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9 choses que vous ne savez sûrement pas sur la tension artérielle

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L’hypertension artérielle est un véritable problème de société. Elle touche aujourd’hui un milliard de personnes dans le monde. Elle est décrite comme un facteur de risque cardio-vasculaire majeur et donne lieu à des prescriptions médicales quasi systématiques lorsque les mesures sortent des clous. Mais est-ce si simple ? Comment la mesurer ? Comment la prévenir ? Comment la faire baisser ? Voici 9 choses que vous ne saviez sûrement pas sur la tension artérielle.

Plus de douze millions de Français sont aujourd'hui sous traitement anti-hypertenseur. Pourtant, il semblerait que beaucoup de choses nous échappent sur cette maladie... Petit tour d'horizon.
1) Un seuil critique critiquable

On peut dire que la définition de la tension artérielle dite normale ou saine semble être une question de mode. Elle monte ou descend selon l’époque.

Dans les années 1980, elle était égale à 100 mmHG plus votre âge. Si vous aviez soixante ans, elle était donc de 160 mmHg.
Depuis quatorze ans, une personne était considérée comme hypertendue lorsque sa pression artérielle était supérieure à 140/90 mmHg.
Mais, en novembre dernier, à l’occasion du congrès de l’American Heart Association, en accord avec l’American College of Cardiology, on a décidé d’abaisser la barre définissant l’hypertension à 13/8.

Résultat : la moitié des adultes sont maintenant considérés hypertendus sans qu’un motif particulier ne justifie cette modification de seuil. Alors à quel taux se fier ?

De nombreux chercheurs critiquent ce nouveau seuil, d’autant que selon eux, après cinquante ans, seul le premier chiffre (systolique) importe. La pression diastolique ne serait pas pertinente, en particulier pour les hommes.

Compliquons encore un peu plus ce schéma. Il faut savoir que votre pression artérielle n’est pas stable : elle monte et descend tout au long de la journée, en fonction du cycle circadien, mais aussi de votre humeur, de votre bras et de votre niveau d’anxiété. Mais aussi de ce que vous avez mangé ou bu, de la température de la pièce et même du fait que vous ayez fumé. Par exemple, rien que le fait de rester assis dans une salle d’attente trente minutes en attendant le médecin peut faire augmenter votre premier chiffre de 30 mmHg.

Pour éviter d’être hypertendu, il est donc préférable de prendre vos mesures en fin d’après-midi, sur le bras gauche, avec un brassard et un stéthoscope. Parce que oui, en plus de tout cela, les tensiomètres électroniques ne sont pas assez précis et ont tendance à gonfler les chiffres de votre pression artérielle. De ce point de vue, seule une mesure de la tension sur 24 heures permet de se faire une idée précise. Mais, même là, avoir un brassard qui gonfle toutes les 15 minutes, produisant par là un même un bip et des lumières clignotantes n’est pas anodin sur le stress et donc sur la tension.
2) L’hypertension commence dans votre intestin ?

Selon une récente étude de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), l’origine de l’hypertension se cache en partie dans votre microbiote. Explications.

Depuis longtemps, les scientifiques savent qu'une alimentation riche en sel peut entraîner une pression artérielle élevée. Ils se sont donc penchés sur l’effet du sel sur notre intestin. Ils se sont aperçus qu’un régime riche en sel réduit la population d'un type de bactérie bénéfique appelée Lactobacillus murinus ; tandis que les cellules immunitaires pro-inflammatoires appelées cellules Th-17 croissent en nombre. Cette réaction pourrait être à l’origine de l'hypertension artérielle.

Les chercheurs ont donc développé un probiotique pour inverser ces effets. Lorsque des souris souffrant d'hypertension ont reçu un probiotique contenant du Lactobacillus murinus, les populations de Th-17 ont diminué et l'hypertension a été réduite. Les résultats sont donc concluants. Mais, préviennent les chercheurs, cela ne devra pas dispenser de faire attention à sa consommation de sel.

Les probiotiques comprenant des lactobacilles, des bifidobactéries, des Saccharomyces boulardii et des souches non pathogènes d'Escherichia coli et de streptocoques peuvent abaisser votre tension artérielle après quelques mois.
3) Les effets de la relaxation : sur l’esprit, mais aussi sur le corps

Une nouvelle étude menée par des chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), a montré l’efficacité d’une pratique de relaxation sur la baisse de l’hypertension artérielle. Mieux que ça : elle a pu étudier les mécanismes génétiques qui sous-tendent cet effet.

Pendant huit semaines, ils ont proposé d’apprendre des techniques de relaxation et de yoga à 58 personnes ayant une tension artérielle systolique (nombre supérieur) entre 140-159 mm Hg et diastolique (nombre inférieur) entre 90-104 mm Hg et ne suivant pas de traitement. Au programme : huit séances d'entraînement hebdomadaires de respiration diaphragmatique, de répétition des mantras et de méditation attentive. Les participants ont également reçu un CD audio qui les a guidés pour leur séance quotidienne à faire chez eux.

