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Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?

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On croit parfois que le lâcher prise consiste simplement à rester calme, à devenir zen...

Mais le lâcher prise est beaucoup plus.

Découvrez cette capacité unique qui permet d’accepter ce que nous ne pouvons pas contrôler, pour nous libérer du passé et de la souffrance.

Profitez aussi des outils que je vous propose pour y parvenir!

Car c’est parfois en perdant quelque chose que nous trouvons beaucoup plus.
En quoi consiste le lâcher prise?

Le lâcher prise consiste à être capable de modifier son regard sur le monde, à s’ouvrir à l’imprévu sans devoir se battre sans cesse.

Le lâcher prise rime aussi avec acceptation, pardon, et demande parfois de faire le deuil de ce à quoi l’on tient.

Il vous a probablement été donné de rencontrer des personnes qui dirigeaient continuellement leur colère contre des détails qui vous paraissaient futiles.

Ces personnes empoisonnent leur vie et entretiennent une inépuisable révolte intérieure qui est source d'émotions négatives.

Comme le parachutiste qui s’élance dans le ciel, le lâcher prise est un véritable «acte de foi» dans la vie.

Mais une attitude aussi extrême n’est pas nécessaire pour s’emprisonner dans des pensées et des émotions douloureuses.

L’incapacité à accepter les événements, surtout ceux qui nous font souffrir, génère des souffrances qui peuvent se poursuivre pendant toute une vie...
Réussir enfin à lâcher prise, livre de Nicolas Sarrasin

Si vous êtes un(e) habitué(e) de mon site et de mes livres, vous savez quelle importance j’accorde aux «distorsions cognitives», ces pensées tordues qui nous font voir la réalité et nous-même d’une manière qui nous fait tant souffrir.

Eh bien lorsqu’on a de la difficulté à lâcher prise, vous pouvez avoir la certitude que quelques-unes de ces distorsions sont en train de causer leurs habituels dégâts.

Vous voulez des exemples?

En voici trois.
1. La culpabilité

Nous souffrons parce que nous croyons que nous aurions dû faire les choses différemment.

Ce faisant, nous ne pouvons décrocher de l’idée que nous avions un contrôle et que nous aurions pu éviter quelque chose (et/ou faire les choses différemment).

À ces occasions, non seulement nous surestimons (infiniment) le contrôle que nous avions sur la situation (si nous n’avons jamais eu quel que contrôle que ce soit), mais nous oublions que la situation est passée et que nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Cette culpabilité revient donc à s’automutiler mentalement…
2. L’autodénigrement

L’autodénigrement est le petit frère de la culpabilité.

Plutôt que d’accepter la réalité et de lâcher prise, il entretient l'idée que plus nous souffrons, plus nous accordons de valeur à la situation que nous regrettons, et plus cela nous donne de l’importance.

Malheureusement, cette autoflagellation ne mène absolument nulle part elle non plus...
3. Le doute de soi

La difficulté à lâcher prise vient souvent du fait que nous nous mettons en doute.

Lorsque nous accordons trop d’importance à ce que pensent les autres, nous abdiquons à exercer notre propre volonté et à vivre de manière authentique.

L’estime de soi est donc un élément clé à développer pour réussir à lâcher prise.
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?

Ce ne sont que trois exemples, et je pourrais vous en donner au moins 97 de plus!

Mais ce serait un peu long… et je préfère aborder les solutions dans cet article.

Ces manières tordues de voir la réalité entretiennent donc en nous des émotions désagréables avec lesquelles nous vivons parfois depuis de nombreuses années.

En fait, quand on s’autodénigre et on culpabilise, quand on vit de la colère ou du découragement, c’est souvent parce qu’on a pris l’habitude d’entretenir ces émotions à travers nos pensées et notre manière de voir la réalité.

Pour réussir à lâcher prise, il faut donc accepter d’apporter certains changements dans notre manière de voir le monde et de nous percevoir.
Vivre dans la prison de nos «croyances fondamentales»

Les enfants sont très friands d’histoires n’est-ce pas?

Ils en demandent et en redemandent encore et encore.

Et vous croyez peut-être que ça s’arrête avec l’âge adulte?

Pas du tout.

Bien sûr, on lit des romans, on va au cinéma, on écoute des séries à la télé… Ce sont des histoires.

Mais les être humains vont beaucoup plus loin: ils vivent littéralement à travers les croyances auxquelles ils adhèrent.

