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J’inspire. J’expire.

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J’inspire. J’expire.

Chères et chers yogis d’amour !

Quand j’écris, mes idées peuvent germer plusieurs semaines à l’avance, comme une plante précoce. Sécurisant, n’est-ce pas ? Ce mois-ci, pour mon article, j’avais en tête un sujet bien précis. Les mots-clefs étaient déjà inscrits au stylo sur une page de mon agenda. Pattes de mouches pratiquement illisibles, mais à quoi bon le souligner ? C’est ainsi que je fonctionne. J’écris quelques mots, comme ça, dans mon agenda-liste d’épicerie-journal intime-carnet d’idées, et à partir de ces mots, la magie opère la plupart du temps.

Sauf que…

Cette fois-ci, inspirée par un sujet plus profond, je me permets de tout recommencer, à quelques heures de la remise de l’article. No stress, comme on dit si bien en français. Après tout, écrire pour un site de yoga ne devrait pas être source d’inquiétude… n’est-ce pas ?

Fière de mon cheminement intérieur, j’aimerais, pour cette belle fin du mois de septembre, proposer une réflexion sur mes expériences de respiration consciente connectée, dont l’une, avec Annie Langlois, cet été, et l’autre, tout récemment, auprès de facilitatrices et de praticiennes en or 24 carats formées par Annie.

Respirer… un acte à la fois fondamental et fascinant. Le souffle de vie. Il n’existe rien de plus beau au monde que de regarder les êtres humains et non humains que nous aimons respirer. Pas de souffle. Pas de vie. La formule est simple, n’est-ce pas ? Seulement, respirons-nous convenablement ? Une respiration déficiente peut entrainer certains problèmes : le mauvais sommeil, de la fatigue, de la difficulté à se concentrer, un système immunitaire affaibli et une digestion affectée. Eh ! Parle-t-on de moi, là ? Blague à part. Comment peut-on être pleinement conscient à la vie, dans l’instant présent, et optimiser notre potentiel créateur, tout en bloquant notre respiration ? Hum… bonne question.

En ce sens, la respiration consciente est un cadeau parfait, offert par la vie, et qui ne se trouve sûrement pas par hasard sur notre chemin. Je le perçois comme une preuve que la vie m’aime et a besoin de moi. Voici donc, en quelques paragraphes, et dans un désordre absolu, le résumé de mon ressenti et de mon expérience cet été.



Pratiquer la respiration consciente connectée, et, dirais-je, accompagnée, c’est entreprendre un voyage à l’intérieur de soi. Respirer, c’est ouvrir de petites portes jusqu’à présent impénétrables, alors que nous croyions si bien nous connaitre. En dénouant les mémoires et les blocages inscrits dans le corps, le souffle me permet de me rapprocher de mon âme dépouillée de son ego, donc de son corps de souffrance.



Respirer, c’est découvrir des zones d’ombres à colorier et des zones coloriées à admirer. Je suis un être complexe et magnifique, avec sa part d’ombres et de couleurs. Il est possible de changer et de transformer cette partie plus sombre à l’intérieur de moi, à la condition d’être prête et de le vouloir. Il n’y a rien de plus insécurisant que l’inconnu. Amorcer ce pas me permet de croire que je peux devenir le peintre parfait de ma vie.



Respirer, c’est vivre. Or, il est désolant de constater à quel point je ne sais pas respirer. Je respire pour survivre. Mais pourquoi donc ? Pour me protéger ? Par l’effet du stress psychologique ? Bah ! Soyons indulgents envers soi. Il n’est jamais trop tard pour se corriger.



J’apprends que la respiration consciente connectée, c’est accepter de s’offrir un moment pour soi. Facile à dire. Plus difficile à faire. En webinaire, avec Annie, nous devons essayer de peut-être penser qu’il serait préférable de pouvoir libérer une toute petite heure, qui représente des siècles, dans notre vie trépidante de femme occupée, le dimanche matin. En groupe, comme je l’ai fait à deux reprises cet été, il faut penser à libérer sa matinée, sinon une journée entière. Terrible, n’est-ce pas ? Une heure. Trois heures. Huit heures. Rien que d’y songer, je stresse. Vous aurez compris que je plaisante. Mais pas tant que ça. Se libérer de notre quotidien, même pour mieux s’y retrouver, n’est pas une tâche simple à faire et à accepter.



