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Le non-jugement

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Le mois dernier, je nous proposais d’éviter les pièges afin de ne plus nourrir la misère du monde, et notre propre misère, sur les réseaux sociaux. Je suis assez fière de moi. Sans trop m’attarder sur les évènements et les malaises physiques d’un tel, je me contentais d’envoyer par la pensée des ballons d’énergie et des petits cœurs à la cannelle. Je m’en ressens, au bout de la ligne, plus énergisée à la fin de la journée, moins fatiguée et de meilleure humeur. N’oublions pas que le pouvoir des mots et de la pensée est absolument puissant. D’un autre côté, mon temps sur les réseaux sociaux s’en trouve diminué, ce qui est une excellente nouvelle.

En avril, pratiquons le non-jugement !

Ce mois-ci, je vous propose de vous exercer au non-jugement dans votre vie quotidienne. En fait, cet article aurait très bien pu précéder celui de février, mais la perfection n’est pas tout le temps de ce monde et j’en suis souvent exemptée.

Mais qu’est-ce que le jugement ? Voici une définition toute simple d’un concept qui, ma foi, peut s’avérer complexe et subtil : le jugement est l’action de juger. Rien de surprenant. Mais encore ? Juger, c’est donner une valeur à une personne, à une chose ou à une situation. Juger, c’est positionner quelqu’un ou quelque chose en fonction de ce qui est correct ou incorrect, de ce qui est bon ou mal, beau ou laid, gentil ou méchant. Évidemment, le jugement est tout à fait subjectif et n’est guère un allié du moment présent. Quand je pose un jugement, je ne suis pas dans l’ici et le maintenant.

Amusons-nous par un exemple. Durant le repas, vous observez votre ado : il a le dos courbé, la mine basse, les coudes sur la table, un pied sur la chaise et il mastique bruyamment en textant avec un ami. C’est si facile, dans ce cas, de le regarder de travers, de pousser un long soupir d’exaspération et de démarrer la spirale du jugement : « Depuis des années, je te répète la même chose : assois-toi correctement ! Tu as l’air fou, assis ainsi. Tu vas grandir tout croche ! Est-ce possible enfin que tu puisses m’écouter ? Et éteins ce $@ ? % de téléphone ! Combien de fois te l’ai-je dit ? 10 fois ? 100 fois ? Non, mais ! Tu vas finir par me mettre en colère ! » Et patati et patata.

Dame Nature est également un sujet passionnant pour lequel il est si facile de perdre la tête. Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux ou d’entendre les gens s’exclamer : « Il fait plus de 30 degrés et nous ne sommes plus capables de dormir ! Ouf ! C’est tellement incommodant ! J’ai hâte à l’hiver ! » Et, une fois l’hiver installé : « Maudit hiver ! Je deviens fou ! Je rêve de chaleur et de Pina Colada ! Gagner le million, j’irais vivre dans le sud ! »

Amusant, n’est-ce pas ? Et ce n’est que la cerise sur le sundae. Nous sommes des experts en jugement, matin et soir.

La clef du non-jugement

Dites-vous cependant que le fait de juger active vos émotions. Sans vous en rendre compte, vous provoquez la contraction énergétique et vous faites vieillir votre corps inutilement. Oh oh ! Voilà qui est plus sérieux ! Durant les périodes de contraction, il est tout à fait normal de ressentir moins d’énergie, moins de joie et moins d’amour.

J’entends d’ici votre question : COMMENT NE PAS JUGER DURANT TOUT LE MOIS D’AVRIL ? Rien n’est plus simple ! Je vous suggère d’expérimenter le contraire du jugement : l’observation.

N’est-ce pas formidable ? Notre défi sera d’apprendre à devenir OBSERVATEUR de ce qui se passe tout autour de nous et à l’intérieur de nous sans entrer dans nos grandes émotions et dans les grands discours. Refuser le jugement, ce n’est pas nier ce qui se passe. Refuser le jugement, c’est simplement OBSERVER sans donner de valeur. N’oublions pas que la valeur est une donnée relative. Évitons de tomber dans le piège en annonçant qu’il fait beau aujourd’hui ou que le comportement de votre enfant est mal. Ce qui est beau pour l’un peut être exécrable pour l’autre. Contentez-vous plutôt d’OBSERVER ce qui est sans jugement ni critique :

J’observe qu’il pleut depuis une semaine ;
J’observe qu’il fait 30 degrés à l’extérieur ;
J’observe que tu as déposé tes pieds sur mon bureau ;
J’observe que je suis en colère ;
J’observe que j’ai mal à la tête.

OBSERVEZ, OBSERVEZ et OBSERVEZ ! Rien d’autre !

Un truc pour y parvenir

Cet exercice, quoique très simple, peut être difficile à appliquer. Après tout, depuis de nombreuses années, le jugement est devenu un sport national très apprécié ! Nous portons sur nos épaules des années et des années de jugement. C’est pourquoi je vous suggère de vous entrainer à prendre la position de témoin. Pour vous aider, voici quelques pistes simples à adopter en avril :

Amusez-vous à offrir un espace de non-jugement à toute situation et à toute personne ;
Abstenez-vous de commenter une émotion et surtout ne cherchez pas à l’expliquer ;
Devenez l’OBSERVATEUR qui s’observe dans ses pensées ;
En cas de jugement, il est inutile de vous flageller ! Ayez simplement conscience de votre jugement et ramenez votre attention et votre intention de vouloir être OBSERVATEUR ;
En cas de situation émotionnellement chargée, portez votre attention sur le cœur et imaginez-le qu’il s’ouvre comme une fleur ;
Envoyez des bouquets d’amour aux situations et aux personnes et ressentez les effets dans votre corps et dans votre esprit. N’oubliez pas que le non-jugement nous éveille à la compassion ;
Durant vos observations, observez comment l’énergie circule en vous : vivez-vous plus d’amour, plus d’énergie et plus de joie ?

Attention ! Mettons-nous à l’entrainement maintenant. Exerçons notre muscle du non-jugement, le muscle de la compassion et le muscle de l’acceptation. À partir de maintenant, oublions nos valeurs et tous nos beaux discours et entrainons-nous à être simplement OBSERVATEURS.

Après tout, n’oublions pas que la situation où la personne qui se présente à nous n’est pas hasardeuse ni accidentelle. Ce qui nous perturbe chez une personne n’est que le reflet de qui nous sommes et chaque situation existe de façon intelligente dans l’unique but de nous faire évoluer, qu’on le souhaite ou non. Deux choix s’offrent à nous :

Choisir le chemin du jugement en entrant dans toute une gamme d’émotions et de mots cinglants et affaiblir par cette façon d’être notre champ énergétique et notre corps physique ;
Transmuter l’énergie qui se présente à nous en élevant notre taux vibratoire. La situation s’effacera donc d’elle-même.

Ce n’est pas de la magie, mais bel et bien de l’intelligence émotionnelle. Gardez le sourire et amusez-vous !

Je vous souhaite un excellent début de printemps sous le soleil, la pluie, les nuages et la terre mouillée. Bref, peu importe le temps qu’il fait, que ça nous plaise ou non, notre plan de vie nous a amenés dans ce système solaire, sur cette planète, sur ce continent et à cet endroit. Alors, autant s’y faire.

Johanick Petit

Source monvirtualyoga
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