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Le fer : quelques grammes essentiels à la vie

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À l’âge adulte, notre corps contient environ 4 g de fer. C’est bien peu, comparé à notre poids total. Pourtant, si le fer n’arrive qu’en 8ème position sur la liste des oligo-éléments du corps, sa carence est une cause fréquente de fatigue ou d’anémie, en particulier chez la femme. Découvrez les solutions pour aider votre organisme à bien gérer son fer.

La plus grande partie de notre fer se trouve dans l’hémoglobine, une molécule fondamentale contenue dans les globules rouges et qui permet à l’oxygène de voyager dans tout le corps. Sans oxygène, pas de respiration. Et sans respiration, pas de vie ! Pour s’assurer d‘une bonne disponibilité de cet élément-clé, l’organisme en fait des réserves qui sont stockées notamment dans le foie. En outre, le métabolisme du fer s’effectue presque en circuit fermé. Car, après destruction des globules rouges, le fer qu’ils contiennent est réutilisé.
Lorsqu’on est en bonne santé, l’équilibre se fait naturellement entre les apports et les pertes. La fuite du fer, chez l’homme, se fait par les urines et reste très faible. Chez la femme, ce déséquilibre est plus important, particulièrement lors des règles et de l’accouchement. D’une façon plus générale, un saignement conséquent, accidentel ou répétitif, peut être source de perte d’une partie du fer métabolique nécessaire.

Le fer, symbole de force et de droiture

Le fer est un élément symbolique auquel on associe la force et la combativité. Sa couleur rouge, comme le sang, est la couleur donnée à la planète Mars et au Dieu de la Guerre. Sa structure atomique, tout comme la structure moléculaire de l’hémoglobine, est en croix, et certains l’ont comparé à Excalibur, l’épée plantée dans le roc, symbole de force et de droiture. Une personne carencée vacillera facilement si la station debout se prolonge…

Le fer et la chlorophylle

Mais le plus étonnant est le rapprochement entre l’animal, composé de sang et d’hémoglobine et le végétal, équipé d’une autre molécule curieusement bien cousine : la chlorophylle. Entre ces deux molécules, seule la nature de l’atome central diffère : du fer pour la première, du magnésium pour la seconde.
Alors que dans l’univers, le fer est partout présent, qu’il est un élément très courant dans le sol nourricier, que le végétal le métabolise aisément, il semble qu’il soit à surveiller de près chez l’homme comme chez l’animal. Pourtant nos besoins quotidiens sont faibles, de 10 à 15 mg par jour. Les apports conseillés sont de 10 mg pour un adolescent et jusqu’à 20 mg pour une femme enceinte ou allaitante. Mais comme le taux d’absorption est jugé faible, de 15 à 20 % pour les produits animaux et 3 % pour les produits végétaux, la ration alimentaire doit faire l’objet d’une surveillance sous peine d’entraîner, à terme, une carence.
Pendant longtemps, on a simplifié le problème en recommandant la consommation d’aliments à forte teneur en fer (le foie, les rognons, le boudin…).
On sait aujourd’hui que le fer peut être un catalyseur de réactions produisant des radicaux libres redoutables, et que des supplémentations ou des stocks en fer trop élevés sont facteurs de risque de cancers et de maladies cardio-vasculaires.
Sauf cas particuliers, une supplémentation en fer peut être vite dangereuse chez le nourrisson ou la femme enceinte.

Favoriser le travail du foie

Pour bien appréhender le problème du fer, trois éléments sont à retenir : le métabolisme du fer fonctionne en système clos, et la bonne santé du foie sera le premier garant d’un recyclage équilibré du fer dans le corps.
Une bonne hygiène de vie (arrêt des toxiques : alcool, tabac ; la surveillance du transit) favorise le bon fonctionnement du foie. Des plantes à la fois toniques et protectrices des fonctions hépatiques comme le chardon Marie, le chrysanthellum ou éventuellement le desmodium seront à privilégier.

On peut aussi demander à son herboriste d’élaborer la formule de plantes suivantes qui sera plus polyvalente que l’usage de ces trois plantes prises séparément :

Aspérule 30 g,
Réglisse 25 g,
Chardon Marie (feuille) 15 g,
Prêle 10 g,
Chrysanthellum 10 g,
Lapacho (écorce) 10 g.
Une cuillère à soupe de ce mélange pour une bonne tasse après chaque repas pendant dix jours, apportera une meilleure vitalité, une bonne digestion et redonnera au foie son rôle de « contrôleur » des flux métaboliques du fer.

