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Il était une fois...La Montagne

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Il était une fois, il y a bien bien longtemps des gens venus d'ailleurs qui s'installèrent dans une vallée verdoyante près d'une grande montagne imposante dont le panorama vu au sommet devait être superbe.


Ces gens très simples, vivaient en parfaite harmonie entre eux, il n'y avait ni gouvernement, ni police, étrange n'est-ce pas ?Chacun y trouvait sa place suivant ses besoins personnels, des mots comme méchant, voleur, mauvais, la peur etc. n'existaient pas, ces mots dans leurs esprits n'évoquaient rien, puisque aucune association ne pouvait en être faite, cela n'existait pas ! Même le sens de prendre ou d'avoir ne pouvait avoir de signification, puisque tout était à portée de main, l'envie ne savait pas non plus exister..


La nature elle-même reflétait cette image de l'homme, la maladie était inconnue, par la pureté des éléments et de leurs organismes la moindre blessure guérissait presque instantanément, la compétition si nous pouvons employer ce terme n'ayant aucun équivalent dans notre vocabulaire actuel, n'était qu'un divertissement amusant, un jeu si vous voulez, surtout pour les enfants. Tout était moins dense, un sentiment de légèreté, de joie était dans tout, comme une fête perpétuelle.


Par cette harmonie, le sens des valeurs était lui-même inexistant puisque tout était bien, si par exemple le voisin avait des chèvres et l'autre des poules, dans l'échange la poule n'avait pas plus de valeur nécessairement que la chèvre, tout était souple, variable suivant les réels besoins de chacun, même un bol rempli de pierres précieuses n'avait pas plus de valeur qu'un bol de lait suivant les personnes en présence et leurs préférences, la spéculation était totalement impossible et ne possédait aucun sens.


Une insouciance inimaginable qui à voir de notre contexte est complètement délirante, il y avait pourtant une loi et cette loi ces gens l'appliquaient d'une manière tellement naturelle qu'ils ne s'en rendaient pas compte, mais c'était cette loi si simple qui créait cette harmonie chez eux et dans la nature: l'ECHANGE, et par cet échange la création dans la nature était d'elle-même quasi-automatique, aucune tension, aucun blocage ne pouvait se faire entre les hommes et leurs milieux respectifs.


La notion de séparation était totalement absente entre ces hommes, déjà doués de ce souffle qu'est la pensée, la nature faisait comme partie de leurs propres corps, et oh prodige! celle-ci elle-même leur obéissait, il n'y avait absolument rien de miraculeux mais tout simplement nous pourrions dire un phénomène très naturel, comme dans un même organisme vivant.


Imaginons d'un peu plus loin cet état magnifique, harmonieux, totalement inimaginable actuellement, peut-être un peu comme des vacances dorées. A première vue, ils ne manquaient de rien, pas de limitation, mais aussi très peu conscients d'eux-mêmes et de leurs propres individualités, pas d'émotionnel, les sentiments étaient complètement larvaires et le courage inexistant, pourquoi d'ailleurs aurait-il pu en être autrement dans ces conditions ?
Au fond il leur manquait encore bien des choses très importantes, la possibilité de voir réellement les beautés qui les entouraient, l'exaltation et la connaissance des sentiments, la connaissance de l'Amour retrouvé et le mérite personnel. Dans l'effort. L'homme n'était pas encore un homme il devait s'explorer lui-même afin de se reconnaître.


Pour connaître réellement toutes ces choses il fallait aussi créer la possibilité d'enfreindre les lois d'harmonie dans les contraires, nous pourrions dire aussi créer le "diable", la liberté totale de l'homme d'en faire le choix, afin d'en obtenir le véritable mérite, mais cela aussi devait engendrer la responsabilité totale de lui-même dans ses sentiments et les événements qui devaient automatiquement en découler avec le risque de perdre complètement sa propre mémoire d'identité dans cette tribulation.


La dualité par la vertu des contraires devait prendre naissance pour ouvrir et donner cette possibilité à l'homme afin d'en connaître les extrêmes par un vécu individuel, la seule possibilité d'en faire cette expérience.


