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Insomnie

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Près d’un français sur cinq souffre d’insomnie. Entre le stress, l’anxiété, le décalage horaire ou encore les bruits nocturnes, la perturbation de notre sommeil est assez facile !

Qui n’a jamais passé une mauvaise nuit ? En France, on estime qu’une personne sur cinq souffre d’insomnie dont 9% des cas se révèlent être des insomnies chroniques. Ainsi, de nombreuses personnes ont un sommeil de mauvaise qualité avec généralement des répercussions sur la qualité de leur journée.
Qu’est-ce-que l’insomnie ?

L’insomnie se définit par la plainte d’un sommeil de mauvaise qualité avec des difficultés d’endormissement, des éveils dans la nuit, un réveil trop précoce le matin ou encore la sensation d’un sommeil non reposant et non récupérateur.

D’après la classification de Washington, les insomnies peuvent être également définies selon leur évolution :

Les insomnies transitoires sont des insomnies frappant des sujets dormant habituellement bien et chez qui les troubles du sommeil sont liés à des modifications de l’environnement (décalage horaire, stress, etc.).
Les insomnies de courte durée sont des insomnies s’étendant sur quelques semaines à la suite d’une souffrance somatique ou psychique.
Les insomnies chroniques sont des insomnies caractérisées par l’ancienneté des troubles chez des patients ayant des antécédents de troubles psychiques (troubles dépressifs, dépendance vis-à-vis de l’alcool ou d’autres drogues). Ces troubles se produisent plus de trois fois par semaine et ce depuis plus de trois mois.

Quels sont les facteurs favorisants l’insomnie ?

Plusieurs facteurs peuvent causer des insomnies, néanmoins les facteurs d’ordre psychologique tels que l’anxiété, le stress et la dépression sont à l’origine de plus de la moitié des insomnies !

Chez une personne anxieuse, il s’agit le plus souvent de difficultés d’endormissement. La personne ne parvient pas à se relaxer car de nombreuses pensées et préoccupations surviennent au moment du coucher. En cas de stress, les difficultés prédominantes touchent la seconde moitié de la nuit avec l’impression de somnoler à partir de 4 ou 5 heures du matin. La dépression, elle, se traduit principalement par des éveils précoces en milieu et fin de nuit. L’insomnie peut être le premier signe d’une dépression.

Les insomnies peuvent être secondaires à une maladie telle que :
Une hyperthyroïdie ;
Un reflux gastro-œsophagien ;
Un asthme nocturne ;
Une pathologie douloureuse (rhumatismes, cancer, etc.) ;
Le syndrome des jambes sans repos ;
Le syndrome obstructif d’apnées du sommeil
D’autres insomnies sont secondaires à des facteurs physiologiques liés à une mauvaise hygiène de vie:
La consommation d’excitants (café, thé, cola, etc.) ou d’un repas trop copieux le soir ;
La pratique d’une activité stimulante le soir (sport, jeux vidéo, etc.) ;
Une consommation excessive d’alcool : à forte dose, la prise d’alcool provoque un endormissement rapide, mais la deuxième partie de la nuit est entrecoupée de nombreux réveils. Le lendemain, les performances intellectuelles sont diminuées ;
La consommation de tabac : l’action stimulante de la nicotine peut entraîner des difficultés d’endormissement chez les fumeurs réguliers. Cela entraîne une somnolence matinale. Lors de l’arrêt du tabac, le sommeil peut être perturbé de manière passagère, le temps que le corps s’habitue à fonctionner sans nicotine. L’ex-fumeur retrouve ensuite un sommeil de meilleure qualité.
Les facteurs environnementaux sont aussi une source d’insomnies. La perturbation du sommeil peut venir :
D’un rythme de vie irrégulier (travail en horaires décalés, etc.) ;
Des bruits de la maison et des bruits extérieurs ;
Des appareils électriques ou électroniques, même en veille ;
De la lumière ;
D’une température trop élevée ou trop basse ; la température idéale dans les chambres est de 18 °C/19 °C.

Quelles sont les conséquences de l’insomnie ?

Le manque répété de sommeil a toujours des conséquences sur la qualité de la journée de même que des répercussions néfastes à long terme.

Ainsi, les conséquences au quotidien peuvent se traduire par :

Des difficultés de concentration et un manque d’attention (baisse des performances) ;
De la fatigue et une somnolence durant la journée ;
Des troubles de l’humeur, irritabilité ;
Des troubles de la mémoire et une désorientation ;
Un risque accru d’accidents du travail ou de la circulation.

À long terme, le manque de sommeil peut avoir des conséquences sur la santé telles que :

Des difficultés d’apprentissage, baisse de la motivation et de l’efficacité ;
Des troubles émotionnels, risque de dépression ;
Une diminution des défenses contre les infections ;
Un risque d’obésité et de diabète ;
Une hypertension artérielle.

