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Nos amis les arbres

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Nous les regardons sans vraiment prendre le temps de les voir, ni de les comprendre. Nous en achetons, nous nous en procurons gratuitement lors de ces journées spéciales, en mai, dans les écoles, les jardineries, les centres communautaires de nos villes et de nos quartiers. Nous les négligeons parfois, nous les caressons, nous les aimons d’un amour inconditionnel ou nous les ignorons. Nous en connaissons l’espèce, parfois même en latin, ou bien l’avons-nous oublié, cela n’a pas d’importance. Nous y cueillons parfois leurs fruits, quand ils en fournissent. Ils nous procurent une ombre fraiche en été, abritent nos pique-niques et protègent nos secrets d’enfance. Éternels complices des amoureux, ils inspirent nos baisers. Nous y bâtissons des maisonnettes pour nos rêveries, et quand ils sont malades, et quand nous n’avons plus besoin d’eux, d’un coup de tronçonneuse, nous les abattons, parfois à regret, souvent sans trop prendre conscience qu’ils sont vivants, dotés d’une intelligence tellement différente de la nôtre qu’elle finit par passer totalement inaperçue.



Les arbres.



Leurs feuilles, quand ils en ont, poussent, vivent quelques mois, rougissent et finissent par s’échoir sur le sol avant d’y pourrir pour le nourrir. Et c’est ainsi, depuis toujours, depuis des millions d’années bien avant nous. Sans doute nous survivront-ils encore pendant très longtemps, alors que nous, pourtant si intelligents et primordiaux, ne seront plus là pour les exploiter. Les arbres sont sans doute plus indispensables que nous. Pensez-y: la terre serait-elle habitable sans végétation?

Amusez-vous à observer une image des poumons. Ne trouvez vous pas qu’il existe une similitude entre les bronchioles de ce fascinant organe et les branches des arbres? Ne dirait-on pas deux arbres renversés, un à droite, l’autre à gauche? Les alvéoles ne vous rappelle-t-ils pas les feuilles aux arbres, en été? Rien n’ai laissé au hasard, dans la nature. Absolument rien, et c’est totalement fascinant.

Et nos bons arbres… Quel est leur rôle physique, biologique, organique au sein de la planète? À part de m’apporter force et calme intérieur… Ils sont une source importante de production d’oxygène, si nous excluons les océans. En ce moment, l’équivalent d’un terrain de football de forêt disparait chaque 4 secondes. 4-3-2-1. Une parcelle de forêt vient de s’envoler. 4-3-2-1. Une autre parcelle de forêt. 4-3-2-1… Mon coeur saigne. Ils inspirent le CO2, poison pour les êtres vivants, et expirent de l’oxygène, matière vitale. N’est-ce pas magnifique? Pourquoi ne pas méditer sur le sujet et imiter, à notre façon, ces arbres sages, tranquilles et magnifiques? Comment? En transformant nos conflits, nos angoisses, nos émotions intenses, nos comportements néfastes et tous ces poisons intérieurs en amour, en joie, en équilibre, en séances de yoga et en interminables câlins. Notre ego ne nous ronge-t-il pas de l’intérieur en demandant sans cesse plus, en exigeant le plus beau, le plus vrai? De cette façon, n’épuise-t-on pas notre énergie créatrice, nos racines, le fondement même de notre vie? Je réfléchis à voix haute.

J’admire ce courage silencieux des arbres d’affronter vents et marées, intempéries, insectes ravageurs, hivers rudes, soleil brûlant, pluie froide. Ils sont calmes, inspirants, bien ancrés dans le moment présent, enracinés si profondément dans la terre, pour certains d’entre eux. Ils ploient avec grâce et élégance sous le souffle du vent, ils brillent de mille feu sous le soleil, après une pluie d’été. Ils étincellent, s’illuminent, vibrent, existent, semblent constamment en prière, méditant, résilients devant une Dame Nature capricieuse et si peu conciliante.

Les arbres inspirent. Ils symbolisent l’endurance, le calme, la sagesse devant les péripéties de la vie, devant l’imprévu. Ils s’abandonnent dans l’ici et le maintenant, incarnent le lâcher prise, abritent insectes, animaux, sans rien attendre en retour. Ils sont dans le don pur, dans la création de tous les instants. Il ne sont pas pas dans l’attente d’un service rendu.

Habitant aux abords d’une rivière, je constate que mes arbres protègent les berges de l’érosion, aussi chétifs soient-ils. Sans leurs précieuses racines, invisibles et secrètes, le sol s’effriterait plus rapidement. Il serait plus vulnérable. De même, nos racines devraient nous offrir une meilleure stabilité et nous protéger de l’érosion que pourraient occasionner le stress et les aléas de notre vie tumultueuse. Maintenir notre assise, nos bases, qui resteraient immuables malgré les ravages, le temps qui passe, les situations imprévues… Savoir que cette agitation extérieure n’est que de passage, en continuel mouvement, jamais stable et jamais en permanence dans nos vies… Savoir demeurer calme, totalement impassible devant ce branle-bas. Bref, tout finit par passer, même les moments les plus intenses, et cela, les arbres le savent mieux que nous.

Permettez-vous, permettons-nous de briller comme les arbres, de faire comme eux, et même de devenir arbre à notre tour, menant notre vie, enracinés, imperméables au monde extérieur, d’une élégante nonchalance, d’une force imperturbable, voire même grandiose et magnifique.



Je suis un arbre.



Je suis un arbre.



Je suis un arbre.



Namasté et bon début d’été!



Johanick

Source myvirtualyoga
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