Et ces croyances peuvent aussi être des histoires.

Par exemple, pour les anciens Égyptiens, les pharaons étaient de véritables dieux sur terre.

Peu de temps avant le 24 octobre 1929, au début du krach boursier qui a marqué l’histoire, les gens achetaient frénétiquement des actions surévaluées, croyant que leur prix allait continuer de monter…

Dans l’Antiquité, et particulièrement entre le 16e et le 18e siècle en Europe, on croyait vraiment que le fait de saigner les gens les aidait à guérir, car cela devait rééquilibrer leurs humeurs et rétablir leur santé…

Ces croyances nous font sourire aujourd’hui.

Mais pensez-vous que les croyances à travers lesquelles nous vivons ont disparu?

Loin s’en faut !
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?

En psychologie, les croyances fondamentales (Core Beliefs en anglais) constituent le sens profond à partir duquel nous nous définissons, nous percevons les autres, le monde, et à travers lequel nous nous projetons dans l’avenir.

Ces croyances fondamentales contribuent à nous définir, à nous dire ce qui est bien et ce qui est mal.

Ces croyances sont très fortes, et elles sont ancrées depuis longtemps en nous.

Cela signifie aussi qu’elles sont habituellement inflexibles, donc qu’elles sont très difficiles à changer, pour le meilleur et pour le pire…

Ces croyances sont très importantes et elles nous sont utiles au quotidien.

Mais que se passe-t-il lorsque des pensées tordues (distorsions cognitives) s’immiscent dans nos croyances fondamentales?

Vous l’avez deviné: elles nous font la vie dure en nous empêchant, notamment, de lâcher prise…

Car vous pouvez croire que vous êtes une bonne personne mais, selon vos croyances, vous pouvez aussi penser que vous n’avez aucune valeur…
Des croyances bien actuelles qui rendent le lâcher prise difficile...

Si les pharaons et les saignées sont un tantinet dépassés, nous continuons de vivre dans une société qui véhicule des croyances bien de leur temps.

En fait, ces croyances sont tellement présentes, elles nous entourent depuis tellement longtemps que nous ne les voyons même plus comme des croyances…

Elles sont devenues des évidences.

Et ces «évidences» peuvent, à notre insu, engendrer beaucoup de pression, de stress, et nous empêcher de lâcher prise.

J’aimerais ici me concentrer sur un exemple qui est très présent autour de nous.

Mais si votre situation de lâcher prise ne concerne pas cet exemple, n’arrêtez pas de lire ici!

Cet exemple recoupe les autres situations et les constats que j’en tirerai, ainsi que les outils qui suivront, vous seront très utiles pour lâcher prise, peu importe votre situation.

Alors, quel est cet exemple?

La performance et la consommation sont des croyances contemporaines particulièrement importantes qui favorisent la culpabilité, l’autodénigrement et augmentent la pression.

Selon ces croyances, nous sommes ce que nous faisons et ce que nous possédons.

Les personnes qui ne voient plus la performance comme une simple croyance et qui y adhèrent profondément risquent de vivre une conséquence tragique: leur désir de contrôle augmentera beaucoup.

Car pour être performant et pour se valoriser à travers la société de consommation, nous devons suivre certains critères très importants qui nous définissent et sans lesquels nous ne sommes rien.

Ces critères sont exigeants, stricts, implacables.

Des exemples?

«Je dois toujours réussir tout ce que j’entreprends.»
«Les autres doivent toujours m’apprécier et m’admirer.»
«L’échec est intolérable.»
«Je dois avoir une belle carrière et de grandes réalisations pour mériter le respect des autres.»
«Je n’existe qu’à travers l’admiration des autres.»
«Je dois être productif et performant.»

Vous voyez ce dont je parle?

Pour correspondre à ces critères, nous devons exercer beaucoup de contrôle sur nous-même, sur les autres et sur les événements.

Et ce qu’il y a d’ennuyeux avec les autres et avec les événements, c’est qu’ils se plient rarement à notre volonté, aussi forte soit-elle…

Vous voyez quelles en sont les conséquences?

Les risques de vivre de la déception, des regrets et de la culpabilité augmentent monstrueusement !
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?

Plus les critères sont élevés et rigides, et plus le besoin de contrôle augmente, et plus les souffrances risquent de se manifester.