Du fer végétal plutôt que du fer animal

Avec cette première approche, on incite l’organisme à bien gérer son fer intrinsèque. S’il en a besoin de plus, favorisez alors des aliments ou des sources nutritionnelles qui ne viendront pas perturber ce métabolisme interne. Une alimentation de qualité, dépourvue de protéines animales, explique pourquoi les végétariens, malgré un apport plus faible en fer, souffrent rarement de carences.
On s’efforcera d’apporter dans l’alimentation des légumes feuilles dont on connaît la valeur nutritionnelle globale : apports en fibres, en acides aminés, en oligo-éléments divers, dont le fer. Même si son assimilation est limitée par certains facteurs comme les phytates ou la ferritine, ils apporteront plus de bienfaits qu’on ne le prétend.

On dit que le fer d’origine végétale est moins assimilable que le fer d’origine animale. C’est qu’en réalité, il faut remettre en cause la méthode d’analyse classique qui consiste à dire que plus un aliment sera riche en fer et meilleur sera son effet face à une anémie. Mieux vaut parler de densité alimentaire. Plutôt que de calculer les teneurs d’oligo-éléments en fonction d’une masse ou d’un poids, on les a rapportés à une notion calorique. On ne parle plus alors de « mg pour 100 g » mais de « mg pour 100 calories ». Ainsi la densité nutritionnelle de l’épinard est quatre fois plus élevée que celle du boudin alors que sa teneur est trois fois plus faible. La conclusion très classique est de dire que les besoins en fer sont couverts par 1/4 de viandes, 40 % de céréales et 10 de légumes verts. Avec cette nouvelle approche, les céréales arrivent en tête, suivi de près par les légumes verts, et relèguent en troisième place les sources d’origine animale.

La spiruline
Mais la nature fait encore mieux les choses. Car ces calculs ne sont en fait même pas nécessaires pour reconnaître la supériorité diététique de l’aliment universel, porteur d’espoir pour toute l’humanité, qu’est la spiruline. Cette dernière contient 6 fois plus de fer que les céréales et 45 fois plus que les épinards. Comparée au boudin et aux épinards selon la méthode du Dr Jean-Pierre Ruasse, la spiruline a une densité en fer de 40 contre 3,8 pour le boudin et 16 pour les épinards…
Michka dans son livre « La spiruline, une algue pour l’homme et la planète » (Éd. Georg) raconte une expérience menée à l’Université de Tokyo. On a donné à 8 femmes, toutes atteintes d’anémie à la suite de régimes amincissants, une dose de 4 g de spiruline sous forme de comprimés au moment des repas. Trente jours plus tard, leur sang contenait en moyenne 21 % d’hémoglobine en plus…
La spiruline se consomme quotidiennement et préventivement sous forme de gélules ou de comprimés : 1 à 3 g par jour de spiruline, soit 3 à 10 comprimés de 0,3 g sans limitation de durée particulière. Pour une meilleure réponse hépatique, je recommande des pauses d’une semaine par mois. Ce rythme en sera tout autant bénéfique pour tout l’équilibre du corps.

Le lapacho
Si le fer participe aux processus de respiration dans le corps, il intervient aussi dans l’activité immunitaire. À ce titre, le lapacho est une plante utile pour combattre l’anémie. Il apporte un effet tonique immunitaire en parallèle. Riche lui aussi en fer, son action contre l’anémie peut s’expliquer de plusieurs façons, même si aujourd’hui les recherches sont toujours en cours. Reconnu Outre-Atlantique pour ses vertus anti-cancer (il est originaire du Brésil), il est possible que son effet anti-tumoral réduise du même coup la fuite de cet oligo-élément vers les cellules cancéreuses. Phénomène reconnu, les cellules cancéreuses captent le fer au point d’en entraîner d’apparentes carences. Face à une anémie, le lapacho va donc éviter d’éventuelles fuites incontrôlées tout en favorisant une plus grande teneur en fer dans le sang.
Une cure de lapacho, toujours utile, agit aussi sur la flore intestinale, et la forme en générale. Deux à six gélules par jour, réparties de préférence vers les repas à associer utilement à une tisane hépatique (citée plus haut).

Enfin chez nous, les herboristes d’antan ont souvent prescrit des cures d’ortie chez les personnes anémiées et chez lesquels on soupçonnait une carence martiale. La feuille d’ortie est en effet riche en de nombreux oligo-éléments, notamment le fer. En agissant sur le foie, elle favorise en même temps l’assimilation du fer.

Valnet raconte, dans « phytothérapie », l’histoire de cette paysanne qui avait remarqué dans les années 1980 que le lait de ses vaches était plus gras et plus abondant quand elle prenait soin de leur donner un complément d’orties séchées. Un savoir populaire délaissé de nos jours. En effet, qui penserait aujourd’hui à conseiller à une personne qui se plaint de fatigue d’aller chercher simplement quelques feuilles d’orties pour en faire une bonne soupe ?

Source : soignez vous
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