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Méditation et visualisation

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C’est avec une amie que j’ai été en contact avec la méditation pour la première fois. C’était il y a une quinzaine d’années. Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous étions dans le tout petit salon de mon premier appartement. Nous avons pris les coussins du divan pour nous y asseoir. Elle s’est installée derrière moi et m’a demandé de fermer les yeux et de me concentrer sur ma respiration. Nous sommes restées là quelques minutes, puis elle m’a guidée alternant les périodes de silence avec les périodes de guidance, m’invitant à me concentrer sur mon souffle.

Ça m’a fait du bien et, à travers les années, j’ai fait grandir ma pratique de la méditation tantôt avec assiduité et à d’autres moments de façon plus aléatoire, spontanée. Tous les cours de yoga auxquels j’ai assisté ont des périodes plus ou moins longues de méditation en début ou en fin de séance, parfois les deux. Ces moments sont pour moi essentiels à la pratique, ils permettent de ressentir plus aisément l’état dans lequel on arrive, l’état dans lequel on quitte et dans le meilleur des mondes selon moi, les deux.

Il y a déjà plusieurs années, une dizaine certainement, j’ai acheté un zaffu, coussin fait pour la méditation qui permet d’avoir une assise plus stable, avec les genoux bien déposés au sol permettant de ne pas être en déséquilibre ou de forcer indument pour conserver une posture avec le dos bien droit. J’ai tout de même mis du temps à m’y habituer, longtemps j’ai eu les jambes, les pieds engourdis après quelques minutes. Aujourd’hui, je peux m’y déposer confortablement de 30 à 45 minutes.

Parfois j’entre rapidement dans ma pratique, mes pensées s’espacent et le temps file sans que je ne m’en rende compte. À d’autres moments, il est plus difficile d’interrompre le rythme incessant des pensées qui s’enchainent les unes après les autres sans période de répit, de repos et je ressors de la méditation essoufflée, plus fatiguée encore qu’avant de m’y déposer. C’est dans ces moments-là que j’en ai le plus besoin. C’est dans ces moments-là qu’il faut que je régularise ma pratique pour arriver à vraiment me déposer et me ressourcer.

À travers les années, j’ai développé quelques trucs qui fonctionnent bien pour moi pour arriver à calmer mon esprit. Bien que méditer dans le silence soit particulièrement reposant quand on arrive à toucher à cet espace de calme intérieur, pratiquer une méditation guidée peut s’avérer être un excellent support pour garder la concentration. Pour moi, quand je suis préoccupée et que les pensées se succèdent sans relâche, j’allie méditation et visualisation. Ainsi, j’ai des pensées, mais dirigées et par le fait même moins nombreuses et dispersées.

Une méditation que j’affectionne particulièrement ces derniers temps est celle où on se concentre sur les sept chakras, ou centres énergétiques du corps, qui longent la colonne vertébrale. En sanskrit, chakra signifie roue. Une symbolique bien forte pour moi qui fait directement référence au mouvement. Et le mouvement est bien présent de notre temps, voire trop. L’immobilité se fait plus rare, bien que nécessaire à l’équilibre. On ne peut conserver le rythme sans se reposer. Donc, cette méditation guidée invite à se concentrer sur chaque chakra un après l’autre en visualisant son emplacement et sa couleur de référence.

Premier chakra, situé à la base de la colonne vertébrale, mûlâdhâra chakra, de couleur rouge. Dans ma pratique, j’ai ajouté une image à visualiser pour y arriver plus facilement. Dans le cas présent, je visualise un cœur qui bat, d’un beau rouge flamboyant et qui prend de l’expansion selon mes besoins.

Deuxième chakra, svâdhistâna chakra, situé dans la région pelvienne, de couleur orangée que je visualise comme une petite flamme ou un chaleureux feu de foyer. Ces éléments étant pour moi fort apaisants, j’arrive à me détendre encore plus profondément.

Troisième chakra, situé juste au-dessus du nombril, manipûra chakra, d’un beau jaune vif et lumineux comme le soleil avec ces rayons qui amènent une belle chaleur et beaucoup de vitalité et d’énergie; ou comme la lune qui brille dans un ciel étoilé et qui permet de se retrouver dans la noirceur et les ténèbres tel un guide qui montre la voie à emprunter.

Quatrième chakra, anâhata chakra, au centre cœur, d’un vert émeraude saisissant qui pour moi est doublé de ce vert vif, symbolisé par la nature, les feuilles des arbres, le gazon au cœur de l’été. Un sommet qui est atteint chaque année, quand la nature est parfaitement déployée, avant qu’elle ne se dirige à nouveau vers l’automne, puis l’hiver qui font partie du cycle année après année.

Cinquième chakra, visshuddha chakra, d’un beau bleu clair, ou bleu poudre, comme un ciel dégagé et qui se situe au niveau de la gorge. Dans ce ciel que j’imagine dans ma tête se trouvent des oiseaux dont les chants sont transportés par le vent qui souffle et qui fait bruisser les feuilles des branches des arbres où les oiseaux se posent. Ces sons qui me ramènent à l’importance de la communication. La liberté de pouvoir s’exprimer et éviter les bâillons qu’on s’impose souvent à soi-même.

Sixième chakra, ou chakra du troisième œil entre les deux sourcils, ajnâ chakra, d’un bleu profond, indigo comme les profondeurs de la mer, de l’océan si grand. Un espace où se trouvent des merveilles et une profondeur abyssale qui peut donner le vertige tant on y perd ses repères, mais qui peut aussi nous bercer avec une tendresse infinie.

Septième chakra, le chakra de la couronne au-dessus de la tête, sahasrâna chakra, ou notre connexion avec l’univers ou ce en quoi on croit, qui est symbolisé par plusieurs couleurs selon les sources consultées, or, blanc ou violet que je visualise comme un long faisceau de lumière qui me connecte avec plus grand que moi, que ce soit spirituellement ou scientifiquement. Le ciel, les anges, mes guides, mes ancêtres, les étoiles, les planètes, le système solaire et la galaxie, toute forme de vie qui peut s’y trouver dans ce qu’on en connait et dans tout ce qui nous échappe, nous est inconnu.

Avec ces images, je me laisse voguer dans une méditation profonde qui me permet de plonger en moi, dans mon espace intérieur, celui que je veux ressentir solide, présent, doux et vibrant comme une oasis où je peux aller m’installer confortablement pour me reconnecter à mon essence et à ce qui me définit comme une personne unique de laquelle je veux prendre soin.

Voilà pourquoi j’utilise cette technique que je module à ma personnalité et qui évolue tout comme moi avec le temps.

Bonne pratique, qu’elle soit à votre image dans toute votre unicité.

Namaste

Auteur isabelle st jacques
Source myvirtualyoga
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