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Ophélie fit alors ce que l'homme en furie exigeait, elle ouvrit les yeux sur l'eau glacée du miroir.
Dans le salon et sous le flot de lumières, l'extraordinaire lui fit oublier l'hideux. L'extraordinaire était créé par les lueurs. Elles avaient embrasé le miroir pour faire naître dans ce rougeoiement un visage.
L'hideux aurait dû être l'ondulation de cette face sillonnée d'un imbroglio de balafres larges et profondes, cicatrices par endroit, boursouflures à d'autres, mais visage et matière étaient si intimement mêlés qu'elle se demandait qui de l'homme ou de l'objet gardait l'empreinte indélébile de ces traits ravagés. A moins qu'à force d'avoir passé tant et tant de crépuscules à se regarder l'un et l'autre, à partager la souffrance d'une telle laideur, ils aient fini par se confondre en un unique reflet. Ophélie ne chercha pas à fuir, ce furent les traits qui se liquéfièrent, laissant place à l'eau verte de deux prunelles exprimant leur souffrance.

(Extrait de Pays d'ailleurs, Là-bas)

c 'est joli Anne Marie

C'est gentil, je te remercie. Il faut bien que je mette quelques extraits si je veux faire vivre mes personnages de fiction que j'ai sortis de leur monde, autrement, je crains qu'ils m'en veuillent... Bonne fin de journée

Lol Anne Marie, oui il faut, car sinon je suis sure qu'ils t'en voudront, en effet!!!