Après Ophélie, j'avais envie de vous présenter un personnage pelucheux qui occupe une place importante dans cette histoire.
Je suis né le jour où l'auteur m'a fait surgir du grenier, alors que j'étais confortablement installé sur une vieille malle, à ressasser mes souvenirs en compagnie des habitués qui hantent ces lieux.
Vous me découvrirez tel qu'elle ma créé : petit être pelucheux avec des yeux en boutons de chemisier vert fluo, taille quarante deux ; un nez en laine rouge, vestige d'un vieux pull ; une bouche en lacet de chaussures blanches, pointure trente-sept.
Le jour du départ en vacance d'Ophélie, je serai assis et ceinturé à ses côtés, en route pour un là-bas inconnu, le Morvan. Bien malgré moi, muselé par mon rôle de petit ourson de son enfance, j'assisterai en témoin muet aux étranges péripéties du voyage qui la mèneront à s'interroger : est-elle bien là où elle aurait dû être ? Et que faisait-elle avec cet être pelucheux ?
Extrait Pays d'ailleurs, partie : Là-bas
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Le siège basculé, le plaid remonté sous le nez, son compagnon pelucheux près d'elle, Ophélie songeait à Agnès. Elle devait s'inquiéter de ne pas la voir arriver, depuis le temps. Sans doute cherchait-elle à la joindre ? Peut-être même était-elle partie à sa recherche avec Marc ? Dans ce cas, elle aurait dû croiser leur voiture, sauf... sauf si elle n'était pas là où elle aurait dû être... Perdue dans l'inconnue, la voyageuse n'était guère rassurée au milieu des mastodontes branchus qui se tordaient sous les puissantes rafales du vent. Mais que faisait-elle ici ! A parler dans le noir à un ours en peluche ! Sans un Zorro, un Indiana Jones ou un Crocodile Dundee pour voler à son secours !
