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Psychologie : Peur du noir

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« Tu peux laisser la lumière allumée, Maman ? Il y a des monstres qui sont cachés… ». Tous les soirs, c’est la même ritournelle : la peur du noir perturbe l’endormissement des enfants. D’où vient cette crainte de l’obscurité ? Que signifie-t-elle ? Quelle attitude adopter pour les parents ?

La peur du noir existe depuis la nuit des temps. Pour Freud, c’est un passage obligé du développement de l’enfant, même si elle reste toute la vie « une angoisse infantile qui ne s’éteint jamais tout à fait ». Elle apparait normalement à partir de 3 ou 4 ans et s’estompe après l’âge de 10 ans. C’est une période marquée par l’incapacité de l’enfant à estimer la probabilité réelle des dangers : de ce fait, il imagine les pires scénarios (les monstres cachés sous le lit) et se persuadent de leur réalité. Or, à cet âge, l’imagination est très fertile…
Les causes de la peur du noir

Qu’est-ce qui fait que le noir provoque autant d’anxiété ?

Le noir c’est le silence : il exacerbe l’ouïe et amplifie les bruits (de pas, d’oiseaux, du vent…).
Le noir, c’est la séparation et l’isolement : on se retrouve seul avec soi-même, ses pensées, ses rêveries, ses peurs, ses angoisses.
Le noir, c’est l’immobilité : la position est fixe, comme lorsqu’on est mort.
Le noir c’est la découverte de son corps, de sa sexualité.
Le noir, c’est l’attente : on attend de s’endormir, tout en se demandant ce que font les autres, et notamment les parents.
Le noir c’est la déformation : tout est transformé, les objets deviennent étranges voire inquiétants.

La peur du noir, comme beaucoup d’autres peurs, s’expliquent par leur utilité dans le milieu naturel : la sélection naturelle a naturellement favorisé les hommes prudents face au danger. Un homme qui ne connaitrait pas la peur du noir
La phobie de l’obscurité

La peur du noir, banale, ne doit pas être confondue avec la véritable phobie de l’obscurité, laquelle se caractérise par la crainte intense qu’elle provoque. Elle entraîne des répercussions sérieuses sur la vie de l’enfant (troubles du sommeil, cauchemars, besoin impérieux de dormir avec les parents) et impose de véritables aménagements de l’environnement tels que l’ouverture des portes, la présence d’une veilleuse, le changement de chambre…
La citation

J’ai peur du noir (on voit rien et c’est fait exprès)
On me fait croire (qu’il n’y a rien mais c’est même pas vrai)
J’ai peur du noir (j’y peux rien j’ai pas fait exprès)
Il faut me croire (jusqu’ici tout va bien mais après)

J’entends gratter sous le sommier
Comme des araignées qui grouillent
Par centaines et par milliers
Ce doit être un bruit qui court voilà
Ce qu’on me dit toujours
Un monstre barbu
Avec des yeux sur les ongles vermoulus
Patiente tapi dans l’ombre
Mais c’est moi qui débloque voilà
Ce que l’on me rétorque
C’est quand tout s’éteint
Que ça commence à défiler
Sorcières, lutins envahissent le plancher
mais c’est moi qui perds les pédales voilà
Comment les gens me parlent

J'ai peur du noir d’Aldebert



Rédaction : PasseportSanté
Création : décembre 2016
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