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La fuite.

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La fuite, c’est ne pas être en mesure volontairement de voir les choses telles qu’elles sont, c’est chasser la petite voix intérieure qui nous parle, c’est ignorer les signes que notre corps nous lance. C’est aussi manquer d’empathie envers soi-même, c’est fermer les yeux sur nos envies et accepter que la peur nous mène. Et lamentablement, il est plus facile de fuir que de s’assumer complètement. On veut fuir, à un moment ou un autre, je pense, d’un pas rapide, cette réalité qu’on a choisi à moitié et qui finit par nous être imposée, par nous-mêmes.

Je ne sais pas si c’est la fin de la trentaine ou est-ce peut-être une maturité acquise avec l’expérience maternelle, la vie à deux, la maladie qui entraine plusieurs femmes de mon âge à investiguer ce manque, ces insatisfactions existantes et inutiles. À vouloir de plus en plus imposer de fermes limites, malgré les regards empreints de jugements et d’incompréhension, pour pouvoir enfin trouver ce petit bout de bonheur caché dans cette masse de choses à accomplir.

On s’associe à ces qualificatifs, à ces mots, qui nous sécurisent, qui nous décrivent et qui justifient nos gestes. Être dans ce moule prédéfini, celui de notre enfance et celui que l’on s’est choisi forcément avec les années. Et même si la route de la vie est changeante, on s’aveugle à ne pas vouloir voir qu’intérieurement on évolue et que ces mots qui nous composaient ne nous définissent plus, qu’on a le droit de les délester et d’évoluer. Est-ce le regard des autres ou celui que l’on désire porter sur soi-même qui nous empêche de nous enraciner ? Qu’est-ce qui nous pousse à fuir encore un peu plus loin de notre vraie nature ?

On porte sur nos épaules les cicatrices de l’enfance, les moments de vie douloureux, les rencontres houleuses et même si c’est pénible on s’unit à celles-ci avec acharnement. On traine le passé avec ardeur comme si lâcher prise nous ferait perdre quelque chose, comme si décider de réellement passer à autre chose nous laisserait vides de notre être. La fausse impression que le passé doit guider notre futur et que ce futur doit guider notre moment présent.

Ces mots me viennent sans raison précise, je devais écrire… Une sensation d’explosion dans la poitrine, envie de crier le plus intensément possible, de cracher cette défaillance féminine et toutes ses responsabilités. Choisir de s’écouter, et c’est ce choix qui nous évitera de fuir notre regard dans le miroir un certain matin, de ne pas être victimes de la vie, mais d’être le maître de celle-ci. Fuir notre fuite…

Source myvirtualyoga
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