Dans ma vie, à travers mon travail, j’ai souvent eu l’occasion de côtoyer des personnes très performantes.

Il s’agissait de gens d’affaires (plusieurs très riches), des professeurs d’universités ou d’autres personnes occupant des postes exigeants et prestigieux dans différentes organisations.

Eh bien très souvent, trop souvent devrais-je dire, ces personnes qui avaient tout pour être heureuses, selon les critères de la société de la performance, étaient en fait plutôt malheureuses, et souvent vides…

Cela illustre le fait que si l’on joue au jeu de la performance, même quand on « gagne », si on endosse ces croyances pour de mauvaises raisons:

On risque de se sentir vide et absurde;
On risque de ne pas se sentir soi-même (perte d'authenticité);
En ne se concentrant que sur la performance, on nuira à nos relations tellement nourrissantes qui contribuent pourtant à nous rendre heureux;

Bref, on poursuivra des chimères…

Et c’est ce contexte qui cause souvent les crises personnelles, dans la quarantaine par exemple, quand on s’aperçoit qu’on a poursuivi de vains objectifs.

Ces croyances ne correspondent pas à qui nous sommes vraiment.

Elles se sont greffées à notre personnalité.

Elles ont influencé nos actions à mesure que nous y avons adhéré et que nous nous sommes mis à fréquenter des gens qui les partageaient.

Au lieu de nous sentir riches de nous-mêmes et accomplis, cette poursuite effrénée de la performance nous a éloignés de nous-mêmes et des personnes les plus importantes.

Ces croyances sont devenues des évidences et elles ont façonné notre manière de voir le monde.

Bien sûr, la poursuite de la performance à tout prix n’est qu’un exemple des croyances fondamentales qui peuvent nous empêcher de lâcher prise.

Un grand nombre d’autres situations peuvent nous faire souffrir.

Par exemple:

Des frustrations et des traumatismes passés dont nous avons de la difficulté à effacer le souvenir;
Le deuil d’une personne ou d’une relation qui nous était chère;
Le fait de ne pas nous accepter comme nous sommes, de vouloir être quelqu’un d’autre;
Ne pas atteindre un objectif qui est très important pour nous.
Etc.

Cette liste peut être virtuellement infinie…

Nous pouvons donc vivre bien des situations auxquelles nous restons accrochés et qui nous font souffrir encore en encore…

Alors quelle que soit la raison pour laquelle vous désirez affûter votre capacité à lâcher prise, voici le point commun sur lequel porter votre attention.

Ce point commun, c’est le contrôle !

L’être humain a la fâcheuse tendance à vouloir contrôler bien des choses, et surtout celles qu’il ne contrôle pas (du tout).«Zone de contrôle» versus «zone de préoccupations inutiles»

Pensez un moment à vos activités et à vos préoccupations.

Vous constaterez que vous n’avez aucun contrôle sur certaines d’entre elles, alors que vous contrôlez directement d’autres activités, celles qui vous donnent des résultats.

Les premières se situent dans la zone de préoccupations inutiles et les secondes dans la zone de contrôle.

Pour lâcher prise, vous devez vous concentrer sur ce que vous pouvez changer.

Vous dirigez alors votre énergie sur ce qui apporte des améliorations à votre vie.

Au contraire, si vous gaspillez votre énergie à vous préoccuper de choses que vous ne pouvez pas changer, vous ne nourrirez que la frustration et le ressentiment.

Par exemple, si vous vous contentez de relever les faiblesses des autres, de critiquer le moindre détail qui vous dérange mais sur lequel vous n’avez aucune prise, vous augmentez votre sentiment d’être une victime et vous refusez la responsabilité de construire votre vie.
Une petite histoire qui illustre bien le lâcher prise…

Par un beau jour d’été, je marchais calmement dans un parc et je m’assis sur un banc public pour lire.


C’est alors qu’un petit garçon et sa mère retinrent mon attention.


Ce dernier tenait fermement dans sa petite main la corde qui retenait un gros ballon coloré gonflé à l’hélium.


Tout à coup, un coup de vent tira sur la corde, ce qui fit lâcher la corde au bambin, et le ballon s’envola vers le ciel.


Sa réaction fut instantanée et me stupéfia. Plutôt que de pleurer la perte de son ballon, il s’écria: « Oh! Regarde maman comme mon ballon vole! ».


Ce jour-là, ce petit garçon m’apprit quelque chose de très utile.