Quelques conseils pour mieux dormir

Dormir semble être un concept assez simple. Néanmoins, vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour se mettre dans de bonnes conditions et ainsi obtenir un sommeil de meilleure qualité :

Maintenez des horaires de lever réguliers, même le weekend ;
Évitez tous les excitants : café, thé, vitamine C, cola, etc. ;
Évitez de pratiquer un sport ainsi que toutes activités très stimulantes après 18-19 heures ;
Favorisez les activités relaxantes le soir : lecture, musique, télé ;
Ne faites pas de repas trop copieux le soir et évitez l’alcool au dîner ;
Respectez votre rythme de sommeil ;
Réservez la chambre au sommeil en évitant de regarder la télé, de travailler ou de manger au lit ;
Penser aux effets de la lumière sur l’horloge biologique : les tablettes, ordinateurs et téléphones portables utilisés en soirée retardent l’endormissement ;
Un bain tiède au moins 2 heures avant le coucher aide à la détente et augmente la profondeur du sommeil ;
Ne vous couchez que lorsque vous ressentez des signaux de sommeil (bâillements, nuque lourde, yeux qui piquent, etc.) ;
Suivez les signaux d’éveil que vous adresse votre corps : si vous n’arrivez pas à dormir ou si vous êtes réveillé depuis plus de 20 minutes, levez-vous et faites autre chose ;
Si vous êtes réveillé le matin, ne cherchez pas à prolonger votre sommeil à tout prix, mais au contraire, levez-vous et commencez votre journée ;

conseil médecin N’utilisez pas de médicament tout seul, parlez-en à votre médecin
Le diagnostic de l’insomnie

Il n’est pas rare d’avoir déjà eu du mal dormir pendant un temps et ce sans conséquences graves. Néanmoins, si une bonne hygiène de sommeil a été adoptée et que le problème persiste, il est nécessaire d’en parler à son médecin traitant.

Il est particulièrement important de consulter :

Lorsque l’insomnie est régulière, c’est-à-dire plus de 3 fois par semaine et depuis plus de 3 mois ;
Lorsqu’on se réveille fatigué tous les matins ;
Lorsqu’on est somnolent dans la journée ;
Si on présente des troubles de la concentration, de l’attention et de la mémoire.

Le diagnostic de l’insomnie se fait tout d’abord par l’interrogatoire du patient. Ainsi, le médecin :

Analyse la nature de la plainte : difficulté d’endormissement, réveils nocturnes, réveil précoce ;
Demande la date de début de l’insomnie et sa fréquence ;
Vérifie la répercussion de l’insomnie sur les activités diurnes ;
Interroge sur les facteurs environnementaux : rythme de vie et de travail, habitude relative au sommeil ;
Recherche la prise d’excitants, de troubles psychiques (anxiété, dépression) ;
Peut interroger l’entourage du patient sur la présence de ronflements irréguliers ou de mouvements anormaux des jambes.

Le médecin traitant examine ensuite le patient pour éliminer une maladie sous-jacente.

Enfin, le médecin peut demander au patient de tenir un agenda du sommeil pendant plusieurs semaines. Cet agenda permet de récolter une multitude d’informations telles que la qualité du sommeil et du réveil ou encore la présence de siestes ou non. Il permet ainsi de repérer facilement le rythme de sommeil du patient et de visualiser les difficultés rencontrées.

En complément de la consultation et de l’agenda du sommeil, une actimétrie peut être effectuée. C’est un examen du rythme veille-sommeil qui est réalisé grâce à un petit appareil de la taille d’une montre porté au poignet non dominant et appelé actimètre. Il permet de visualiser les moments d’activités et les moments de repos afin d’obtenir une bonne représentation du rythme veille-sommeil et de la qualité de la nuit. Cet examen se fait en ambulatoire, le plus souvent sur une durée de 15 jours.
Quels médicaments contre l’insomnie ?

Lorsque l’insomnie persiste et devient gênante, un traitement médicamenteux peut être envisagé. Ainsi, un sédatif léger comme la phytothérapie peut être conseillé par le pharmacien.

De plus, s’il le juge utile, le médecin traitant peut prescrire un hypnotique (somnifère). Un tel traitement doit être de courte durée et doit toujours commencer à la plus faible dose possible. Pour d’éviter toute dépendance, l’efficacité des hypnotiques doit être fréquemment réévaluée et le traitement arrêté dès que possible.

Comme le souligne l’assurance maladie, « il existe de nombreux types d’hypnotiques, et il est important de savoir que votre médecin vous a prescrit celui qui correspond spécifiquement à votre insomnie. Ces médicaments ne sont jamais interchangeables entre eux, ni entre personnes ».

De plus, comme pour tout médicament, il faut être très attentif aux effets secondaires que peuvent provoquer ces somnifères et en parler à son médecin ou son pharmacien. Il est également important de respecter toutes les précautions d’utilisation de ces médicaments, et notamment les restrictions liées à la conduite de véhicules.

Nadège LB., MSc

Source santé sur le net
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