Devant ce travail titanesque, la grande Conscience devait se subdiviser en une multitude de petites consciences, la matière se densifiant en était l'endroit idéal par ses capacités de limitation et de pouvoir renvoyer l'image du marcheur, comme les pas sur le sol ou notre reflet dans l'eau.


Je crois aussi que si j'avais été le bon Dieu, et que mon amour envers mes enfants ait été aussi grand, j'aurais aussi été obligé de donner à l'homme la possibilité de faire ce choix difficile, de faire cette école buissonnière, de le rendre responsable afin de le faire grandir.


Une petite graine grandissait en eux, comme dans tout jeune enfant la curiosité... ce besoin de connaître... et chaque fois un peu plus loin, ce sentiment naissant de vouloir savoir allait aussi leur permettre de connaître la souffrance qui engendre le courage, la limitation pour l'apprentissage du respect des choses, les pertes de toutes sortes pour exalter les sentiments etc., il n'y avait PAS d'autres solutions pour ce plan prodigieux.


Mais l'homme libre, doit se constituer par lui-même, autrement quel mérite peut-il avoir ? Comment peut-il se regarder lui-même si c'est un autre qui l'a fait ? Apprendre à devenir responsable par soi-même est la plus rude des écoles mais aussi la plus vraie afin aussi de pouvoir connaître le sens le plus élevé de la liberté et de celle des autres, les oppositions devaient naître afin d'engendrer progressivement la connaissance des choix bons ou mauvais.


Je te donne ma voiture et maintenant roule ! Mais n'oublie pas que c'est TOI qui payes la casse !


J'espère que certains parents ne m'en voudront pas... Bon, je reprends ma petite histoire...

Cette grande montagne en face d'eux finissait par les intriguer et déjà certains qui en avaient fait quelques petites grimpettes en avaient rapporté des histoires étranges, l'imagination ne manquait pas !


Ainsi, ils décidèrent tous, un beau jour et d'un commun accord que maintenant leur but était de gravir à tour de rôle cette montagne.


Les plus francs commençaient à faire leurs préparatifs pour cette escalade, certains déjà prêts les quittaient pour entreprendre cette randonnée, d'autres hésitaient encore un peu, ils voulaient d'abord voir...


Les premières vraies tentatives furent un désastre, des sentiments encore inconnus les mettaient en expectative ne sachant comment les définir, les premières nuits furent étranges, ils ne pouvaient comprendre cette simple chose " séparation "! Moi sur la montagne et les miens dans la vallée ? Le froid des nuits en altitude était un des phénomènes des plus incompréhensibles et beaucoup redescendirent...


Les années passaient, les mentalités changeaient par les racontars de ceux qui revenaient bredouilles, commençaient aussi à naître en eux les sentiments d'échecs, des sentiments totalement inconnus se révélaient à eux sans qu'ils puissent ni les définir ni les comprendre, même le langage si simple d'autrefois devenait totalement insuffisant.


Ils commençaient aussi à perdre la confiance en eux-mêmes, la bonne humeur devenait plus périodique, des petits groupes se formaient, des sentiments encore confus de supériorité naissaient, la division commençait à faire son œuvre.


Eux qui n'avaient jamais connu de limitation avaient des sentiments contradictoires et ils commencèrent par avoir des chefs… Dans les premiers temps ces chefs étaient encore sages.


Dans les premiers pas de l'escalade de cette montagne, au fur et à mesure de cette montée certains croyaient déjà pouvoir entrevoir tout le panorama et ceux qui gravissaient les autres versants croyaient aussi déjà tout savoir sur les chemins qui menaient à l'ascension de cette montagne. Mais chacun choisissait le chemin qui lui était le plus particulier et de celui-ci en faisait sa propre découverte, ce qui pour ceux qui redescendaient dans la vallée et ceux qui se croisaient à travers ces chemins différents amenaient les controverses les plus exaltées, et les jugements naquirent...


Le temps passait, les sentiments et les mots cherchaient leurs significations, même la nature changeait et les espèces animales se transformaient. Les divisions devenaient plus fortes.

