Mais qui es-tu toi? La Journée internationale de la femme 2016 a été synonyme pour moi du jour où je me suis retrouvée sans emploi pour la première fois de ma vie. Pendant toute la semaine qui a suivi, j’ai eu l’impression de ne pas être moi-même. J’ai affiché un calme et une sérénité que je ne me connaissais pas. Je me suis surprise de ne pas être paniquée. Je me suis demandé où était la femme anxieuse et inquiète face au changement que je connaissais. Chaque jour de cette semaine-là, j’ai été heureuse de faire la connaissance de cette nouvelle fille zen, qui avançait calmement, pas à pas, avec confiance.
Un soir, en sortant de la douche, je réfléchissais à ma rencontre imminente avec un coach avec qui j’avais pris contact. À ce dont je voulais parler avec lui. Je me faisais la réflexion que les résolutions prises depuis quelques années me servaient beaucoup, qu’elles m’avaient permis d’évoluer, de grandir.
C’est à ce moment-là que je me suis mise à me les rappeler en commençant par 2013.
2013 : Être heureux, c’est s’adapter à la vie.
2014 : Me regarder à travers mes yeux; plus jamais à travers ceux des autres.
2015 : Toujours faire un pas malgré la peur.
Soudainement, ma résolution 2016 m’a explosé au visage. Un vrai coup de poing, je n’en suis pas encore revenue.
2016 : Amener toujours plus de calme dans ma vie en ayant confiance que tout se passera pour le mieux.
Que pourrais-je ajouter de plus? Elle était là la femme calme et zen qui avait remplacé l’autre. Je me suis dit que tout cela était pour passer, que j’étais temporairement anesthésiée, que la dure réalité me rattraperait surement bientôt.
Quelque temps après ce revirement de situation, j’attendais le coach avec qui j’allais discuter en marchant autour d’un lac. Arrivée un peu à l’avance, j’ai marché un peu seule et je suis retournée m’assoir dans ma voiture pour me réchauffer en l’attendant. C’est alors qu’un inconnu s’est approché. Quand j’ai ouvert la portière, il m’a seulement dit : « Vous aviez l’air un peu triste, alors je vous remets simplement ceci. »
C’était une carte sur laquelle un sourire gratuit m’était offert et qui m’invitait à l’offrir au suivant au moment opportun. Un message simple, court, mais tellement généreux et humain. Quand j’ai relevé les yeux, complètement abasourdie, l’homme s’était déjà éloigné, mais il a jeté un dernier regard vers moi. Je l’ai remercié d’un sourire, les yeux dans l’eau. Il m’a salué et a poursuivi sa route. Ça m’a complètement bouleversée. C’est là que j’ai compris que c’était avec lui que j’avais rendez-vous ce matin-là. Un rendez-vous avec la bonté humaine. La vie sait très bien ce qu’elle fait. Il n’y a pas de hasards ni de coïncidences, seulement des rendez-vous.
Plusieurs autres situations, tout aussi inattendues qu’inusitées, se sont présentées à moi depuis et m’ont confirmé à quel point j’avais parcouru un bon bout de chemin à travers ma pratique du yoga, de la méditation, de la pleine conscience et du moment présent. Jamais je n’aurais cru avoir autant intégré les principes de ma pratique. C’est avec beaucoup de gratitude que j’accueille encore, jour après jour, la femme que je suis devenue, celle que je deviens. Une femme confiante, sereine et épanouie intérieurement, peu importe les circonstances extérieures.
Je terminerais en disant ceci. Il y a bien sûr des jours où les émotions se sont bousculées en moi, des jours plus sombres, tristes et ombrageux, mais chacun de ces jours a été accompagné d’une certitude profonde que tout irait pour le mieux. Et ça a été le cas! Une opportunité improbable s’est présentée sur ma route. Je n’aurais jamais pu l’imaginer. Je l’ai saisie, j’ai suivi le courant et j’ai enfin décidé que dorénavant, je prendrais mes décisions en fonction du niveau de bonheur qu’elles m’apportent.
Et vous, quand avez-vous pu observer le chemin parcouru pour la dernière fois?
Isabelle st jacques
Source : myvirtualyoga
