Quelque soit notre situation et son contexte à notre arrivée ici, il est là, en nous, disponible.
Il n’y a qu’à observer les tous jeunes enfants comme ils ont d’instinct cette connection avec leur bonheur, et cette faculté à aller vers lui.
Au fil du temps, nous mettons de coté cette aptitude, cette connaissance innée.
Nous n’avons plus le temps d’entretenir notre relation avec le bonheur, nous perdons le chemin de son essence en même temps que nous nous éloignons de nous-même, de notre ETRE, accaparés par toutes ces choses à FAIRE, ces choses que nous voulons prioritaire.
Comme avec tout se Faire, nous trouvons quand même un peu de bonheur, celui qui nous vient de l’extérieur, la nouvelle maison, l’amoureux, les cadeaux, la voiture, l’argent… . nous pensons avoir réussi à l’attrapper chaque fois.
Nous sommes heureux de tout cela, et nous l’apprécions, un temps.
Force est de constater qu’il ne nous rassasie pas, il a vite fait de s’échapper, nous sommes cycliquement insatisfaits et repartons de plus belle vers ce qui nous manque !
Parfois aussi sommes nous amenés à le trouver louche, nous devenons méfiants. Souvent inconsciemment, nous le repoussons, l’évitons, l’ignorons même par moment.
Lorsque tout s’écroule autour de nous, que la situation nous échappe, que des drames viennent s’immiscer dans nos vies, nous pensons qu’il nous a peut-être oublié, que nous n’y avons pas droit et nous trouvons la vie injuste.
Pourtant, par moment, nous expérimentons un tout autre bonheur, quelque chose qui nous prend aux tripes, qui arrive sans crier gare, qui nous transporte, sentiment de plénitude face à un paysage, le sourire d’un enfant, lorsque nous partageons la communion de l’amour sincère…
Furtives sensations, son apparition et ce que nous ressentons nous interpelle parfois. En connection à l’Autre, à la Nature, à Nous-même … nous pouvons nous sentir en sécurité, en paix.
Nous en parlons peu, voire jamais pour certains, de peur de paraitre ridicules, sensibles, faibles, marginaux … puis lorsque tout disparait, nous retournons à nos choses à Faire, nous reprenons notre course vers l’illusion.
Les gens qui sont habités par le bonheur ne sont pas exemptés des soucis et contrariétés divers, mais ils reçoivent et abordent la difficulté sous un tout autre angle, avec un regard et un état d’esprit très différents.
Ils ne sont pas insensibles pour autant, ni égoistes, ne se cachent pas derrière une fausse indifférence, ils sont juste devenus heureux, au fur et à mesure qu’ils ont pris conscience de qui ils étaient réellement, et qu’ils ont fait le choix ne pas l’ignorer.
Vaste entreprise que de se connaitre, mais qui vaut la peine d’être envisagée si vous aspirez à pouvoir dire à chaque instant que vous êtes heureux, témoignage de votre sérénité intérieure.
Francine Raulet
Source : eveilet conscience