Dans cette montée qui était rude, beaucoup préférèrent rester dans des bivouacs plus confortables, mais des orages violents, la nature elle-même qui ne répondait plus, créaient en eux des peurs inconnues, beaucoup abandonnèrent encore, remettant leurs expéditions à plus tard.., ils racontèrent à ceux restés dans la plaine qui écoutaient "les exploits des pauvres fuyards", ce qui aussi les rassurait dans leurs choix d'immobilisme, et ils commencèrent à s'engager dans des polémiques inutiles.


Et encore des années et des années, de ce petit village naquirent des villes et d'autres villages. Les mémoires ébranlées vacillaient, ils arrivèrent même à se faire la guerre !
La montagne était toujours là, mais elle avait aussi perdu toute signification, d'autres continuèrent à la gravir mètre par mètre, se perdant aussi dans les nappes de brouillard ne sachant même plus où se trouvait les autres, que suis-je venu foutre ici ? Ils découvraient aussi individuellement cette solitude... des premiers pas, seul en face de sentiments contradictoires, ils n'avaient certainement pas l'allure des héros conventionnels! Pauvre petite puce sur cette immense montagne, sales, rampants, pleurant parfois, et même oubliés... quel intérêt pouvaient-ils encore avoir au yeux de ceux restés en bas, totalement pris par leurs problèmes, d'autres regardant vers la plaine étaient pris de vertige et s'accrochaient aux parois de la montagne, le doute s'installaient en eux, ils regrettaient parfois leur décision.


Mais une certaine expérience commence à naître aussi, l'usage par exemple des cordées ou chacun devient solidaire de l'autre, ce simple geste est déjà énorme et très significatif. Le respect aussi de la montagne augmente à travers ces chemins qui leur permettent de faire toutes ces découvertes, des chemins abrupts, d'autres engageants mais trompeurs, ils placent aussi de temps en temps des repères afin que d'autres puissent également parcourir ces chemins.


D'autres quittant la cordée et croyant prendre un raccourci sont pris dans un éboulement et se tuent, leurs compagnons impuissants les regardent dans cette chute mortelle et même les plus forts sont ébranlés et se demandent également, pourquoi faisons-nous cela ? Est-ce que cela mérite autant d'effort ?


Et encore bien des années passent, les facilités offertes par ces villes en plein développement les fascinent, les rendent aussi de plus en plus prisonniers, les habitudes, les obligations et les besoins inéluctables que créait cette société aux aspects multiples, des administrations de plus en plus complexes, les divisions engendrées par ces gens devenus aveugles et apeurés, la pauvreté engendrée par cette lutte entre les classes et les différentes hiérarchies, les privilèges des plus forts, les doutes, les souffrances de tout ordre etc.. que de temps et d'énergie perdues, que de discussions vaines.


Tous ces problèmes divers soit de survie, soit de se faire une place au soleil ou de profits etc.. accaparèrent complètement ces populations en leur faisant absolument oublier sa propre origine et ses premiers pas.


Pour certains une inexprimable nostalgie vivait encore dans leurs cœurs, comme un passé, la recherche de cette "âme sœur" ou comme une chose n'ayant plus de nom et les compensations les plus folles naissaient aussi.


Toutes ces formes compensatrices en face d'une soi-disant réalité construite de toutes pièces devenues d'un enchevêtrement inextricable qui pouvait satisfaire certains momentanément, les véritables progrès perdus dans la science du privilège.


Du plus riche en face de ses problèmes affectifs ou du plus pauvre en face de sa survie, chacun dans sa forteresse défendant comme un lion rugissant soit sa prison dorée ou l'autre soit son croûton de pain, et chacun ayant ses griefs personnels envers l'autre, nous pourrions dire l'harmonie par le conflit ! Je ne pense pas pouvoir dire que cela révèle la maturité d'une société encore en profonde léthargie, donc de l'homme.


L'homme est très difficile lui-même a changer et pourtant n'est-ce pas lui la pierre angulaire ?

Dans sa précipitation sur l'extérieur ou sur son voisin ! il a oublié qu'il devait aussi faire le travail sur lui-même, il faut bien vivre et se défendre n'est-ce pas ...? Chacun pensait de cette manière et ne faisait qu'accroître cette jungle ne sachant pas que lui-même sciait la branche sur laquelle il était assis.