Les résultats sont surprenants. Non seulement leur rythme respiratoire et leur tension artérielle avaient baissé, mais l'expression de 1 771 gènes différait entre les tests sanguins de base et ceux effectués après les huit semaines de pratique de la relaxation. La pratique de la relaxation à long terme a également été associée à une augmentation de l'épaisseur du cortex cérébral et à des changements spécifiques dans l'expression des gènes.

La relaxation a donc un impact génétique. Elle peut réduire la tension artérielle en modifiant, au moins en partie l’expression d’un ensemble de gènes. Alors, prenez le temps de vous détendre ou de vous familiariser avec les techniques du corps et de l'esprit, en particulier le yoga, la méditation ou le qigong de la thérapie chinoise.
4) Sodium vs potassium

Une alimentation riche en sel est très régulièrement placée sur le banc des accusés en cas d’hypertension artérielle. Pourtant, c’est un peu plus compliqué que cela ! Dans le sang, le sel se transforme en sodium. Et celui-ci retient l’eau. Donc une augmentation de la consommation de sel provoque un accroissement du volume sanguin circulant dans les artères et donc une augmentation de la pression sanguine.

Ce que vous savez moins est que le pire combo est un taux élevé de sodium et un faible niveau de potassium. En effet, cette combinaison entraine une expansion chronique du volume de liquide extracellulaire bloquant la vie cellulaire, un dysfonctionnement des mécanismes régulateurs circulatoires centraux et périphériques et donc une augmentation de la pression artérielle. Or, le ratio sodium/potassium s’est inversé dans notre alimentation au cours de l’évolution. Alors que le régime ancestral apportait environ 10 fois plus de potassium que de sodium, aujourd’hui l’homme consomme 2 à 4 fois plus de sodium que de potassium avec pour conséquence un risque d’hypertension.

Pas d’excès de sodium, suffisamment de potassium : voilà le défi alimentaire auquel nous devons faire face quotidiennement. Pour vous y aider, vous pouvez miser sur : les légumineuses (haricots blancs et rouges, lentilles, pois cassés, pois chiches), les féculents (pomme de terre, blé et patate douce), les fruits et légumes (épinards, blettes, avocat, tomate, courges, navet, potiron, concombre, poivron, kiwi, banane, abricot, châtaigne, fruits secs, amandes, noix, noisettes, pignons de pin).
5) L’acupuncture pour piquer la tension à vif (et l’empêcher de revenir)

Et si la réponse à votre hypertension se trouvait dans une ancestrale thérapie chinoise ? Selon des chercheurs du Centre de médecine intégrative Susan Samueli, un traitement par électroacupuncture régulier peut réduire l'hypertension.

Les résultats de cette étude s’appuient sur un test effectué sur 66 personnes souffrant d'hypertension légère à modérée et ne prenant aucun médicament antihypertenseur. Trente-trois d’entre eux ont reçu de l'électro-acupuncture – une forme de thérapie qui utilise une stimulation électrique de faible intensité – des deux côtés des poignets intérieurs et en dessous de chaque genou, qui sont considérés comme les «bons» points méridiens pour traiter l'hypertension artérielle.

Résultat : environ 70% d’entre eux ont vu leur tension artérielle sensiblement baisser. Leur tension artérielle systolique a diminué en moyenne de 6 à 8 mmHg et leur pression diastolique a baissé de 4 mmHg. Une réduction du taux de norépinéphrine dans le sang, une hormone de stress qui peut contracter les vaisseaux sanguins et augmenter la pression artérielle et les niveaux de glucose, a également été observée.

L’intérêt de cette méthode est que la baisse a duré au moins trois jours après l'électro-acupuncture. Et que ces améliorations ont persisté pendant six semaines après la thérapie. Cette thérapie non-invasive peut donc convenir au traitement de l'hypertension clinique.
6) Allaiter pour éviter la pression à la ménoposause

Une étude publiée dans l'American Journal of Hypertension indique que les femmes qui allaitent un plus grand nombre d'enfants, et pendant de plus longues périodes, sont moins susceptibles de souffrir d'hypertension après la ménopause.

