Au sens strict, l'immortalité biologique définit l'absence de progression du taux de mortalité dans une population, au fil du temps. En pratique, on considère un organisme immortel biologiquement lorsqu'il lui est possible de ne jamais vieillir au point d'en mourir (attention, cela ne
signifie pas qu'il ne peut pas mourir de vieillesse!). Cet organisme peut en théorie vivre tant que les conditions externes adéquates s'offrent à lui. Aucun organisme n'est immortel, dans le sens d'invincible ou d'indestructible. Cependant, certaines espèces ne respectent pas le cycle de vie normal partagé par la majorité : Naissance, puis croissance (dont, généralement, maturation sexuelle pour
les organismes sexués), puis dégénérescence (vieillesse) et mort.
C'est le cas de l'étonnante méduse
Turritopsis Nutricula, capable, dans un environnement pauvre, d'interrompre et même de renverser son cycle de croissance. Après avoir atteint sa maturation sexuelle, elle peut, si les conditions externes la poussent dans ce sens, revenir à l'état juvénile
lors duquel elle est mieux préparée à tolérer ces conditions. Elle rajeunit véritablement, et bien qu'il soit difficile de le prouver, il semble que ces cycles de croissance-rajeunissement puissent se succéder indéfiniment.
Turritopsis Nutricula peut ainsi vivre, en théorie, jusqu'à ce qu'un évènement ou un élément externe la tue. D'autres espèces, par exemple, de homards ou de coléoptères, bénéficient de
"techniques" de rajeunissement, ou de l'absence d'un effet de sénescence, qui les rendent potentiellement immortels, ou au moins, rallongent notablement leur vie par rapport à ce qu'elle devrait être.