Ce filet de mailles serrées rend toute fuite pratiquement impossible, une véritable toile inextricable se tisse pour ceux qui en cherchent réellement la sortie.


Bien des significations profondes échappent par des dérobades, les peurs conscientes ou inconscientes enfouies profondément, oubliées, maquillées et refusées d'être abordées, mais toujours vivantes et qui doivent un jour sortir et être affrontées, comme le vieux dragon oublié sortant de sa vieille caverne, l'effort sur soi est parfois plus dur que la guerre elle-même. C'est pour cela aussi que la guerre existe.


Mais notre montagne ?


Des expéditions très rares et solitaires, malgré les apparences certains avaient réussi...

Mais pourquoi ce silence ? Pourquoi cette montagne est-elle voilée dans le brouillard ?
Le silence apparent oui, certains avaient en effet au cours des âges atteint ce sommet de la montagne, et tenté des plongées ! Mais leurs langages étaient devenus malgré sa grande simplicité, incompréhensibles, très difficiles à admettre par ceux de la vallée en face de leurs difficultés et prisonniers de leurs réalités devenues bien concrètes.


Mais alors qu'arrivait-il à celui, à ceux qui atteignaient le sommet de cette montagne ?
Ils surent que pour pouvoir contempler tout ce paysage, le prix qu'ils avaient dû payer était l'éloignement des êtres qui leurs étaient restés chers, bien que ceux-ci les aient oubliés, pour les nouveaux héros à la mode du moment, l'abandon de bien des illusions sur leurs chemins respectifs, le délestage de bien des choses pour pouvoir gravir, la mise en face d'eux-mêmes par ces moments de solitude intérieure, vaincre leurs peurs en les affrontant, les préjugés fondant comme la neige au soleil.


L'abandon de leurs vanités par la force des éléments rencontrés et la nécessité sans conditions d'une solidarité totale avec ceux encordés gravissant ce même chemin, les plus forts aidant les plus faibles, comme parfois aussi celui qui se croyait fort devant être aidé par un faible, sachant qu'une chute les entraînerait tous, partageant à chaque moment leurs compétences, leurs forces, devenant UN dans cet effort, bien des fois risquant leurs vies, mais aussi les magnifiques découvertes à travers les difficultés et leurs souffrances.

Ils se découvrirent eux-mêmes et commencèrent à comprendre que seuls ils n'étaient rien, le vrai sens d'égalité effleura leurs consciences, les barrières fondirent progressivement, d'autres portes insoupçonnées s'ouvrirent, ils devinrent aussi plus authentiques.


L'essentiel prit forme dans leurs consciences qui s'ouvrirent progressivement au fur et mesure des étapes comme après un très long sommeil titubant encore dans les premières heures.


Chacun comme UN seul, admire ce magnifique panorama et regarde tous ces différents chemins pris par d'autres qui les rejoignent aussi, croyant au début que seul leur chemin était le bon... Ils ne peuvent plus que se taire.


De tous les chemins différents qui procèdent à cette escalade ils prennent aussi conscience que chaque progression est personnelle dans la découverte du chemin suivi et de ceux qui les rejoignent dans leurs découvertes, plaisirs, souffrances etc.. deviennent cette Unicité de partage d'émotions, de joies, de peines et que celui qui est encore sur son chemin particulier est incapable de voir tous les chemins des autres si même parfois il croit avoir découvert tout le panorama...


Et arrive enfin ce moment de la vraie découverte, dans sa plus grande simplicité, ayant cru trop longtemps uniquement aux exploits de l'homme dans ces découvertes mentales ou matérielles qui sont également très importantes et nécessaires, ses efforts d'autoprotection illusoires, ses peurs créant sont immobilisme conservateur sur des broutilles qui en réalité ne lui font que démontrer chaque jour sa propre introspection de lui-même projetée sur l'extérieur et son propre manque de vraie liberté enclavé dans ces principes limitatifs et même destructeurs.


