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Bien vivre son asthme

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Bien vivre son asthmeEn France, 6,7 % de la population souffrent d’asthme, soit 4,15 millions de personnes.
Si elle n’est pas traitée, cette maladie peut être grave. Heureusement, grâce aux progrès thérapeutiques très importants depuis 30 ans, la vie des asthmatiques a été transformée.
Il existe actuellement des médicaments efficaces qui permettent un contrôle total de l'asthme.
Oppression, difficultés à respirer, c’est la crise

L’asthme est une maladie chronique qui correspond à une inflammation des bronches. L’effort physique, les allergènes, les infections respiratoires virales, les gaz irritants peuvent déclencher des « crises d’asthme ». Elles se manifestent par une difficulté à respirer avec une toux et une respiration sifflante.
Ce qui se passe :

Le passage de l’air dans les voies respiratoires est bloqué : les muscles entourant les bronches se contractent, ce qui réduit l’espace par où l’air peut passer ; le tissu tapissant l'intérieur des bronches appelé « muqueuse bronchique » gonfle ; cette muqueuse produit alors plus de sécrétions appelées « mucus », réduisant encore plus l’espace par où l’air peut circuler.
La durée et l’intensité des crises d’asthme varient d’une personne à l’autre. Elles peuvent être espacées de quelques heures, quelques jours, quelques mois et même de plusieurs années.
Certains asthmes sont déclenchés occasionnellement dans des conditions bien précises : lieux de travail, contact avec un animal, promenade à la campagne au moment où les pollens sont dans l'air. Il s'agit d'un asthme intermittent. Dans d'autres cas l'asthme est présent tout au long de l'année. Il est alors persistant et plus ou moins sévère.
Qu’est-ce qu’un asthme sévère ?

Sans traitement, on reconnaît l’asthme sévère à des symptômes quotidiens (toux, gêne respiratoire, essoufflement…), des symptômes nocturnes fréquents (réveils dus à des quintes de toux, respiration sifflante…), une limitation des activités physiques, une fonction respiratoire diminuée.
En France, l’asthme persistant sévère touche environ 350 000 personnes, soit environ 10 % des asthmatiques.

Une cause allergique est retrouvée chez 70 à 80 % des adultes asthmatiques et chez 95 % des enfants atteints.

Les personnes à risque

• Les fumeurs.
• Les personnes qui souffrent d’allergies (eczéma, rhume des foins, conjonctivite allergique…).
• Ceux dont un des proches souffre d’asthme.
• Les prématurés.
• Ceux qui, enfants, ont eu des bronchiolites ou étaient exposés à la fumée de tabac.
Que faire pour limiter les crises d’asthme ?

À la maison, traquer acariens et moisissures : protéger les matelas et les oreillers, avec des housses plastifiées traitées contre les acariens. Laver régulièrement la literie, aérer minimum 20 min. par jour. Lutter contre l’humidité. Préférer les sols lisses, éviter les rideaux, tentures et tapis. Contre la poussière, préférer l’aspirateur et le chiffon humide.

Éviter d’avoir un animal domestique : si vous avez déjà un animal, le garder à distance de la pièce principale ou de la chambre.

Se protéger contre la pollution de l’air : les jours de pic de pollution, éviter l’exercice physique.

Se préparer à la saison des pollens si vous êtes allergique : si possible, prendre un traitement préventif avant la saison des pollens. Éviter de tondre la pelouse au printemps. Bannir thuyas, bouleaux et cyprès, très allergisants.

Au travail, se méfier des substances qui peuvent agresser les bronches : bombes aérosols, peintures, farine…
Le traitement médicamenteux de l’asthme

Par précaution, toutes les personnes asthmatiques doivent porter sur elles un inhalateur de bronchodilatateurs. Ces médicaments comme le salbutamol ou la terbutaline dilatent les bronches et les bronchioles afin de faciliter la respiration. Ils doivent être inhalés dès que la crise d’asthme apparaît.

