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Anesthésie;: risques, alternatives et précautions

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Personne ne le nie, l’anesthésie générale est une avancée remarquable. Toutefois, plusieurs études ont mis en lumière ses effets négatifs : troubles de la mémoire et du comportement, retards de développement intellectuel chez le jeune enfant… Une raison de plus de la considérer avec prudence. Parfois des alternatives naturelles et sans effets secondaires existent, comme l'hypnose. Et lorsqu'il faut en passer par l'anesthésie, mieux vaut effectuer une "dépollution" post-opératoire par la biais de la phytothérapie ou de l'homéopathie.

En un peu plus d’un siècle, l’anesthésie est devenue un préalable systématique à toute intervention chirurgicale. À qui viendrait aujourd’hui l’idée de demander à subir une opération sans anesthésie ? Locale ou générale, l’anesthésie permet au patient de s’affranchir de la douleur et à l’opérateur de travailler dans des conditions optimales. Pourtant, si elle est aujourd’hui une pratique sûre qui ne compte plus que de très rares incidents (en France, la mortalité qui lui est directement imputable est inférieure à 1 pour 100 000 anesthésies générales), ses mécanismes d’inhibition de la sensibilité et de la conscience ne sont pourtant que partiellement élucidés.
L'anesthésie : une spécialité relativement récente

Il est difficile d’imaginer de nos jours que, pendant des siècles, on arrachait les dents, on accouchait les femmes, on amputait les membres, on cautérisait, bref, on « opérait » les patients… à vif. Le seul recours pour atténuer le supplice consistait à travailler le plus vite possible. Il y avait bien quelques succédanés exotiques à base de suc de pavot et, plus tard, d’opium, mais ceux-ci relevaient davantage de l’effet soporifique que de la véritable anesthésie.

Ce qui ressemblait le plus à une première tentative réussie d’anesthésie fut le fait, en 1842, d’un médecin américain, Crawford Long, qui eut recours à l’éther sur un de ses patients. Mais Long ayant omis de communiquer sur sa découverte, c’est un autre chirurgien, William Morton, assisté du chimiste Charles Thomas Jackson, qui popularisa l’anesthésie à l’éther en 1846. Cette technique nouvelle arriva en France l’année suivante et se généralisa dans le monde entier.

Mais l’éther présentait un inconvénient : comme on n’en maîtrisait pas la quantité inhalée, il arrivait qu’un(e) patient(e) se réveille trop tôt ou… ne se réveille plus du tout ! Aussi, lorsqu’en 1847 le chloroforme fit ses premiers pas sur le même registre grâce au gynécologue écossais le Dr James Young Simpson, il fit rapidement de l’ombre à l’éther. Ces deux anesthésiants resteront les plus utilisés jusqu’à l’apparition, dans les années 1930, de l’hexobarbital et du thiopental, administrés par voie intraveineuse.

Après-guerre, un composé fluoré, l’halothane, s’impose progressivement comme l’anesthésique par inhalation le plus courant, en même temps que l’anesthésie elle-même, associée à la réanimation, devient une discipline médicale. De nos jours, la panoplie des anesthésiques s’est un peu étoffée, mais repose toujours sur de vieilles connaissances comme le protoxyde d’azote et le Propofol, devenu célèbre pour avoir entraîné la mort du roi de la pop Michael Jackson en juin 2009.
De plus en plus sûre, et pourtant…

Si les premières anesthésies occasionnent leur lot de dommages collatéraux, les progrès sont rapides et les « endormissements définitifs » se raréfient. Cependant, jusque dans les années 1950, les effets secondaires post-réanimation restent fréquents : anomalies du rythme cardiaque, problèmes respiratoires, diminution de la pression artérielle, nausées et vomissements…

Les anesthésiques, par définition, induisent une perte de sensibilité et de réactivité, jusqu’au stade de la perte de conscience dans le cas de l’anesthésie générale. On sait qu’ils agissent au niveau du cerveau, de la moelle épinière et des nerfs périphériques. Leur principal mode d’action consiste à augmenter l’activité des canaux de type inhibiteur (récepteurs à GABA…) et à minorer l’activité des canaux excitateurs (récepteurs à l’acétylcholine, à la sérotonine) des neurones.

