, vous avez gagné un bon d'achat... Ces messages reçus quotidiennement
par des millions de Français cachent une réalité alarmante. Derrière ces
SMS en apparence anodins se développe une véritable industrie de
l'escroquerie qui génère des millions d'euros de profits. Les préjudices
financiers causés par ces tentatives de fraude peuvent atteindre
plusieurs milliers d'euros par victime dépouillée ! Aujourd'hui, ces
arnaques sophistiquées touchent tous les profils et les cybercriminels
ont peaufiné leurs stratagèmes au point de connaître votre nom, votre
adresse, et même vos habitudes d'achat pour mieux piéger leurs cibles et
maximiser leurs gains.Mais comment ces criminels parviennent-ils à envoyer massivement des SMS
piégés sans être repérés ? L'enquête de TF1 révèle une méthode
particulièrement ingénieuse. Les "spammeurs", comme ils se nomment dans
leur jargon, dérobent des cartes SIM d'urgence, présentes dans les
ascenseurs ou sur les bornes d'autoroute, et ils s'approvisionnent aussi
via des distributeurs automatiques de cartes SIM qui ne demandent
aucune pièce d'identité. Une fois récupérées, ils connectent ces cartes
directement à un ordinateur via un simple dispositif USB et c'est à
partir de là que leurs campagnes d'arnaque se mettent en place. Les
cartes SIM sont déverrouillées et l'escroc peut expédier en quelques
minutes des centaines de messages frauduleux destinés à berner de
nouvelles victimes. Cette technique ne demande finalement aucune
prouesse technique particulière, seuls quelques équipements basiques et
peu onéreux suffisent à ces manipulateurs.Interrogé par nos confrères, Centho, de la chaîne Twitch CenthoLeBest, traqueur
d'escrocs sur Internet, a observé l'évolution de ces techniques
criminelles.
"Théoriquement, jusqu'à ce que l'opérateur se rende compte qu'il y a utilisation abusive, on peut parler de 400, 500 SMS en
l'espace de quelques minutes", explique-t-il. Les esrocs profitent aussi des fameuses fuites de données de grande ampleur, qui ont pu se
produire dans de grandes entreprises et opérateurs téléphoniques comme
Free, Boulanger, France Travail ou la Caisse d'allocations familiales,
pour cibler leurs victimes.
"Dans ces données-là, on a la position GPS des gens, leur adresse, la ville, tout cela." Ces informations sont ensuite revendues sur des messageries cryptées.
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Ces deux signes suffisent à repérer un restaurant attrape-touristes, selon le Petit Futé