Le manque d'envolée, le manque de connaissance de sa vraie nature et de lui-même, ses culpabilisations qui l'enchaînent, la valeur du soi-disant concret qui en réalité ne perdure jamais et est soumis à la destruction tout simplement parce qu'il n'est pas la vérité ultime et ne représente que les flashs des propres projections et égarements dans cette recherche de nous-mêmes projetée sur l'extérieur.


Mais quel est l'autre aspect de cette découverte ?


Le besoin des uns et des autres? La tricherie devenant impossible? Le gonflé ou le battant qui croyait y arriver tout seul? L'aide à l'autre comme une nécessité de survie? Un paradis où le service est impeccable avec la bonne pate au riz, (sauf pour ceux qui ne l'aiment pas!) encore prendre?, il faut bien se protéger? etc..


Oui, oui, encore beaucoup d'images, mais il n'est pas possible d'en faire la véritable image, qui reçue dans un mental s'auto conditionnant depuis des siècles sur des réalités, des vécus éphémères soumis aux manipulations et apparences du moment devenues bien réelles, mais que nous avons créées ou acceptées et oh ! Surprise, notre esprit s'identifiant à ces choses limitées et périssables, quel esclavage ! Barricadé de préjugés n'ayant de vie que l'espace d'une saison, comme ce concept est fragile, armé cependant d'une soi-disant logique bien concrète.


Les leçons du passé revenant sans cesse sous d'autres formes mais restant bien identiques à la base, donc non résolues.


L'ouverture de soi envers d'autres considéré comme une faiblesse, de la naïveté à l'exploitation possible par d'autres, voilà aussi ou nous en sommes tombés !


Une liberté déterminée par la loi du plus fort sans tenir compte du véritable ECHANGE entre les parties est impossible dans le temps. Dans les confidences des déboires d'autrui on ne manque pas, ouvertement ou en soi-même de dire : et MOI alors, qu'est-ce que tu crois ? et la compétition recommence, même dans nos malheurs nous devons encore être les premiers...

Ne trouvez-vous pas que vu sous cet angle cela est vraiment très puéril et pourtant Paf.. , chacun dans son domaine y met le pied, mieux vaut en rire je crois, étant nous-mêmes soit inconscients ou refusant de nous voir dans ces rôles les plus divers, curieux n'est-ce pas ?

Et la vie continue les siècles s'additionnent aux siècles avec une patience infinie, la vie dans cette instruction de secousse... qui ne manque pas, il me semble, chacun dans son petit domaine en possède des échantillonnages très variés. La course continue contre le méchant qui a fait cela et tous les petits diablotins. (Made in Homme.)


Mais revenons à nos escaladeurs ayant atteint le sommet de cette montagne, quel est le fruit de cette expérience ? Essayons nous-mêmes de l'imaginer, nous ne sommes quand même plus à l'heure du biberon !


Une réponse est parfois prise comme une attaque personnelle et empêche la réflexion profonde de celui qui la reçoit, le risque de la contradiction plus évident, mais si nous nous interrogeons plus profondément, pourquoi notre réaction dans cette opposition pouvant être perçue est par exemple si forte, en prime abord nous allons certainement avoir un flot de réponses nous confortant dans notre première opinion, mais aussi pourquoi ce besoin intérieur de justification ? Pourquoi sommes-nous blessés ? Si l'autre est un imbécile c'est lui uniquement qui devra vivre avec et pas moi!


Tant que notre contradiction intérieure existe, c'est que nous-mêmes nous avons aussi encore à apprendre, car dans la sagesse il y a aussi l'amour inconditionnel.
Cette montagne, c'est vraiment le parcours du combattant ! Tous ces risques, tous ces partages d'épreuves, de joies, d'expériences et d'affrontements doivent finir par faire reconnaître entre tous ces participants leurs liens dans cette UNICITE d'efforts les rendant chacun unique dans l'expérience acquise et Un dans leurs consciences. Cette Fusion commune leurs donnent une globalité de vision.


Le franchissement des barrières est fait, avec en plus par toutes ces expériences individuelles cumulées ce fruit prodigieux ou toute théorie s'efface complètement avec en face de cette nouvelle conscience ETRE à la fois individuellement et dans toutes choses, c'est la renaissance dans leurs cœurs d'un autre Homme.