• L’aérosol-doseur ou aérosol pressurisé libère le médicament sous la forme de fines particules qui sont alors inhalées et qui se déposent sur les bronches.
Pour ceux qui ont des difficultés à utiliser les aérosols-doseurs, il existe d’autres systèmes : la chambre d’inhalation, l’inhalateur de poudre sèche, le nébulisateur.

Si vous ressentez le besoin de prendre ce type de médicaments plus de trois fois par semaine, parlez-en à votre médecin. Un traitement supplémentaire sera alors probablement nécessaire pour mieux contrôler votre asthme.
Asthme et enfant

Les progrès thérapeutiques permettent à la quasi-totalité des enfants asthmatiques, correctement suivis, de mener la même vie que des enfants en parfaite santé, aussi bien en milieu scolaire que pendant les activités sportives.
Asthme et sport

Aujourd'hui, grâce aux traitements, les asthmatiques peuvent pratiquer presque tous les sports, parfois même en compétition.
A condition de respecter quelques règles :
• S'échauffer
• Tenir compte des conditions climatiques
• Mesurer son souffle avant et après l'effort (débit mètre de pointe)
• Inhaler un médicament protecteur 10 à 15 min. avant l'effort
• Avoir toujours dans sa poche un bronchodilatateur
• Savoir adapter ses performances selon son état respiratoire.
Asthme et grossesse

L’asthme ne doit pas être a priori un handicap ni une source d’une inquiétude particulière pour l’avenir de la grossesse et donc de l’enfant à naître. Il faut cependant respecter des règles très précises de surveillance de la maladie respiratoire. En effet, dans 1/3 des cas, on note une aggravation de la maladie pendant la grossesse.



En France, 1 futur asthmatique naît toutes les 10 minutes et 7 personnes meurent chaque jour à cause d’une crise d’asthme sévère. Et ceci alors même que des traitements très efficaces existent.

Ne négligeons pas cette maladie !
• Si vous êtes asthmatique, prenez votre traitement consciencieusement. Equipez-vous d’un peak flow. Ce petit appareil vendu en pharmacie vous permettra de surveiller votre asthme et d’apprécier l’intensité de la crise lorsqu’elle survient.
• Si vous n’êtes pas à priori asthmatique, n’hésitez pas à consulter votre médecin généraliste une fois par an pour faire un dépistage.
Apprendre à connaître son asthme pour mieux le vivre

Sachez identifier les signes et les facteurs qui déclenchent les crises d’asthme :
• allergie, inhalation de substances polluantes, prise de certains médicaments (aspirine ou anti-inflammatoires non stéroïdiens, médicaments contre l'hypertension, certains collyres...),
• ingestion d'un aliment : une allergie alimentaire peut provoquer une véritable crise d'asthme, stress.
Asthme sous haute surveillance

Le peak flow, qu'on appelle aussi débitmètre de pointe, est un petit appareil disponible en pharmacie, permettant aux personnes asthmatiques de surveiller leur asthme et d'apprécier l'intensité de la crise lorsque
celle-ci survient.
Il permet de dépister le début d'une crise avant même l'apparition des premiers signes, de mesurer l'intensité de la crise et donc de savoir quoi faire (appeler le médecin, aller à l'hôpital, etc.), de surveiller l'évolution des crises pour en informer le médecin ce qui lui permettra de suivre l'efficacité du traitement.
Test de contrôle de l’asthme

Ce test a pour objectif d’évaluer le contrôle de votre asthme. Il repose sur un questionnaire simple de 5 questions qui reflète le retentissement de la maladie sur votre vie quotidienne.
Il vous suffit de calculer votre score total pour savoir si votre asthme est contrôlé…

1- Notez votre score pour chaque question. Veuillez répondre aussi sincèrement que possible.
Ceci vous aidera, votre médecin et vous-même, à mieux comprendre votre asthme.