Respirer en groupe, c’est réaliser à quel point, dans notre désir d’être différents, nous sommes tellement pareils, races, sexes, grandeur, couleurs, grosseurs, classes sociales et métiers confondus. Chacun d’entre nous porte sa part de force et de vulnérabilité. Ce simple constat fait beaucoup de bien. Bref, nous nous réunissons tous pour la même raison : devenir une meilleure version de nous-mêmes. Un groupe se forme, lorsque les âmes qui le composent doivent se retrouver ensemble dans l’énergie. Désolée, mais le hasard n’existe pas. Nous avons tous à apprendre des autres. C’est une de mes plus grandes leçons.



Respirer, c’est se rendre compte que nous sommes impitoyables avec soi, à quel point nous portons notre vie, notre famille, nos peurs, nos envies, nos préjugés et la galaxie entière sur nos épaules. Respirer, c’est se mettre en position de témoin et prendre conscience que nous manquons d’amour vis-à-vis de soi et des autres, et ce, depuis que le monde est monde. Non pas par malfaisance, mais par moyen de défense, parce que nous pensons que notre bulle protectrice ne peut faire autrement.



Respirer, c’est apprendre, en toute sécurité, à se fier à l’intelligence du corps. Le corps sait parfaitement ce qui lui convient, dans l’instant présent. Oui madame ! Pour cette simple raison, chaque séance de respiration est différente de la précédente. Inutile donc de se stresser et de se construire des attentes sans fin qui, de toute façon, risquent de ne pas se présenter. Alors que je croyais vivre sensiblement la même expérience samedi dernier que celle vécue avec Annie Langlois en août, à l’hôtel Delta, mon ego de femme prévoyante qui connait absolument tout de la vie a dû s’adoucir. Cette dernière expérience s’est révélée différente, le corps ayant réagi d’une autre façon, mais d’une manière qui, sans surprise, était parfaitement adaptée au petit discours de présentation que j’avais prononcé sur mes blessures et sur la maternité.



Respirer consciemment, c’est accepter qu’il se passe dans le corps des réactions étranges dont la signification nous échappe : voir des couleurs, sentir des picotements, regarder défiler des images sous nos paupières closes. Respirer, c’est être parfois secouée par des tremblements inattendus, ou par une envie soudaine de bouger, de danser, même étendue sur notre tapis. C’est aussi éprouver l’envie de rire, ou de pleurer, ou les deux à la fois, sans raison apparente. Les rires et les pleurs sortent, tout simplement. Respirer peut provoquer un sentiment intense de bien-être et de sécurité. Ou bien l’envie de s’enfuir, de courir à toutes jambes et de ne plus revenir. Ce qui arrive doit arriver, faire confiance au corps, faire confiance au moment présent. L’énergie est une intelligence pure, magnifique, qui travaille pour nous, jamais contre nous.



Quelle crainte j’éprouvais pour la respiration mandala ! Une sorte de malaise qui me tordait le ventre. Observer une personne dans les yeux plus de 5 secondes, c’est déjà énorme. Vivre l’expérience pendant 5 -6 minutes, et multipliée par le nombre de personnes dans la salle… non, mais ! Ça ne va pas ? Puis-je demander un remboursement ? Je me remercie du fond du cœur d’être restée. Ce fut l’une des plus belles expériences de ma vie. À la fois très tendre et vibrante, étrange et familière. Observer une personne dans les yeux sans détourner le regard, c’est s’observer soi-même. C’est accepter d’y voir de la crainte, des étoiles qui brillent, de l’amour, de la joie, de la tristesse, de la colère, de la force, un enfant qui danse. Dans leurs différences, ces yeux étaient tous semblables, magnifiques et d’une troublante profondeur. J’ai alors très vite compris que nous ne formons qu’une seule et même personne, un tout d’une richesse qui va au-delà de la compréhension humaine et qui s’expérimente plutôt dans le ressenti et dans l’ouverture du cœur. J’ai compris que juger l’autre, le blesser par des paroles sanguinaires, le ridiculiser ou l’exclure, comme nous savons si bien le faire, c’est se faire du tort à soi-même, car cet autre, inévitablement, est le reflet de qui nous sommes. Aimer l’autre, c’est s’aimer soi-même. Pour changer le monde, la transformation doit s’opérer à l’intérieur de soi. Les frontières sont pures inventions de notre esprit blessé.

Respirer, c’est prendre conscience de sa force intérieure, de ce courage édifiant qui existe en silence, enfoui sous les peurs, les angoisses et ce débordement d’émotions. Respirer, c’est apprendre à foncer et à changer d’avis, même à quelques heures de la remise d’un article.



Inspire. Expire. Inspire. Expire.



Rien d’autre n’existe. Le reste de notre vie suivra.

Johannick Petit

Source myvirtualyoga
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