S'ils ne savent même plus se dire merci les uns aux autres, c'est parce qu'ils ont découvert que le mot est trop limitatif, lorsque l'on s'aime réellement on le sait et on découvre le véritable sens de l'amour dans le profond respect de chacun et enfin la vraie liberté, le jugement disparaît, l'homme n'est plus l'esclave de lui-même.


Nous nous croyons limités par nos moyens physiques et mentaux, c'est vrai, mais cela fait partie actuellement de ce que nous avons forgé depuis bien des temps, mais en nous vit aussi une autre force qui est en réalité illimitée, si nous ne le croyons pas, la preuve en est que nous sommes capables de nous détruire nous-mêmes, difficile à percevoir dans ce fondement n'est-ce pas ? Mais quel pouvoir redoutable !


Mais aussi en notre cœur étouffé, en notre véritable conscience, au-delà de nos concepts intellectuels limités à nos propres perceptions matérielles et de ce que nous en déduisons, en notre pensée libérée des préjugés nous sommes illimités là se trouve notre véritable filiation et pas dans notre identification de nos apparences matérielles éphémères.

Briser nos propres barrières, nos préjugés personnels liés à une personnalité limitée qui nous maintient dans notre propre prison en face des réalités que nous avons construites au cours des siècles.


Si cela semble simple, c'est en réalité un travail de Titan, que de vouloir le faire, laisser libre cours à son esprit au rêve les plus fous, se libérer de notre propre esclavage dans nos attachements futiles qui au fond deviennent nos maîtres et notre condition d'exister en nous condamnant nous-mêmes à en être les serviteurs, l'homme n'est-il que cela ?, esclave de lui-même ? N'ayant de valeur que sa soumission à ses désirs qui obtenus lui en révèlent d'autres ?


Le poussin doit sortir de l'œuf par lui-même pour découvrir le monde. Apprendre aussi à s'aimer soi-même, tant de choses en nous sont encore à découvrir si nous laissions un peu de place à travers nos esprits encombrés.


Méditer, si nous employons ce terme cela n'est pas "réfléchir", ni concentration, mais absence de pensée, pour nous mettre en réceptivité avec Ceux qui sont restés sur les sommets de cette Montagne et qui nous appellent à cette découverte, être DERRIERE celui qui pense ou qui croit penser...


Mais nous ne devons pas nous faire d'illusions toutes les forces cumulées par nos expériences de vie et d'épreuves seront nécessaires pour avoir le courage de cette véritable évolution et si la vie change, nos amis, nos proches aussi et nous devrons faire encore des pertes parfois cruelles, les doutes, la patience et l'exemple indispensable pour cette véritable libération, nos découvertes seront inaltérables et bien souvent intransmissibles étant tellement au-delà des conceptions limitées comme notre langage et nos perceptions encore trop différenciées.


Chacun dans son Cœur possède cette mémoire oubliée, bien au-delà des mots, découvre-toi toi-même et nous devrons vaincre nos peurs les plus enfouies et aussi rencontrer la solitude, même dans la foule, puis nous verrons aussi que nous ne sommes pas seuls et seulement alors par notre fusion dans notre propre authenticité qui deviendra comme le seul POINT à tenir, comme le marin dans la tempête maintient son cap et ne perd jamais confiance.

Comme toutes ces rivières, ces fleuves qui retournent à l'Océan deviennent aussi l'Océan.


Les villages et les villes sont aussi des montagnes où ce ferment indispensable des expériences vécues forment la première fusion des étapes et des chemins avant d'aborder la grande montagne. En voir déjà la grandeur par les souffrances et les espoirs engagés est le levain de notre témoignage de réussite de ce périple en aveugle qui n'a pas de mesure.
Réflexion.

Savoir ETRE par soi-même est le plus grand bonheur sans devoir prouver sa capacité d'être à travers l'obtention des choses matérielles ou intellectuelles ou encore d'être reconnu.


