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Peut-on vraiment stimuler son immunité ?

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L’hiver arrive, et nous sommes nombreux à vouloir doper notre système immunitaire. Les plantes sont-elles efficaces ? Les compléments alimentaires qui promettent de renforcer nos défenses naturelles sont-ils fiables ?


Peut-on vraiment stimuler son immunité ?

L’hiver arrive, et nous sommes nombreux à vouloir doper notre système immunitaire. Les plantes sont-elles efficaces ? Les compléments alimentaires qui promettent de renforcer nos défenses naturelles sont-ils fiables ?
Peut-on vraiment stimuler son immunité ?

Le système immunitaire est un système complexe, qui protège l’organisme des agressions extérieures, qu’il s’agisse de virus, de bactéries ou de parasites. Pour cela, il met en jeu des milliers de cellules produites essentiellement dans la moelle osseuse qui se spécialisent ensuite dans le thymus, la rate, les ganglions lymphatiques, puis circulent dans le sang.
Le rôle central du thymus

Situé derrière le sternum, le thymus est une glande extrêmement importante dans le développement du système immunitaire : il sélectionne de façon positive des cellules (les lymphocytes T) capables de reconnaître ce qui est étranger à l’organisme (le non-soi), tandis qu’il supprime celles qui pourraient réagir contre nos propres constituants (le soi). Ainsi, l’immunologiste Harald von Boehmer disait que "le thymus sélectionne l’utile, ignore l’inutile et détruit le nuisible". Cette "éducation" a lieu dans l’enfance et le thymus diminue jusqu’à devenir minuscule à l’âge adulte.

Peut-on réellement moduler ce système ? Bien sûr, et l’exemple le plus célèbre est bien celui des vaccins (et des adjuvants qui entrent dans leur composition), capables de stimuler les cellules immunitaires et la production d’anticorps, le tout conférant une protection contre un microbe donné.


Peut-on vraiment stimuler son immunité ?

L’hiver arrive, et nous sommes nombreux à vouloir doper notre système immunitaire. Les plantes sont-elles efficaces ? Les compléments alimentaires qui promettent de renforcer nos défenses naturelles sont-ils fiables ?
Peut-on vraiment stimuler son immunité ?

Le système immunitaire est un système complexe, qui protège l’organisme des agressions extérieures, qu’il s’agisse de virus, de bactéries ou de parasites. Pour cela, il met en jeu des milliers de cellules produites essentiellement dans la moelle osseuse qui se spécialisent ensuite dans le thymus, la rate, les ganglions lymphatiques, puis circulent dans le sang.
Le rôle central du thymus

Situé derrière le sternum, le thymus est une glande extrêmement importante dans le développement du système immunitaire : il sélectionne de façon positive des cellules (les lymphocytes T) capables de reconnaître ce qui est étranger à l’organisme (le non-soi), tandis qu’il supprime celles qui pourraient réagir contre nos propres constituants (le soi). Ainsi, l’immunologiste Harald von Boehmer disait que "le thymus sélectionne l’utile, ignore l’inutile et détruit le nuisible". Cette "éducation" a lieu dans l’enfance et le thymus diminue jusqu’à devenir minuscule à l’âge adulte.

Peut-on réellement moduler ce système ? Bien sûr, et l’exemple le plus célèbre est bien celui des vaccins (et des adjuvants qui entrent dans leur composition), capables de stimuler les cellules immunitaires et la production d’anticorps, le tout conférant une protection contre un microbe donné.
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Produits pour renforcer ses défenses naturelles : quelles preuves a-t-on ?

Que faut-il penser des plantes, des compléments alimentaires et des aliments qui promettent de renforcer les défenses naturelles ? "Participe à renforcer les défenses naturelles de l’organisme", "aide à soutenir les défenses naturelles" sont des messages désormais courants, mais que mettent les utilisateurs des mots "défenses naturelles" derrière ces termes ? S’agit-il de "booster" son système immunitaire ? Oui, dans une certaine mesure, mais ils n’ont pas le droit de le formuler ainsi.

« En alimentaire, on ne renforce pas le système immunitaire, c’est le rôle du médicament, indique Hélène de Vecchy, pharmacienne et consultante pour des laboratoires de compléments alimentaires. On établit une relation entre la consommation d’un produit X et le fonctionnement normal du système immunitaire. Évidemment, il faut pour cela fournir des études. »
Une absence d’études scientifiques

C’est là que le bât blesse. Selon le Pr Marc Gentilini, spécialiste des maladies infectieuses et membre du comité d’experts de Santé Magazine, l’absence d’études scientifiques sérieuses l’amène à conclure que ces produits ne sont pas efficaces. Peu de spécialités présentent en effet des études randomisées (les volontaires participant aux études sont choisis de façon aléatoire), menées en double aveugle contre placebo (ni le volontaire, ni le médecin ne savent qui reçoit la substance active et qui reçoit le placebo). De plus, notre système immunitaire, quand il fonctionne de façon optimale, est parfaitement équipé pour assumer son rôle. Il s’agit donc de ne pas affaiblir notre organisme.
Vitamines et plantes : quelle influence sur la réponse immunitaire ?

Le système immunitaire a-t-il besoin de vitamines ? La réponse est oui. Les vitamines A, C et E, ainsi que des oligoéléments comme le zinc ou le sélénium, apportés par l’alimentation, sont nécessaires aux cellules immunitaires. Par exemple, l’acide rétinoïque, précurseur de la vitamine A, régule la production et la fonction des lymphocytes T. La vitamine C, elle, est indispensable aux cellules qui captent et détruisent les microbes et aux lymphocytes T.

Aussi, quand des anomalies de la flore intestinale modifient l’assimilation des nutriments, les médecins peuvent conseiller la prise de vitamines (vitamine C en particulier). Quant à intervenir avec des compléments alimentaires riches en antioxydants, les scientifiques expriment plus que des doutes. Prétendre cibler de tels remodelages alors qu’on ne les étudie pas vraiment et que les données sont rares est excessif.

Les plantes peuvent-elles stimuler nos défenses ?

Vrai. L’échinacée, le cyprès, ou l’astragale sont parmi les plantes médicinales les plus étudiées. De nombreux travaux scientifiques sont publiés. Ainsi, chez la souris, l’échinacée modifie les proportions des différentes populations de cellules du système immunitaire, en particulier des lymphocytes dans la rate et des lymphocytes T "tueurs". Elle augmente également la réponse anticorps et la production des messagers de l’immunité (cytokines). En ce sens, elle est qualifiée d’immunomodulatrice. Mais les essais cliniques avec l’extrait de plante sont peu nombreux, ceux testant les produits finis encore plus.
Le stress "déprime-t-il" le système immunitaire ?

C’est exact. Tout comme le manque de sommeil. Des chercheurs américains montrent en effet que l’environnement social (stress, anxiété, dépression) influence l’expression de certains gènes dans les globules blancs, des gènes impliqués dans l’activation du système immunitaire ainsi que dans les réponses pro et anti-inflammatoires ("Genome Biol", 2007). En outre, une étude menée sur 153 adultes indique que les courts dormeurs (moins de sept heures de sommeil par nuit) ont presque trois fois plus de chances de contracter un rhume comparé aux chanceux qui dorment plus de huit heures pas nuit ("Arch Intern Med.", Jan 2009) !

Source santémagazine
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