Peu importe ce qui nous arrive, c’est toujours notre façon de nous accrocher aux événements qui nous nuit le plus.


Nous pouvons toujours trouver un côté constructif à ce qui nous arrive.


Il s’agit parfois de changer un peu notre manière de voir les choses…
Pour vous aider à lâcher prise, vous devez découvrir qui vous êtes vraiment

La source de notre souffrance ne vient pas de qui nous sommes vraiment, mais plutôt de qui nous croyons être.

Pour arriver à lâcher prise, nous devons donc apprendre à nous connaître véritablement.

Une grande part de la souffrance découle de la manière dont nous nous croyons reliés aux événements.

C’est ce qui nourrit le désir de les contrôler.

Plus nous nous attachons aux événements et plus nous craignons de perdre le contrôle.

Mais lorsque nous acceptons de ne rien pouvoir changer (à ce que nous ne contrôlons pas), une profonde libération se manifeste.

Des événements se produisent, mais ces événements ne sont pas vous-mêmes.

Ils traversent votre vie, pour ainsi dire.

Plus vous vous en détacherez en constatant combien vous ne les contrôlez pas, plus vous accepterez qu’ils se produisent.

Évidemment, je parle toujours ici d’événements sur lesquels vous n’avez aucun contrôle, comme la mort d’une personne chère, par exemple.

Mais n’oubliez pas que vous gardez un certain contrôle sur une partie importante de votre vie, et que ce contrôle est sain et gagne à être développé.

Il ne s’agit pas de refuser de s’affirmer ou de se défendre dans une situation où nos actions peuvent faire la différence: lorsque nous avons au moins un certain contrôle.

Le lâcher prise doit s’exercer sur ce qu’on ne contrôle pas et qu’on s’entête à vouloir contrôler malgré tout…

Ainsi, le lâcher prise consiste à se choisir de manière intègre, pour devenir plus authentique.

Car l’authenticité implique d’être soi-même, véritablement, et non pas la personne que l’on croit devoir être pour faire plaisir aux autres ou pour correspondre à un modèle que la société valorise.

Ce n’est pas un hasard si je vous ai présenté l’exemple de la performance à tout prix tout à l’heure.

Plus vous ferez dépendre qui vous êtes de normes extérieures à vous-même, et plus vous croirez devoir exercer du contrôle dans différentes situations.

Et plus vous vous concentrerez à contrôler ce qui se trouve à l’extérieur de vous-même, plus vous vous éloignerez de qui vous êtes réellement.
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?
Accepter pour se libérer

Pourquoi lâcher prise sinon pour se soulager d’une grande souffrance?

Et si cette souffrance peut prendre différents visages, elle se manifeste habituellement à travers des émotions négatives.

Lorsque nous avons peur, par exemple, nous tentons d’éliminer cette émotion désagréable.

Il s’agit encore une fois de contrôle.

Au contraire, plus vous apprendrez à vous connaître et plus, au lieu de seulement subir la peur, vous saurez pourquoi vous avez peur.

Et cette introspection, cette prise de conscience, est fondamentale !

Pourquoi?

Parce qu’à partir du moment où vous comprenez pourquoi vous vivez certaines souffrances, vous vous mettez dans des dispositions qui vous aident à vous en libérer.

Car ce ne sont pas les situations qui sont le véritable problème, mais notre réaction à ces situations.

À partir du moment où vous savez cela, vous devenez capables d’observer les souffrances et les émotions négatives qui s’expriment en vous.

Cette capacité d’auto-observation vous permet de vous détacher de vos réactions, ce qui les aide à les diminuer et, ce faisant, réduit aussi vos souffrances.

Voici une manière de résumer ce qui se passe:
Le cercle vicieux qui est source de souffrance

Une situation désagréable se produit.
Vous réagissez à cette situation, ce qui occasionne des émotions négatives.
Puisque vous souffrez, vous tentez de vous protéger en essayant de contrôler la situation sur laquelle vous n’avez aucun contrôle.
Résultat: vous continuez à souffrir car vous n’arrivez pas à lâcher prise. La situation tourne en boucle et s’envenime.

