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Le cassis : la petite baie qui monte

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Plante médicinale : Le cassis, la petite baie qui monte

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Le cassis : la petite baie qui monte
Posté dans :
Jardiner
le 07 juillet 2010

Un des premiers témoignages sur les propriétés du cassis revient à Hildegarde de Bingen qui recommande les feuilles en onguent pour guérir la goutte. En 1508, il figure sous le nom de poyvrier d’Hespagne dans le « Livre d’heures d’Anne de Bretagne ». Toujours au XVIe siècle, Jacques du Fouilloux le met en valeur pour ses vertus médicinales dans l’ouvrage souvent repris par les naturalistes « La Vénerie ». Et Rembert Dodoens, botaniste et médecin flamand, en recommande la culture.

Continuant sur sa lancée, le cassis est littéralement encensé en 1712 par l’abbé Pierre Bailly de Montaran. Son ouvrage intitulé « Les propriétés admirables du cassis » est tellement dithyrambique – il le présente comme un véritable guérisseur de l’homme et de l’animal – qu’on présente ensuite le cassis comme un « élixir de vie ». Il devient au XVIIIe siècle le fruit chéri de nombreux Français qui en plantent un pied dans leur jardin. Sa culture se développe en Bour­gogne où on le consomme traditionnellement sous forme de ratafia.

Au début du XIXe siècle, à Paris, les bistrots mettent gracieusement à la disposition des consommateurs (comme le pain, le sel ou la moutarde) un pichet de cassis servant à aromatiser les vermouths et les vins. Le cassis de Dijon et le kir mettent la dernière touche à sa notoriété. 



Antirhumatismal, astringent, diurétique…

Le cassis soulage les articulations douloureuses. En tonifiant les vaisseaux capillaires, il influe aussi favorablement sur la vue. Riche en fibres, il facilite le transit intestinal.
Les grandes vertus antioxydantes du cassis proviennent des anthocyanes (à l’origine de sa couleur foncée) qui piègent les radicaux libres, et de la vitamine C (il en possède quatre fois plus que l’orange). Ce puissant fortifiant contient aussi du fer et du calcium en quantités appréciables.
Dans le cassis, tout est bon pour la santé :

Les fruits font partie, des toniques et protecteurs vasculaires.
L’huile de pépins est source d’acide gammalinolénique (AGL).
Les feuilles en infusion, très agréable à boire, améliorent la circulation sanguine et facilitent la digestion tout en étant puissamment diurétiques et anti-inflammatoires.
Les bourgeons : leur macérat est utilisé pour lutter contre diverses manifestations inflammatoires.


Le tour de main de l’herboriste

Infusion contre les rhumatismes

3 feuilles fraîches ou 1 c. à soupe de feuilles sèches
1 tasse d’eau.

Versez l’eau bouillante sur les feuilles de cassis.
Laissez infuser une dizaine de minutes.
Parfumée et de saveur douce, cette infusion se passe de sucre.
En période d’inflammation (articulations, rhumatismes, cellulite), boire 3 à 4 tasses par jour.


Vin antioxydant

2 verres de baies
10 feuilles
1 verre d’eau-de-vie
1/2 verre de sucre complet
1 bouteille de vin de Bordeaux rouge.

Laissez macérer les baies, les feuilles, l’eau-de-vie et le sucre pendant un bon mois.
Filtrez en pressant bien les baies et en essorant les feuilles pour en recueillir le plus de jus possible.
Ajoutez le vin rouge.
Dégustez un petit verre de ce vin avant les repas.

À noter : les vins médicinaux, autrefois couramment utilisés, étaient consommés à raison d’un verre à liqueur, soit à peine 50 ml…

Conseils de culture

Cet arbuste, dont on récolte les baies au cœur de l’été, est indispensable pour tous les gourmands… qui souhaitent garder toute leur vie des articulations de vingt ans !

Où ?

En région chaude, vous planterez cet arbuste en situation ombragée. Une terre bien ameublie, riche en compost ou fumier, est nécessaire. Paillez le sol afin de conserver la fraîcheur de la terre, le cassis supportant mal la sécheresse. Sur les terres très calcaires, il végète tristement.

Quand ?

La plantation d’un arbuste à racines nues aura lieu de préférence à l’automne mais c’est également possible en mars. Les sujets en pot peuvent être plantés toute l’année hors période de gel. Les boutures peuvent se faire lors de la taille hivernale ou après la récolte estivale des baies.

Comment ?

En période de grosses chaleurs, arrosez régulièrement. À l’automne ou au printemps, apportez à son pied une pelletée de compost ou de fumier bien décomposé. Oïdium, rouille et anthracnose forment un trio qui l’affaiblit parfois dramatiquement. Vous combattrez ces maladies avec des pulvérisations de prêle aux vertus fongicides et qui renforce la plante. Le cassis attire aussi les pucerons : à titre préventif et curatif, vous pulvériserez une décoction de tanaisie (également fongicide).
Entre décembre et février, éliminez les vieilles branches, moins productives, et aérez le centre de la touffe. Après la récolte des baies, raccourcissez les tiges d’un tiers.
Source plantes et santé
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