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Quand c’est la peur qui parle au lieu de l’amour

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Toute famille vivant avec de jeunes enfants est confrontée un jour ou l’autre à des indésirables tels que les poux, les vers, la gastroentérite et tous ces petits états de santé qui prennent beaucoup d’énergie aux parents déjà débordés que nous sommes dans une société où, souvent, les deux parents travaillent. Qui plus est, ces situations sont souvent tues par crainte du jugement et de la honte.

Ma famille ne fait pas exception et nous avons été grandement touchés cet automne. À peine la rentrée commencée que nous découvrions avec grand découragement que nos deux enfants avaient des poux pour la première fois. Traitement, désinfection des vêtements et des lits, aspirateur passé partout et vérification des têtes aux deux jours entre les deux traitements qui se font à neuf jours d’intervalle. Une semaine plus tard, ce sont des vers que nous avons découverts. Encore une première, deux en simultané. Alors on traite les deux conditions en même temps, la gestion des poux n’étant pas terminée. On douche les enfants dès qu’ils sortent du lit, envoyons les vêtements et la literie au lavage à l’eau chaude chaque jour, désinfectons toute la maison, passons l’aspirateur partout, lavons les planchers, portes, armoires, penderies, cadres de fenêtres, poignées tout en désinfectant le siège des toilettes après chaque utilisation, et ce, pendant plusieurs jours après le premier traitement qui sera suivi d’un deuxième, 14 jours plus tard. Parce que lorsqu’on découvre des vers, c’est toute la famille qui doit être traitée, le risque de transmission étant grand dans une même maison. Même notre chat a reçu son traitement.

Et c’est là que la peur prend le dessus, et si nous n’arrivons pas à nous débarrasser de ces indésirables. J’apprends à travers cette épopée que les nouvelles directives données aux écoles font en sorte qu’il faut atteindre un certain nombre de cas avant que des communications soient transmises aux parents. Cela ajoute à mon découragement, évidemment. J’aurai beau nettoyer, désinfecter et aseptiser ma maison en entier, si la situation se poursuit à l’école et dans d’autres familles, dont certaines garderont le silence et plusieurs ne s’en seront pas encore rendu compte, les chances qu’on revive ces épisodes se multiplient.

Alors comme j’ai peur et que je suis fatiguée, ma patience s’amenuise. Tout devient source de crainte, mon enfant qui ronge ses ongles ou mâchouille crayons et efface en classe vivant du stress comme bon nombre d’adultes et d’enfants de nos jours. On répète les règles d’hygiène importantes, le lavage systématique des mains incluant un grattage sous les ongles avant les collations, avant le diner et surtout après être passé à la salle de bain. Les jouets sont mis en quarantaine, on limite les sources possibles de réinfection. Et on finit à moitié mort.

Et c’est là qu’on parle à nos enfants avec la voix de la peur au lieu de celle de l’amour. On se fâche quand ils portent les mains à leur bouche ou qu’ils lavent leurs mains trop vite. On s’impatiente quand ils ne font pas ce qu’on leur dit dans la douche au réveil alors qu’ils sont encore à demi endormis, mais qu’il faut les doucher pour favoriser la réussite du traitement. On s’impatiente encore le soir quand ils pleurent et n’ont plus du tout envie qu’on leur passe le peigne fin pour la Xième fois pour vérifier que rien n’a été échappé. On oublie que tout ce surplus dans notre quotidien les affecte aussi. Et au lieu de les rassurer et de les prendre dans nos bras, on est aussi effrayés que les autres de s’infecter entre nous.

C’est à ce moment-là qu’on se dit que quand la peur parle au lieu de l’amour, on s’éloigne un peu plus. Que la situation devient encore pire qu’elle l’est en se divisant ainsi. Que c’est en se soudant les uns aux autres qu’on traversera ce moment fort désagréable un peu plus unis ! C’est là qu’on se dit que même si on a peur, cela n’aura aucun effet profitable sur la situation. La peur ne règlera rien. On fait déjà tout ce qu’il faut pour régler la situation. Alors en parents imparfaits que nous sommes, nous avons géré la situation du mieux qu’on a pu. Et malgré tout, on a bien pris soin de nos enfants. Ce qu’il nous reste à faire maintenant, c’est d’apprendre à faire taire la peur et à amplifier la voix de l’amour. Parce que c’est cette voix qui renforcera les liens qu’on tisse avec nos enfants et avec notre conjoint.

Je vous souhaite, en toutes circonstances, de savoir retrouver la voix de l’amour quand la peur s’immisce entre elle et vous. Namasté !

Source isabelle stjacques myvirtualyoga
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