La direction à prendre pour lâcher prise

Une situation désagréable se produit.
Vous réagissez à cette situation, ce qui occasionne des émotions négatives, mais vous vous connaissez et vous observez vos réactions, ce qui vous permet de comprendre d’où vient la souffrance.
Plutôt que de combattre la situation que vous ne contrôlez pas, vous voyez que c’est votre réaction de contrôle qui vous maintient dans la souffrance.
Résultat: Vous vous détachez peu à peu de la situation et les souffrances diminuent.

Plus vous constaterez combien votre tentative contre-productive de vous protéger de ce que vous ne contrôlez pas vous fait souffrir, et plus vous réussirez à réorienter vos actions de manière à sortir de ce cercle vicieux.
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?
Guy Finley et le lâcher prise

L’auteur états-unien Guy Finley a merveilleusement enrichi la réflexion sur le lâcher prise et a écrit plusieurs best-sellers sur le sujet.

Plus jeune, il a obtenu un grand succès dans sa carrière, mais cela ne suffisait pas à le rendre heureux.

Il a compris que la vraie richesse de l’existence se trouve au-delà de la réussite matérielle.

Dans son livre The Secret of Letting Go, il propose une stratégie pour lâcher prise qui fait écho au processus que je viens de vous présenter.

Il appelle cette stratégie « Arrête, Regarde et Écoute » (Stop, Look and Listen):

1. Dès que vous commencez à ressentir de l’anxiété, arrêtez et prenez conscience de ce qui se passe en vous pour voir quelles sont les pensées qui vous portent à essayer de maîtriser ce qui est hors de votre contrôle.

Ne donnez aucun crédit à ces pensées: elles ne sont pas importantes.

2. Ensuite, regardez la situation pour avoir la certitude que vous allez dans la bonne direction.

Observez et prenez conscience du fait que c’est ce qui se passe en vous (vos réactions) qui est source de souffrance.

Vous verrez ainsi qu’aucune émotion négative ne cessera d’elle-même (si vous entretenez le cercle vicieux).

3. Enfin, écoutez. Les deux étapes précédentes auront fait ressortir les fausses croyances qui vous convainquent d’exercer du contrôle.

Dès que vous savez que ces croyances n’ont pas de pouvoir sur vous-même, vous pouvez les laisser aller plus facilement.

Guy Finley insiste sur le fait que plus on se pratique à prendre conscience de ce qui se passe en nous et plus nous construisons de nouvelles habitudes qui prennent le pas sur les anciennes.

Il propose aussi plusieurs questions que vous pouvez reformuler par rapport à vous-même et qui vous aideront à lâcher prise:

Au lieu de vous demander « Pourquoi les choses doivent-elles se dérouler ainsi? », demandez-vous « Pourquoi est-ce que la manière dont je me sens devrait dépendre de conditions extérieures à moi-même? »
Au lieu de vous demander « Comment puis-je me protéger d’une situation difficile? », demandez-vous « Qu’y a-t-il en moi qui a besoin d’être protégé? »
Au lieu de vous demander « Pourquoi les autres n’agissent pas comme je le désire? », demandez-vous « Qu’y a-t-il en moi qui a besoin de contrôler la manière dont les autres agissent? »
Au lieu de vous inquiéter à propos de votre avenir, demandez-vous « N’y a-t-il jamais eu quoi que ce soit de bon qui soit sorti de l’inquiétude? »
Au lieu de vous demander ce qui ne va pas avec une personne (lors d’un conflit, par exemple), demandez-vous « Est-ce que ce que je ressens par rapport à cette personne m’apporte quoi que ce soit de bon et de constructif actuellement? »
Au lieu de rechercher l’approbation des autres, demandez-vous « Qu’est-ce qui est le plus important pour moi: les applaudissements de la foule ou vivre une vie épanouie selon mes valeurs? »

Pour lâcher prise, nous devons avoir confiance dans la vie et surtout nous accepter et accepter la réalité comme elle est

Comme vous le constatez, le fait de changer quoi que ce soit d’extérieur à vous-même, votre travail, vos relations, etc., ne garantira pas que les choses s’amélioreront.

Ce que vous devez changer le plus, ce sont vos réactions face aux différentes situations.

Le seul «monde» que vous contrôlez vraiment est votre monde intérieur, et c’est ce « monde intérieur » qui, ultimement, façonnera votre vie.
Comment lâcher prise et accepter ce que nous ne pouvons changer?
Comment tout avoir?

Il y a une pensée bouddhiste que j’aime beaucoup.

Elle affirme que pour tout avoir dans la vie, il faut désirer ce que nous avons, et non ce que nous n’avons pas.