Mais l’anesthésie n’a pas pour seul but de protéger le patient de la douleur et d’éventuelles perturbations physiologiques induites par l’acte chirurgical. L’autre objectif primordial est l’abolition des réflexes et le relâchement musculaire, qui garantissent au chirurgien des conditions plus sûres et plus aisées pour la réalisation de son acte, tout particulièrement quand il s’agit d’opérations très invasives qui nécessitent une grande précision dans le travail, quelques fois sur une durée pouvant atteindre plusieurs heures.
Tout est une question de dosage

Quelle que soit la voie d’administration, les agents anesthésiques et les modalités cliniques de leur administration permettent aujourd’hui un délai d’action très court, qu’il s’agisse d’endormir une dent ou le patient tout entier. Le monitorage des paramètres facilite la surveillance et la correction en temps réel, de telle sorte que l’endormissement soit optimal pendant l’acte, et qu’une fois l’opération terminée, le réveil et le recouvrement de toutes les facultés se fassent également dans les meilleurs délais.

Malgré tout, le corps étant un et indivisible, toutes les molécules présentent des effets indésirables plus ou moins prononcés, qui se résument principalement à la dépression cardiaque et respiratoire. Mais elles agissent aussi, par exemple, sur le débit sanguin et le métabolisme, dans un sens ou dans l’autre selon leur nature. Les réactions plus particulières et les contre-indications afférentes font l’objet d’une investigation individuelle, généralement sous la forme d’un questionnaire détaillé.

Observée grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), l’activité cérébrale d’un patient anesthésié se rapproche de celui d’une personne comateuse ou en état végétatif. Un peu glaçant tout de même, non ? D’autant qu’une dose trop élevée provoque avec certitude une mort par arrêt cardiaque. Entre cette tragique extrémité et un simple sommeil profond, tout est donc une question de dosage.

Les progrès réalisés dans ce domaine ont été constants au cours des cinq dernières décennies. Les anesthésistes, bien aidés par un matériel toujours plus sophistiqué, parviennent aujourd’hui à doser très finement les produits pour répondre au mieux aux exigences chirurgicales, tout en limitant autant que faire se peut les effets secondaires comme les pertes de mémoire, la fatigue ou les troubles de la concentration.

Des études récentes (notamment celle réalisée en 2010 par le Coma Science Group de l’université de Liège) nous permettent de mieux comprendre la manière dont les produits anesthésiques affectent la conscience et quelles zones du cerveau sont impliquées dans l’émergence et le fonctionnement de celle-ci.

Comment l’anesthésie met au jour 
les rouages de la conscience

Des chercheurs de l’université de Liège ont voulu en savoir plus sur les mécanismes à l’œuvre dans la perte de conscience lors d’une anesthésie. Ils ont donc procédé à des IRM sur des sujets sains ayant bien voulu se prêter à l’expérience, consistant à les endormir par Propofol, sans aucun acte chirurgical. Il est apparu que les zones du cerveau impliquées dans la perception des signaux extérieurs comme l’ouïe et la vue sont demeurées actives.

En revanche, les zones plus développées du cortex que sont le lobe frontal (fonction motrice, langage, planification…) et le lobe pariétal (sens, perception spatiale, attention…) sont comme mises en veilleuse. Les stimulations extérieures se traduisent alors dans le cerveau par des ondes lentes et régulières, à faible propagation, alors qu’à l’état conscient, ces stimulations provoquent des ondes rapides, courtes et chaotiques, avec une propagation globale.

D’après le Dr Laure Pain, anesthésiste et chercheuse à l’Inserm, l’anesthésie entraîne donc une déconnexion entre le cortex, région de la conscience et du raisonnement, et le thalamus, sorte de plateforme de distribution des informations sensorielles. Mais le système limbique, souvent désigné comme le « cerveau primitif », siège de l’apprentissage, de la mémoire et des émotions, reste actif, même sans perception consciente.
Les anesthésiés qui se réveillent trop tôt…

Ce n’est que très récemment qu’une étude britannique émanant du Royal College of Anaesthetists s’est intéressée durant trois ans aux réveils accidentels de patients sous anesthésie générale, un phénomène qui se produirait dans un à deux cas sur mille. L’étude rassemble trois cents témoignages de personnes ayant vécu cette expérience souvent traumatisante. Il en ressort que le temps de conscience est généralement assez bref, et survient plutôt en début ou en fin d’intervention. Les femmes subissant un accouchement par césarienne sont particulièrement concernées.

