l y a quelques semaines, une infirmière bien intentionnée a déclaré que selon les évidences, j’étais très chanceuse d’être en santé. J’avoue avoir vu rouge en entendant cette déclaration. Mais j’ai fini par y voir clair…
Propos à réflexion
En Floride, comme partout aux États-Unis, le service de santé est loin d’être gratuit, et loin d’être parfait ! Sauf que les divers régimes d’assurance misent sur la prévention en offrant annuellement, sans frais supplémentaire, une mammographie, un test PAP, un test sanguin et urinaire. Alors, pour bien commencer l’année, je me suis prêtée volontiers à ces privilèges. À la rencontre chez le médecin, une infirmière prend mes signes vitaux, me pèse et procède avec la longue liste de questions exigée par le dossier électronique.
‘’Vous rendez-vous compte, madame, que vous êtes très chanceuse ?’’ dit-elle. ‘’C’est rare de voir une femme près de la soixantaine avec un poids santé, qui ne fait pas de haute pression ni de diabète et qui ne prend aucun médicament !’’
Flattée sur le coup, le compliment a vite tourné au vinaigre. Plutôt vexée, ma réponse lui indiquait que je me nourris sainement, que je pratique le yoga diligemment depuis des lunes en plus de l’enseigner, ce, en sus, d’avoir un travail à temps plein où je profite de ma demi-heure de lunch pour marcher, etc.
Oui, j’étais froissée…de la chance …comme si conserver sa santé se faisait par magie, sans effort!
Une vraie découverte
Il a fallu une petite pose pour défricher cette conversation un peu déconcertante.
Puis, j’ai compris. L’infirmière avait tout à fait raison. Je suis chanceuse !
Chanceuse de saisir le principe qu’il faut donner pour recevoir, qu’il faut cultiver pour récolter. Chanceuse aussi de reconnaitre que ces petits efforts soutenus me permettent de vieillir en possession de tous mes moyens, physiques et intellectuels.
Depuis cette conversation, je ne fais que compter les chances qui me sont offertes et je n’en laisse aucune passer. Ainsi, la pose du guerrier a pris une signification différente et je vous invite à tenter cette posture glorieuse : virabhadraasana II.
Virabhadra est le nom d’un guerrier féroce, une incarnation de Shiva. Il est décrit comme étant vêtu d’une peau de tigre et ayant mille têtes, mille yeux et mille pieds, brandissant un millier de sabres.
Avec cette image en tête, placez-vous debout, les pieds joints. Écartez la jambe droite sur le côté à environ un mètre et pivotez le pied à 90°. Le pied gauche, lui, ne bouge pas. Soulevez les bras au niveau des épaules et tendez-les. Puis, pliez le genou droit et regardez votre main droite. Pour que les hanches restent alignées avec les épaules, le genou ne doit jamais dépasser le talon et doit pointer davantage vers le petit orteil.
Les abdominaux sont contractés et le dos est maintenu droit. Ouvrez la poitrine, respirez profondément et tenez la posture environ une minute.
Cette posture renforce et étire les jambes, hanches, chevilles et épaules. Elle permet d’augmenter l’endurance. Elle est déconseillée si vous avez des problèmes aux chevilles ou aux genoux.
Voilà, vous aussi pouvez décider d’avoir de la chance !
Source denise dumont , myvirtualyoga