Guy Finley va dans le même sens lorsqu’il explique que, pour lâcher prise, nous devons désirer la même chose que ce que nous offre la vie.

Pour accepter la vie telle qu’elle est, avec tout ce qu’elle contient de beau et de moins beau, nous devons nous mettre au diapason avec elle, en quelque sorte.

Nous devons nous rappeler constamment combien notre contrôle est limité, et lorsque la vie nous apporte quelque chose que nous n’aimons pas, ce sont d’abord et surtout nos réactions qui sont sources de souffrance.

Ces émotions négatives viennent du désir irréaliste de contrôle et des attentes illusoires de ce que la vie devrait être, et non pas de ce qu’elle est réellement.

Guy Finley illustre cela à travers deux listes qui, mises en contraste l’une vis-à-vis de l’autre, deviennent très utiles pour nous aider à lâcher prise.
Ce que nous voulons (à travers notre désir de contrôle irréaliste)

Nous sommes anxieux parce que la vie ne coopère pas toujours pour que les événements se déroulent selon nos plans.
Nous sommes prêts à beaucoup de sacrifices pour obtenir ce que nous désirons.
Nous préparons nos prochaines victoires et nos prochaines batailles.
Nous avons de la difficulté à nous reposer et à relaxer.
Nous sommes facilement fâchés lorsque quelque chose ou quelqu’un nous empêche d’avancer.
Nous sommes toujours attirés à vouloir quelque chose d’autre, quelque chose de plus, même contre toutes les autres personnes qui veulent la même chose.
Nous croyons que ce que nous avons et ce que nous faisons constitue ce que nous sommes.
Nous tentons de nous convaincre que ce que nous obtenons correspond à ce que nous désirons.

Ce que la vie est vraiment, et ce qu’elle désire pour nous (lorsque nous acceptons de lâcher prise)

Nous ne sommes jamais déçus de ce qui arrive.
Nous sommes toujours au bon endroit au bon moment.
Nous sommes tranquilles et confiants peu importe les circonstances.
L’anxiété et la colère ne nous atteignent pas.
Nous n’avons jamais l’impression de manquer quelque chose (puisque nous acceptons tout ce qui se passe).
Nous ne perdons jamais rien.
Nous sommes toujours en parfait contrôle des événements: puisque nous savons que nous ne contrôlons rien, paradoxalement, nous nous sentons libres et en contrôle.
Nous gardons l’esprit tranquille et nous sommes remplis de gratitude.

Cette dernière liste me fait penser à ces 4 principes de sagesse indienne qui illustrent autant de façons de lâcher prise et de se soulager du contrôle que nous tentons continuellement d’exercer sur notre vie:

Peu importe ce qui est arrivé, c’est la seule chose qui pouvait arriver.
Chaque moment est le bon moment.
Toutes les personnes que vous rencontrez sont les bonnes personnes à rencontrer.
Ce qui est terminé est terminé.

Bon.

Je l’avoue, même si j’aime bien Guy Finley, ce qu’il propose peut parfois paraître extrême ou utopique.

Nous n’arriverons jamais à ne pas du tout réagir aux événements, surtout aux plus désagréables.

Le but ici est de prendre ces idées, de les méditer, et de voir de quelle manière nous pouvons les appliquer en partie à notre vie pour nous détacher des frustrations, les accepter, et diminuer le stress et les souffrances.

Il s’agit d’une piste de plus pour nourrir le travail sans fin du développement personnel !


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En terminant, voici quelques dernières pistes pour vous aider en ce sens:

Pratiquez-vous à distinguer les situations que vous contrôlez de celles que vous ne contrôlez pas. Vous pouvez même les noter dans un cahier pour vous en souvenir la prochaine fois.
Prenez conscience du degré de ressentiment que vous vivez face aux situations sur lesquelles vous n’avez aucun pouvoir. Cette prise de conscience est un rappel: c’est à ce moment qu’il faut lâcher prise.
Quelles sont, parmi les sept manières de lâcher prise, celles qui vous conviennent le mieux? Essayez-en une dès que l’occasion se présente.
La prochaine fois que vous avez de la difficulté à accepter une situation, demandez-vous si vous pouvez la changer. Si ce n’est pas le cas, rien ne sert de vous acharner, car vous ne vous acharnerez que contre vous-même.
Source nicolas sarrasin
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