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En route vers moi

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Rester occupée me permet de ne pas ressentir, de passer à côté, de meubler le temps. Je le sais pourtant, c’est un mécanisme de défense qui passe en mode automatique dès qu’une situation pourrait m’ébranler intérieurement et que je n’ai pas envie d’y faire face. Que ce soit une grosse dispute, une amitié brisée, la naissance prématurée de ma première fille ou un emploi qui prend fin. Tous ces évènements laissent un vide à leur façon et c’est dans l’action que je tente de le combler, même si je sais pertinemment que ce n’est qu’une façon d’éviter les émotions que je n’ai pas envie d’affronter. Erreur trop souvent répétée.

Encore une fois, j’y fais face et encore une fois, je fais ce que j’ai toujours fait. Mon horaire se remplit de tout un tas de tâches à accomplir, de choses à faire et je cours, comme je le fais toujours dans mon quotidien. Changer de rythme, de tempo, c’est voir en face que la situation n’est plus ce qu’elle était, que de nouvelles variables entrent en jeu et que c’est avec celles-ci que je devrais apprendre à composer au lieu d’essayer d’imiter ce qui était avant et qui n’est plus maintenant. Le confort d’un quotidien qui ne nous satisfait pas pleinement est tellement plus rassurant que l’inconfort d’une nouvelle réalité, inconnue, qui s’impose et avec laquelle on doit apprendre à vivre.

Et vous le savez tout comme moi, en faisant les mêmes actions, j’obtiendrai les mêmes résultats. Rien ne change jamais quand on n’insuffle pas de nouvelles façons de faire dans sa réalité. Mais par où commencer? Je sens que je dois d’abord arrêter ce flot incessant de pensées paniquées qui tournent en boucle dès que ma liste de choses à faire s’amenuise. Je sais que c’est en regardant la réalité en face, en la faisant mienne, en l’accueillant au lieu de la rejeter que je pourrai intelligemment réfléchir à ce que j’en ferai.

Pour une femme qui ne s’arrête jamais, toujours en action, avec mille projets en tête, des rêves, des désirs et qui carbure au rythme effréné, je sens que la bataille sera féroce pour que je cesse de repousser ce moment où il faudra vraiment ralentir et apprendre à vivre différemment. Vous savez aussi que ce n’est pas parce qu’on veut quelque chose que c’est nécessairement facile et agréable d’y accéder. J’ai envie d’une vie où la course existe, mais aussi des moments où je me laisse porter plus lentement. J’ai envie de cesser d’être constamment essoufflée. J’ai envie de connaitre la douceur.

Pour cela, je vais devoir faire ce que je n’ai jamais fait, affronter ce qui se présente encore et encore dans ma vie. Aurais-je là un apprentissage à faire auquel je résiste? Je sais très bien que oui. Cela fait suffisamment d’années que je contourne ce passage obligé pour savoir que tant et aussi longtemps que je n’aurais pas parcouru cette route, je me retrouverai toujours à un moment ou à un autre à ce même carrefour. Au lieu de repousser l’issue, il sera assurément moins énergivore de m’y plonger une fois pour toutes afin d’arriver au bout de celle-ci pour me retrouver.

Un voyage qui part de moi pour me ramener à moi. Je crois qu’il est plus que temps que je me prenne la main et que je fasse ce voyage.

Bon été!

Source myvirtualyoga , isabelle st jacques
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