L’étude révèle aussi que, dans 41 % des cas, ce réveil inopiné entraîne des séquelles psychologiques à long terme, comparables à du stress post-traumatique. Certains patients, invités à raconter ce qu’ils ont ressenti, ont fait part de symptômes allant de la panique à l’état de choc, du fait qu’ils se sentaient conscients, mais paralysés et dans l’impossibilité de communiquer. Une description qui recoupe les récits impressionnants de personnes elles aussi conscientes, alors qu’on les croyait dans le coma ou en état de mort cérébrale…

Une femme ayant subi une intervention d’orthodontie de routine à l’âge de douze ans témoigne : « J’ai entendu des voix et j’ai réalisé alors que je m’étais réveillée au beau milieu de l’opération, mais que je ne pouvais pas bouger le moindre muscle. » Quinze ans plus tard, elle est toujours sujette à des cauchemars au cours desquels « des monstres bondissent pour [la] paralyser ». Heureusement, comme l’observe le journal britannique relatant les faits, « vous avez actuellement bien plus de chances, proportionnellement, de mourir dans les deux mois suivant une opération que de vous réveiller pendant ». Nous voilà rassurés !

De nombreux hôpitaux utilisent un équipement qui mesure les ondes cérébrales de manière à s’assurer du niveau de conscience du malade avant l’opération proprement dite. Mais cet appareil (le BIS, pour « Bispectral Index Monitor ») ne surveille que le cortex, alors qu’il semble que le retour à la conscience se manifeste d’abord dans les structures les plus anciennes et les plus profondes du cerveau (thalamus et système limbique), ce qui expliquerait pourquoi cette technique de surveillance n’est pas infaillible.
Des risques quand même

Peut-être avez-vous vécu cela avec un proche ayant subi une intervention chirurgicale… Quelques heures après son réveil, vous avez enfin l’autorisation de lui rendre visite et là, quelle surprise ! voici que cette personne s’exprime de manière complètement incohérente. Un phénomène qui peut mettre plus de quarante-huit heures à se résorber, et qui démontre bien que l’anesthésie influe puissamment sur le fonctionnement normal du cerveau.

Les personnes d’un certain âge, de 65 ans et plus, sont les plus exposées à ce genre de dysfonctionnement post-opératoire. Plusieurs études tendent à montrer que certains anesthésiques pourraient favoriser l’inflammation des tissus nerveux, menant à des perturbations cognitives et à des signes précurseurs de la maladie d’Alzheimer tels que les plaques bêta-amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires.

Il n’est pas rare que des patients ayant subi une anesthésie générale en sortent avec des séquelles cognitives, plus ou moins graves. Cela arrive à peu près une fois sur trois. Environ 10 % des personnes opérées sous anesthésie générale continuent ainsi d’en ressentir les effets dans l’usage de leurs facultés mentales trois mois après l’intervention.

Ces séquelles concernent au premier chef le fonctionnement de la mémoire. En 2014, des chercheurs de l’université de Toronto ont injecté à des souris en bonne santé une faible dose d’anesthésiant. Dans le cerveau des animaux, les récepteurs neuronaux liés à la perte de mémoire ont présenté une activité accrue durant la semaine suivant l’intervention. Les résultats de l’étude, publiée dans le Journal of Clinical Investigation, laissent entendre que la mémoire et la capacité d’apprentissage des patients sont diminuées pendant une certaine période après leur opération. « Les patients – et bon nombre de praticiens – pensent que les produits anesthésiques n’ont pas d’effets à long terme. Notre étude montre que nos présupposés fondamentaux au sujet de ces substances sont erronés », expliquait alors le Dr Beverly Orser, anesthésiste et professeur du département d’anesthésie et de physiologie de l’université de Toronto. Et d’ajouter : « Les anesthésiques ne vous font pas dormir, ils induisent un coma pharmacologique. Il ne faut pas prendre ces médicaments à la légère… ».
Anesthésie des tout-petits : méfiance !

Mais l’anesthésie est aussi déconseillée, sauf en cas d’urgence vitale, aux plus petits. Avant quatre ans, certains spécialistes comme le Dr Andreas Loepke du département d’anesthésie de l’hôpital pour enfants de Cincinnati craignent qu’une anesthésie générale ne réduise la densité de la matière grise dans certaines aires postérieures du cerveau. Sans qu’on sache encore expliquer le mécanisme à l’œuvre, les conséquences en seraient une légère perte de QI, de l’ordre de 5 à 6 points en moyenne, et des perturbations dans l’apprentissage du langage.

Des expérimentations sur le rat démontrent par ailleurs qu’une anesthésie décale l’horloge interne du cerveau qui gère les rythmes circadiens comme l’alternance veille-sommeil, l’appétit, le cycle des hormones… D’autres recherches démontrent des effets secondaires persistants sur la mémoire et les performances cognitives. Les troubles peuvent durer jusqu’à plus de trois mois, et plus on est âgé au moment de l’anesthésie, plus ils sont prononcés.

Lire aussi Anesthésie générale : un risque pour le cerveau de l’enfant
Une « dépollution » post-opératoire est-elle possible ?

