés car sur dosés, ce qui perturbe trop l’appareil digestif et donc empêche une assimilation efficace du fer. Souvent la seule solution d’urgence est la perfusion de fer, qui est dangereuse à long terme pour l’organisme et n’est que temporairement efficace.

La carence en fer doit être mieux comprise, mieux apprise ou réapprise,. Mal prise en compte, parce que non grave au début et difficile à traiter, la carence en fer s’installe lentement, insidieusement. Devenue trop importante, elle déclenche moult pathologies et ne se corrige ni facilement ni rapidement.

Source santenaturelle
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