Afin de mettre toutes les chances de votre côté pour intégrer l’activité physique de façon durable, il est presque aussi important d’associer votre objectif à ce qui vous tient à cœur que d’examiner ce que vous cherchez à éviter. Nous avons vu dans le précédent billet comment identifier ce qui vous tient à cœur et le relier à votre objectif santé. Voyons maintenant comment identifier ce que l’on cherche à fuir et éventuellement, utiliser ses craintes pour vous aider à ne pas nuire à votre objectif.
Les craintes face à un changement ou à l’intégration d’une nouvelle habitude peuvent provenir de différentes sources : la crainte de l’échec, peur d’être incompétent, le manque de confiance en soi, peur d’abandonner, le doute sur la pertinence de ce changement, le doute sur les résultats, etc… Parfois le statu quo est inconfortable, mais le changement l’est encore plus. C’est pourquoi nous demeurons dans le statu quo malgré les désagréments. Avec le temps nous devenons très habiles à éviter les situations où nous nous sentons confrontés. Nous créons des stratégies d’évitements.
Identifier les situations que vous cherchez à éviter a deux effets : le premier est de pouvoir y remédier si le cœur vous en dit, mais également et surtout, éviter de faire interférer ces stratégies avec votre objectif d’augmenter votre niveau d’énergie.
Il n’est même pas nécessaire d’agir sur vos craintes. Le simple fait d’en prendre conscience atténuera l’impact de ces situations sur votre vie. Vous ne pouvez pas agir sur les choses dont vous n’êtes pas conscients.
Prenons l’exemple de cette dame qui a fini par admettre que quand elle est toute en sueur, elle se sent sale. Elle a décidé de ne pas aborder la source ou la cause de sa hantise de la sueur, mais elle a trouvé un moyen d’éviter ce qu’elle n’aime pas et d’y associer sa passion. Après une série d’essais, elle a décidé d’instaurer sa routine d’exercice de 20 minutes juste avant qu’elle n’aille à la douche le matin. Ce fut un exercice difficile pour elle, car elle avait l’habitude de sauter dans la douche dès la sortie du lit. Elle a également lié le fait de bouger avec une autre activité qu’elle affectionne particulièrement : pas de vélo, pas de lecture. Avec le temps, elle a fini par associer la sueur avec le plaisir d’avoir de l’énergie et à son plaisir de lire. Elle s’est répété souvent qu’être en sueur permettait d’augmenter son niveau d’énergie! Et elle y est arrivée!
L’objectif de cet article n’est pas de vous amener à trouver pourquoi vous avez vécu ces choses qui vous déplaisent ou vous font souffrir. L’objectif est simplement d’identifier ce que vous évitez pour minimiser leur influence sur votre réussite dans votre objectif d’activité physique.
Vous avez une belle opportunité d’identifier ces situations lorsque vous ressentez : de la crainte, de la honte, de la culpabilité, de l’irritation, de l’impatience, lorsque vous remettez les choses à plus tard constamment, etc.
En matière d’activité physique, il y a plusieurs situations qu’une personne peut vouloir éviter. La situation la plus fréquente est l’inconfort voire la douleur physique et psychologique ressentie lorsqu’on débute une nouvelle activité.
Par exemple, on peut être intimidé par le regard des autres sur notre corps en mouvement, l’inconfort est psychologique. Dans ce cas-là, il est important de prendre en considération les contextes qui vous rendent mal à l’aise et d’en chercher d’autres qui, au contraire, vous mettent à l’aise. Il ne sert absolument à rien de vous mettre dans une situation qui ne vous convient pas. Un gymnase bondé de gens en forme peut effectivement être intimidant. Vous pouvez choisir d’intégrer l’activité physique en faisant une autre activité qui se déroule dans d’autres contextes comme : suivre un entrainement sur internet, engager un entraineur privé, aller marcher, faire du vélo, utiliser une vidéo, etc… Notre monde regorge de possibilités, exploitez-les à votre avantage.
Prenons aussi l’exemple des personnes qui n’aiment pas faire travailler leur corps, où l’inconfort est physique. Le corps qui travaille et qui ne l’a pas fait depuis un certain temps ressent des malaises. Y aller plus graduellement, plus doucement est certainement une solution appropriée. Rien ne sert de devenir monsieur muscle du jour au lendemain. Lorsque nous traiterons de votre objectif, vous serez amené à vous donner des barèmes. En termes d’exercice, un barème est votre limite personnelle évaluée par vous. Si vous tentez de courir à 12 km/h la première semaine après un arrêt de quelques années, le rythme est possiblement trop élevé. Réduisez votre vitesse de croisière pour débuter, ce sera moins difficile et votre corps ne vous fera pas tant souffrir. Réduisez la tension de votre vélo stationnaire et augmentez là très graduellement. Vous ressentirez beaucoup moins d’inconforts physiques.
L’humain est ainsi fait qu’il cherche constamment à se faciliter la vie. Il est très facile dans notre civilisation de devenir très sédentaire et du coup, de perdre de l’énergie. Car on perd bel et bien de l’énergie à se botter le derrière par la contrainte.
Si vous n’éliminez pas le maximum d’irritants, vous ne mettez pas toutes les chances de votre côté pour avoir du succès dans votre intention.
Voici quelques questions à vous poser pour identifier les situations que vous cherchez à éviter :
Dans quels contextes est-ce que je me donne des prétextes?
Quelles sont les situations/personnes/contextes que j’évite dans ma vie?
Quelles sont vos craintes les plus grandes face à l’activité physique?
Qu’est-ce que ce changement (introduire l’activité physique) dans votre vie vous enlèvera?
Quels sont les obstacles les plus grands selon vous?
N’hésitez pas à partager vos impressions et vos commentaires!
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Source myvirtualyoga Manon Couture