L'enfant venant au monde n'existe pas tant qu'il ne prouve pas sa capacité existentielle dans les choses, alors qu'il EST déjà, cela nous ne lui apprenons pas mais nous le lui enlevons...Le véritable ECHANGE ne possède pas d'aspect de contrainte mais est comme le soleil qui par ses rayons donne la vie.


Le but le plus noble et le plus beau est dans la recherche de la vérité et la simplicité, si même et surtout si celle-ci nous fait mal, car en réalité elle nous libère, mais personne ne peut l'imposer à d'autres chacun ayant son chemin dans cette découverte.


Le brillant n'est capable de rendre la lumière que lorsque toutes ses faces sont polies. Les expériences humaines elles aussi ne peuvent rendre cette lumière que dans leurs unités réalisées.


Que vous soyez croyant ou non, peu importe, si vous êtes croyant croyez-vous que Dieu se coupe en rondelle ?


Bien des papiers jaunis, manipulés... par les multiples pouvoirs (bien malades aussi) nous entraînent dans des polémiques sans fin... chacun y cherchant Sa raison d'Être, comme cela est puéril et paralysant en face de Nos réalités d'aujourd'hui et de voir ce bilan !

Nos propres idées nous paralysent comme nos préjugés et notre manque de tolérance qui ne sont que la source de nos guerres dans nos nations, dans nos familles, dans nos couples !

Nous sommes encore des enfants ! incapables d'admettre nos différences qui pourtant sont le sel de la vie et permettent d'élargir considérablement nos réalisations ainsi que nos consciences.

La crise d'individualité (d'une nation ou d'un individu) est aussi obligatoire pour l'accès à la véritable maturité, l'acceptation de celle-ci en marque progressivement la délivrance.

A partir du moment ou la notion de "devoir" qui n'est pas encore "liberté", disparaît, le chemin d'Intégration à notre conscience devient naturel et ne pèse plus, ce qui est acquis ne demande plus d'effort...


Nos soumissions à nos passions est la marque de notre absence de liberté, ne pas confondre avec l'amour INCONDITIONNEL ou détriment même de soi qui est lui-aussi un aboutissement.


Nous avons beau prêcher l'Amour, si nous ne prêchons pas en même temps la vérité et la justice, notre expression d'Amour est hypocrite.


L'acceptation de soi dans nos qualités comme dans nos défauts est essentielle pour notre propre unification, vivre dans nos culpabilités est une grave erreur, car il faut aussi admettre que nos défauts sont aussi la possibilité d'en retirer la pure qualité et cela ne marche pas sans mal.


L'athée agissant avec sa conscience possède bien plus de mérite que le croyant craintif et soumis à sa propre conservation.


Si nous cherchons réellement la vérité nous devons également apprendre à être vrai nous-même en toutes circonstances, et non pas dans des théories, ni des politesses de bonne éducation hypocrite, appelée également diplomatie.


La vérité n'est pas une construction, mais une recherche en dehors de nos propres personnalités, alors seulement elle s'approchera progressivement de nous, mais il faut aussi en payer le prix, au début les éclatements, les pertes seront inévitables, car nos attaches à nos illusions sont tenaces, mais notre milieu changera aussi, le bénéfice du futur en est infini..


Comme l'aimant attire le fer, la vérité appelle la vérité.


L'histoire de notre planète aurait été bien différente si l'homme avait eu plus de dignité, car en fait très peu de choses à la base suffisent à en modifier complètement le futur.


Dans une société, au fur et a mesure que l'homme perd de sa capacité de choix et de liberté, au plus vite elle annonce sa propre destruction.


Très peu de gens pensent en réalité par eux-mêmes, surtout dans le gavage de l'intellectualité ou malheureusement le cœur n'existe plus.


Réapprendre à redevenir soi-même, AUTHENTIQUE, est une des choses les plus oubliées et qui n'est pas enseignée.


Cette petite loi naturelle, de la plus haute importance réside simplement dans "L'ECHANGE" harmonieux.


La vérité bonne ou mauvaise, mais reconnue par chacun fait disparaître la dualité.


La loi du plus fort est infantile, elle cache les craintes et les frustrations de ce monde.


Source: Paul Bloemen....lespasseurs.com

Source : myvirtualyoga
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