2- Additionnez vos points pour obtenir votre score total.
Résultats

• Score inférieur à 20 :
Votre asthme n’est peut-être pas contrôlé. N’hésitez pas à consulter votre médecin.
• Score supérieur à 20 :
Le contrôle de votre asthme est optimal ! Continuez bien de prendre votre traitement et de suivre les
conseils de votre médecin...

*ACT™, © 2002, by QualityMetric Incorporated Asthma France / French. Control Test™ is a trademark of QualityMetric Incorporated. Test réservé aux patients asthmatiques de plus de 12 ans.
Les différents types d'appareils

• Le débitmètre de pointe. On l'appelle aussi le Peak Flow Meter. On souffle dans l'embout du boîtier, le curseur s'arrête sur un chiffre d'une échelle graduée lorsque la vitesse du souffle est maximale. Cela mesure donc le « débit maximum de pointe ».

• Le mini débitmètre ou "Mini-Wright" : Tube cylindrique en plastique gradué de 60 à 800 litres/mn. Existe pour les enfants et pour les personnes ayant des débits très bas.

Les valeurs normales dépendent :
• De l'âge : l'enfant a un DEP (Débit Expiratoire de Pointe) plus bas que l'adulte. Plus l'enfant est grand, plus son DEP est élevé.
• Du sexe : l'homme a un DEP supérieur à celui de la femme.
• De la taille : plus on est grand, plus le DEP est important.
Par exemple, un adolescent mesurant 1,45 m a un DEP théorique de 350 I/mn ; une femme de 30 ans mesurant 1,60 m a un DEP théorique de 490 I/mn ; un homme de 50 ans mesurant 1,80 m a un DEP théorique de 620 I/mn.
On accepte une diminution de 20%. Au-delà, il faut prendre contact avec un médecin.

Quand l’utiliser ?
Lorsque les crises d'asthme s'enchaînent ou se rapprochent, les mesures doivent être régulières, même en dehors des crises. Au moment de la crise, il faut mesurer le débitmètre au début de la crise, puis quelques minutes après avoir inhalé le bronchodilatateur. Cela permet de tester l'efficacité du médicament, lorsque le médecin met en place un nouveau traitement.

Evaluer la gravité de la crise

Toute personne asthmatique peut évaluer l'importance de sa crise en vérifiant dans quelle zone elle se trouve :
Zone verte : la crise nécessite une simple surveillance.
Zone orange : la crise d'asthme nécessite une vigilance.
Zone rouge : la crise nécessite d’inhaler des bronchodilatateurs et d’appeler un médecin en urgence.

L'avis du pharmacien Forum Santé

Chaque année au début du printemps, nous observons une recrudescence des manifestations allergiques chez nos patients, liées aux émanations de pollen des végétaux de plus en plus présents dans nos communes.
Parmi ces manifestations, les crises d’asthme sont très fréquentes ; il appartient au pharmacien de bien distinguer ces gènes respiratoires qui peuvent évoluer vers des pathologies graves d’une simple toux que l’on traite avec un sirop.
Le patient supposé asthmatique doit être envoyé chez son médecin qui prescrit la plupart du temps un bronchodilatateur qui soulage le malade, et un corticoïde qui va traiter cette insuffisance respiratoire.
Le rôle du pharmacien ne s’arrête pas là, il doit persuader le malade que seule la prise régulière de son corticoïde conformément à la prescription du médecin peut l’amener à sentir ses crises s’espacer puis s’arrêter.
C’est ce qu’on appelle l’observance, c’est à dire le suivi de la bonne utilisation qu’un patient doit faire de son traitement ; pour l’asthme, cette démarche est essentielle, récemment les caisses d’assurance maladie en demandant aux pharmaciens de renforcer encore plus cette démarche nous ont positionnés comme acteurs de santé incontournables dans la réussite de ces traitements.

M. Bruno Toulemonde – - Elancourt

Source forumsanté
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