On peut aider l’organisme à éliminer plus rapidement les résidus des produits anesthésiants et leurs éventuels effets secondaires.

Première mesure : boire plus que d’habitude, et opter pour une eau faiblement minéralisée (moins de 40 mg de résidu sec), et si possible légèrement tiédie. Ensuite, stimuler les émonctoires que sont le foie, les reins, les intestins et les poumons avec une cure de 10 à 15 jours de macérat de bourgeons de romarin et de genévrier (30 gouttes de chaque dans un 1 litre d’eau, à boire dans la journée).

Dans un esprit de détoxification, mais aussi de renforcement généralement bienvenu après une intervention ayant nécessité une anesthésie, l’ortie sous forme de suspension intégrale de plante fraîche (SIPF) stimulera la convalescence tout en éliminant les toxines. Riche en minéraux reconstituants et antiasthéniques, cette spécialité fait le plein de vitalité, en particulier après des traitements lourds.

Certaines pharmacies (voir carnet d'adresse en bas d'article) proposent aussi des préparations homéopathiques réalisées à partir de la plupart des molécules utilisées dans les anesthésiques, pour en accélérer la démobilisation et l’élimination par les voies naturelles. Il faut simplement penser à demander à votre anesthésiste lors de votre rendez-vous pré-opératoire quels produits seront employés lors de l’intervention, pour pouvoir commander les remèdes adaptés. Si vous ne connaissez pas les produits anesthésiques utilisées, le remède homéopathique souvent utilisé par défaut en post-opératoire est Opium 15ch (associé à Gelsemium 15ch en pré-opératoire pour diminuer l'anxieté, accompagner la sédation et le réveil).

Enfin, pour en quelque sorte parfaire le travail, la zéolithe est tout indiquée pour capter les derniers vestiges, non seulement d’une anesthésie, mais aussi de toute autre forme d’intoxication antérieure : polluants, micro-organismes indésirables, cellules anormales, métaux lourds et même nanoparticules. Son pouvoir chélateur exceptionnel lui est conféré par un broyage extrêmement fin, appelé micronisation. Si vous avez subi beaucoup d'anesthésies générales dans votre vie, et ressentez une fatigue de fond inexplicable, sans doute un "grand nettoyage" s'avère t-il nécessaire. L'approche par l'homéopathie séquentielle est alors particulièrement intéressante.
Les alternatives à l’anesthésie conventionnelle

Il y a plusieurs millénaires déjà, les Chinois utilisaient l’acupuncture pour obtenir un effet anesthésiant, en plus de préparations à base d’opium qui se sont rapidement exportées bien au-delà de leurs frontières. De nos jours, des techniques nouvelles aident les patients à mieux se préparer en vue d’une opération, et de l’anesthésie qui va avec. La sophrologie, notamment, obtient de très bons résultats dans les cas d’interventions qui induisent une forte angoisse, ou pour les personnes particulièrement sensibles et anxieuses ; étant entendu que l'anxieté pré-opératoire, comme le montre les études, augmente le ressenti de la douleur.

Il existe un autre recours qui a fait sensation dans une émission télé de grande écoute dernièrement, et une fois n’est pas coutume, c’est à juste raison ; il s’agit de l’hypnose. Pas l’hypnose de foire, mais l’hypnose médicale. Généralement, l’hypnose n’est pas en mesure de remplacer complètement l’anesthésie classique, mais elle permet plutôt de basculer d’une anesthésie générale vers une sédation légère et locale, pour des opérations sur les hanches, les seins, la sphère digestive ou l’extraction de dents.

Pendant toute la durée de l’opération, l’anesthésiste-hypnothérapeute se tient à côté de l’opéré(e), lui parlant avec douceur et d’une voix calme pour activer l’état d’hypnose, brancher la personne sur ses ressources intérieures, et l’aider à faire abstraction de l’environnement sonore et visuel. De son côté, le chirurgien doit s’adapter au fait que son patient est conscient, ce qui implique qu’il accommode son langage et ses gestes, afin que ne soient pas émis de mots ni de sons anxiogènes.

Pendant l’opération, selon la lourdeur de celle-ci, l’opéré(e) est surveillé(e) comme on le fait lors d’une anesthésie normale et peut être endormi à tout moment si cela se révèle nécessaire.

L’avantage de cette méthode est qu’elle évite ou minimise considérablement les inconvénients et effets secondaires de l’anesthésie générale. Les suites opératoires s’en trouvent facilitées, avec une récupération plus rapide, des douleurs moindres et une réduction des complications post-opératoires. Une voie qui n’en est qu’à ses débuts.
Source alternative sante





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