En effet, ils ont réalisé une étude sur 3 119 femmes ménopausées, non fumeuses et âgées de 50 ans et plus. Et plus elles avaient allaité d’enfants et plus elles avaient allaité longtemps ; plus leur risque d’hypertension était faible. Ainsi, les femmes qui avaient allaité entre 5 et 11 enfants ont montré un risque d'hypertension inférieur de 51% aux femmes n’ayant pas allaité ou n’ayant allaité qu’un seul enfant. Et les femmes ayant allaité entre 96 et 324 mois dans leur vie, ont montré un risque d'hypertension inférieur de 45% par rapport à celles qui ne l’avaient jamais fait. Une raison de plus d’allaiter son enfant quand c’est possible.
7) Les médicaments qui agissent sur la tension artérielle

La prise de certains médicaments peut avoir des effets sur votre tension artérielle.

Les contraceptifs oraux sont parmi les facteurs environnementaux qui ont le plus d’impact sur la pression artérielle des femmes. Les pilules de troisième génération sont d’ailleurs soupçonnées de contribuer à augmenter les valeurs moyennes de pression artérielle.
La cortisone : sa prise entraîne une rétention d'eau et de sel augmentant la pression du sang dans les artères et donc la tension, au moins chez les hommes âgés de 22 à 34 ans.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent, en particulier chez les personnes âgées, entraîner une vasoconstriction des vaisseaux sanguins, ce qui augmente la pression du sang et donc la tension.
Les antidépresseurs tricycliques, pris pour les troubles de panique, sont responsables de crise hypertensive, essentiellement en cas d’interactions avec des substances alimentaires riches en tyramine (Harengs saurs, cheddar, raisin, chou, thon, gruyère, chocolat).
Plus surprenant, les décongestionnants nasaux et sirop contre la toux, s'ils sont pris en grandes doses, sont un facteur de tension artérielle s’ils contiennent un vasoconstricteur, une substance provoquant une contraction des vaisseaux sanguins.
La ciclosporine, immunosuppresseur puissant, peut augmenter la pression artérielle systolique, en particulier pour les patients ayant reçu une transplantation du coeur ou des reins.
L’élévation de la pression artérielle constitue également un effet secondaire commun de plusieurs anticancéreux.

8) Quelques plantes qui agissent sur l’hypertension

Lorsque l'hypertension est passagère, certaines plantes peuvent vous aider à passer le cap.

L’aubépine est efficace en cas d’hypertension artérielle accompagnée hypersympathicotonie (tachycardie, perception exagérée des battements cardiaques, légers tremblements, sentiment d’énervement, mains moites, bouche sèche fréquente).
La feuille d’olivier contient des sécoiridoïdes, des flavonoïdes et des triterpènes pentacycliques tonicardiaques et anti-arythmiques, mais aussi des phénols. Cette riche composition lui assure une activité hypotensive.
Conseil d’utilisation. 30 g de feuilles d’olivier pour un litre d’eau. Bouillir 10 minutes à feu doux ; infuser une heure. À boire dans la journée, 5 jours par semaine. Arrêter une semaine chaque mois. Renouveler pendant trois mois.
L’aubier de tilleul sauvage du Roussillon est hypotenseur et puissamment antispasmodique des muscles lisses vasculaires grâce à sa richesse en phloroglucinol.
Conseil d’utilisation. 20g pour un demi-litre d’eau ; laisser bouillir dix minutes à feu doux ; infuser une heure. Filtrer. À boire en totalité à raison d’un grand verre matin et soir, 20 jours par mois, pendant trois mois.
L’huile essentielle d’ylang-ylang est également hypotensive. De récentes études ont montré que son inhalation diminuait significativement la tension artérielle systolique et diastolique. Et que les effets duraient au moins pendant quatre semaines.
La marjolaine à coquilles et la lavande, associées à l’ylang-ylang peuvent également faire baisser la tension artérielle en inhalation.

9) Faire baisser sa tension avec des gestes simples

Enfin, votre tension est souvent en partie le reflet de votre mode de vie. Quelques gestes simples peuvent donc suffire à la faire baisser.

Faites attention à votre poids. Perdre du poids, si vous êtes en surpoids, fera baisser la tension artérielle naturellement.
Faites de l'exercice régulièrement, au moins 20 minutes par jour.
Évitez les glucides transformés et essayez de manger principalement des aliments à faible indice glycémique.
Privilégiez un autre contraceptif que la pilule et faites attention aux médicaments qui augmentent la tension artérielle.
Faites un test sanguin pour vérifier vos taux de métaux lourds (plomb et cadmium) qui peuvent causer de l'hypertension.
Limitez-vous à un verre d’alcool par jour maximum.
Mangez des aliments riches en potassium tels que les bananes ou prenez un supplément de potassium, ce qui favorisera la dilatation des vaisseaux et donc aidera à abaisser la pression artérielle.
Toutefois, méfiez-vous d’une hyperkaliémie, surtout passé 50 ans.
Privilégiez une alimentation riche en calcium et en magnésium puisqu’une carence peut entrainer de l’hypertension.
Prenez des suppléments de CoQ10 pour faire baisser la tension artérielle.
Source alternative sante
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