Handi-zenien(ne)s, vous vous préparez à rencontre votre élue et vous vous dites qu’un bouquet de fleurs fera sa joie.
Evitez toutefois la Rafflésie ! Voici pourquoi. Imaginez une plante sans de feuilles, ni racines, ni tiges. Une plante simplement formée d'une immense
fleur centrée autour d'un cratère béant. La chose vous semble tout droit sortie
d'un film de science-fiction ? Elle existe pourtant. Son nom : Rafflésie
d'Arnold ou Rafflesia arnoldii. Cette espèce se rencontre dans les forêts humides d'Asie du sud-est, notamment en Indonésie, Malaisie et en
Thaïlande. Elle doit son nom à ses découvreurs, les naturalistes britanniques
Joseph Arnold et Sir Stamford Raffles, qui en ont collecté un spécimen lors
d'une expédition. Les plus petites de cette espèce font au moins la taille d'une assiette. Mais R. arnoldii elle, fait figure de record. Elle
peut atteindre plus d'un mètre de diamètre pour une masse de 10 kilogrammes, ce
qui fait d'elle la plus grande fleur simple au monde.
Ce végétal est un parasite qui se développe en exploitant une plante hôte. Et la rafflésie est plutôt exigeante
en la matière. Elle ne parasite qu'un type particulier de vigne tropicale,
présente surtout en Indonésie. Pour se reproduire, la rafflésie use d’un cocktail de séduction tonitruant. Une fleur immense, une couleur rouge flashy mais aussi une odeur pestilentielle de viande en décomposition. Un
fumet qui lui vaut parfois le surnom de
"fleur cadavre »Du fait de son fleurissement relativement rare, Rafflesia arnoldii, reconnue comme l'un des symboles floraux
de l'Indonésie, est fragile. Parmi les menaces qui pèsent sur elle, figurent le
développement du tourisme, la construction d'infrastructures et la conversion
des habitats naturels en plantations. Conserver ces plantes dans leur milieu naturel est dès lors essentiel. En raison de son cycle de vie très
particulier, personne n'a en effet réussi jusqu'ici à cultiver une Rafflesia en
dehors de ses forêts natales d'Asie du sud-est.
